mercredi 13 décembre 2017

Terrifiant exemple d’enfumage médiatique

Le show médiatique de Macron sur le climat, qui a réuni une cinquantaine de chefs d’État, mais sans la présence de ceux de la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil (4 pays des Brics !) et surtout des Etats-Unis, a rempli les médias deux ans après la COP21. On peut d’ailleurs être surpris, qu’après la COP23 qui a eu lieu du 7 au 17 novembre à Bonn, il faille, aux frais du contribuable français faire une réunion multinationale pour parler du même sujet un mois après en France. Ce n’est pas, à priori un geste amical, de voler la vedette à Mme Merkel, quand elle est en train de constituer son gouvernement. La principale annonce qui en ressort c’est l’officialisation que le monde bancaire et des affaires se fait désormais tirer l’oreille pour investir dans les énergies fossiles. La réalité est toute autre. En effet, d’une part on sait que les besoins en pétrole et en charbon vont encore augmenter et que la production et la prospection du pétrole va continuer pour faire face à la consommation, et d’autre part qu’il s’agit d’un choix délibéré d’investir dans le marché des énergies renouvelables devenus plus juteux que celui des énergies fossiles dans la mesure où justement il est décidé d’y investir de l’argent public.

On parle d’investissements de l’ordre de 50.000 milliards pour limiter le réchauffement à 2°C d’ici la fin du siècle et la Banque mondiale parle même de 90.000 milliards. Si Bill Gates y met de l’argent ce n’est pas pour rien. Comme l’écrit Rémy Prud’homme, « derrière les envolées lyriques sur le sauvetage de la planète…il y a principalement (et presque uniquement) le développement à marche forcée de l’électricité éolienne et photovoltaïque, activité qui est devenue un big business, pour un petit nombre de multinationales géantes, soutenues par les plus grandes banques du monde ». Le slogan n’est pas « Sauvons la planète » mais « Prenons leurs sous ». C’est déjà 5 milliards d’euros que nous ont coûté les énergies renouvelables en 2017 chez nous. Déjà fin 2016, les diverses taxes (TVA, CSPE, etc.) représentaient 35 % de la facture (5 points de plus qu’il y a cinq ans). Pour ceux, qui croient que les grandes multinationales ont pris conscience que la planète est menacée et se mettent à l’œuvre, il va falloir qu’ils sortent du rêve en regardant leur facture d’électricité, de gaz et de fuel. Ces deux derniers ne recevant plus de subventions vont donc aussi augmenter en dehors des variations du coût à la mise sur le marché. 

Seulement voilà, il faut un minimum de doigté pour chiper les billets dans le portefeuille du citoyen, comme savent le faire les voleurs à la tire. Il faut même que le citoyen ait l’impression de faire une bonne action en se laissant dépouiller, payer doit devenir un plaisir. La planète doit être sauvée, c’est le téléthon du climat. « Nous sommes au bord du gouffre », « La bataille est proche d’être perdue ». Alors la machine du catastrophisme saisit tout sur son passage pour montrer que nous courrons à notre perte. Macron se fait le chantre du sauvetage dans des tirades dithyrambiques qui glaceraient même l’équateur. Les pôles fondent, les océans montent, la montée de température s’accélère, les ouragans sont plus nombreux et dévastateurs (la preuve : Irma), les incendies en Californie ont lieu en hiver, etc. D’un seul évènement on tire de suite une généralité et une cause, le réchauffement climatique, lequel ne peut être produit que par l’homme tout puissant qui peut même changer le climat mondial. Au fond c’est la revanche de l’homme sur la nature, cette fois elle lui obéit. Donc s’il peut faire, il peut défaire. Seul besoin pour cela, il faut du fric !

La pompe à fric, c’est la com. Les médias, qui appartiennent à ceux qui vont pomