mercredi 16 mai 2018

STOP aux effets de manche sur le terrorisme !


Le discours ambiant dans les médias à propos du terrorisme, et le relais des réseaux sociaux, deviennent un monument d’incohérence et de déchaînement qui font monter inutilement un clivage dans l’opinion populaire et, pire, passent à côté d’une saine analyse des véritables causes et des remèdes à utiliser. Cette politique d’exploitation de la bêtise humaine devient insupportable si l’on prend un peu de temps pour réfléchir en dehors de toute position partisane. Il n’y a que deux problèmes à résoudre, celui du contrôle du flux migratoire, et celui de l’assimilation de tous ceux qui en sont issus. Si nous n’y arrivons pas, c’est qu’il y a des raisons à cela, les raisons sur lesquelles on n’a pas prise et les autres. Alors réfléchissons.

Prenons donc le problème à nos frontières dans le cadre plus large de la géopolitique. Avant que le terrorisme ne devienne un danger réel et plus fréquent pour notre sécurité intérieure, nous sommes allés guerroyer en terre d’Islam, en Afghanistan soutenir les Américains soi-disant pour les droits de l’Homme dans un pays corrompu par la drogue. Nous savons désormais qu’il s’agissait pour les États-Unis de réussir là où la Russie avait échoué en 1998, et de s’approcher de ses frontières. Si Chirac a refusé de participer à la guerre d’Irak, ce fut le dernier acte de souveraineté de notre politique étrangère, mais le feu venait d’être mis au Moyen-Orient en terre d’Islam. Sarkozy s’est empressé de détruire le régime libyen et d’assassiner Kadhafi, sous des prétextes dont on sait aujourd’hui qu’ils n’étaient qu’un montage pour justifier cette intervention. Le motif réel était la rébellion d’un régime fort, devenu le phare de la réussite économique africaine et prétendant se débarrasser du dollar pour créer une monnaie africaine. On a mis la Libye à terre pour le compte des américains et de nos compagnies pétrolières, mais celle-ci devient une terre de choix pour les organisations terroristes dans un pays islamique dévasté. 

Nous répétons cette erreur en Syrie, sous des prétextes tout aussi irréels. La Syrie était un pays où les religions se côtoyaient en bon voisinage et le plus en voie de démocratisation parmi les pays arabes. Le régime dictatorial est toujours un passage obligé vers la démocratie dans des pays chargés d’histoires et de rivalités ethniques. Nous avons bombardé, combattu officiellement, et aidé en sous-main l’EI dans une guerre où l’objectif réel était la disparition de la Syrie, comme la Libye, selon la théorie américaine du chaos. Nous avons alimenté la guerre de prééminence entre Chiites et Sunnites, les déplacements de population, et mené un double jeu permanent entre l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes, la Turquie, en fermant les yeux sur les actions militaires d’Israël. Nous avons vendu des armes, en boutiquier que nous sommes devenus, et nous participons de plus au massacre de la population yéménite. Alors que dirions-nous si le monde chrétien européen était attaqué de toute part depuis une vingtaine d’années ? La radicalisation serait aussi notre effort de résistance au prix des pires sacrifices comme dans toute entité territoriale menacée.

Alors balayons d’abord devant notre porte et cessons d’alimenter la haine et le terrorisme par nos actions guerrières, de plus illégales, en terre d’Islam. Quand la baignoire déborde, on ne va pas chercher d’abord une serpillère, on ferme le robinet ! Nous ne cessons de nous prendre pour la gendarmette du monde derrière les Etats-Unis qui pratiquent sans vergogne la politique d’ingérence au mépris de toute injonction de l’ONU. Alors arrêtons d’envoyer nos armes et nos soldats en terre d’Islam, arrêtons de chercher tous les prétextes pour déboulonner Bachar el-Assad, même les moins sûrs comme son prétendu gazage à Douma. Prenons une position ferme contre Israël qui mérite des sanctions sur des faits avérés de massacre d’une population armée de lance-pierres contre l’une des armées les plus puissantes du monde. Arrêtons les effets de manche dont Israël se fout éperdument puisqu’il a bravé, comme les Etats-Unis et pour cause, toutes les décisions contraignantes de l’ONU. A votre avis, les missiles pour la Syrie, et les condamnations verbales pour Israël sont ressenties comment dans le monde musulman ? 

Il faut séparer au départ le flux migratoire et le terrorisme, même si ce dernier profite du premier pour arriver en Europe. Il faut faire comprendre à la Turquie, très impliquée dans le conflit syrien, que les 2 millions d’immigrés, selon Erdogan, parqués sur son sol, ne sont pas un moyen de pression sur la France, partie prenante dans l’acceptation de ce pays dans l’UE. Il lui appartient de le résoudre avec les pays d’origine. Pour l’immigration africaine, nos aides distribuées sur les pays d’Afrique doivent nous permettre de les orienter vers leur contrôle de l’émigration et de l’accueil du retour des immigrés clandestins arrivés en France, quitte à les y aider et à récompenser en plus les efforts consentis. Voilà une augmentation de budget qui rapporterait ! Toutes ces actions sont encore possibles même dans une dépendance à l’UE et à l’OTAN. C’est une question de volonté politique en dehors de toute considération économique contrairement à la politique actuelle.

Les dangers auxquels notre pays est confronté sont une arrivée importante d’immigrés et un manque d’assimilation de ces derniers mais aussi de tous ceux qui en sont issus. La France était jusqu’à présent l’un des pays européens où le taux de natalité était le plus élevé et notre démographie était croissante. Il semble que désormais nous ne sommes plus en mesure d’éviter une décroissance démographique à laquelle l’Allemagne n’a trouvé que l’immigration massive comme solution. Contrairement aux immigrations précédentes d’origine chrétienne européenne en majorité, le flux migratoire actuel est à majorité musulmane et pose donc un problème cultuel, mais aussi civilisationnel dans l’histoire compliquée des trois religions du Livre. Il suffit d’aller dans les maternités pour se rendre compte que la population de nouveau-nés à prénom musulman devient prédominante. Ce n’est donc plus la natalité de la population française depuis deux générations qui permet le remplacement de la génération précédente, mais c’est la population musulmane qui ralentit notre décroissance démographique en vue et augmente donc en pourcentage encore plus vite. 

Il en résulte une situation complexe où l’apport continu de l’immigration maintient une natalité plus forte chez la population musulmane, malgré une occidentalisation qui agit à la baisse, comme pour les autochtones. La baisse de la politique familiale ne peut être une solution compensée par une immigration comme en Allemagne, il faut la relancer. Si l’on peut espérer contrôler l’arrivée des immigrés, sous réserve de regain de souveraineté, il est dangereux de penser que la communauté musulmane s’assimilera d’elle-même à la civilisation d’origine chrétienne et à nos principes de laïcité et d’égalité homme-femme entre autres. Il est donc important de récupérer notre politique migratoire comme le fait la Hongrie mise au pilori par l’UE et menacée de sanctions financières et au retrait de son droit de vote. Il est vital de mener une politique forcenée d’assimilation de cette population musulmane. C’est théoriquement possible puisque certains immigrés musulmans sont parfaitement assimilés. Mais il faut une volonté politique et une empathie au lieu d’une agressivité assimilée à du racisme, sans oublier que le racisme se développe des deux côtés.

Cette volonté n’existe pas, et on voit même la grande prêtresse de cette nécessité, Malika Sorel, jeter l’éponge devant le peu d’efforts faits dans ce but. Pourtant la réussite de l’assimilation serait vitale pour notre pays et la meilleure manière de lutter contre un terrorisme parti en guerre pour la propagation de l’Islam en Europe dans une optique de déstabilisation des pays et de remplacement de civilisation. L’immigration est le clivage réel d’opinion qui existe toujours en France et que cultivent les partis pour tenter d’exister encore. Mais chacun se borne à des effets de manche sans espoir du moindre résultat à long terme. 

En effet, en dehors d’une politique d’assimilation secrètement désapprouvée par l’UE, la politique migratoire et la lutte contre le terrorisme dépend de la politique européenne et des États-Unis. Les deux se réjouissent du multiculturalisme qui désintègre les nations, gomme leur identité, et rend les peuples plus malléables. Rendons à Philippe De Villiers l’hommage qui lui est dû pour ses prédictions dans l’affirmation du « Ce n’est pas à la France de s’adapter à l’Islam, mais à l’Islam de s’adapter à la France ». On a oublié ce principe de bon sens et on n’a pas fait de l’assimilation la nécessité vitale pour la France en faisant passer l’économie avant tout le reste, sans pour autant résoudre le problème du chômage, adjuvant nécessaire à une assimilation réussie. L’UE et les États-Unis ne l’entendent pas de cette oreille, alors ? Quittons l’UE et l’OTAN légalement par le Frexit comme le Royaume-Uni.
 
Arrêtons les effets de manche qui brassent du vent, 

Et divisent inutilement le peuple français.

Arrêtons les guerres contre l’Islam, 

Causons avec les pays migrateurs,

Donnons du travail pour tous, 

Pratiquons l’assimilation

Comme une nécessité, 

Alors le terrorisme

Ne passera pas !
Claude Trouvé 
16/05/18

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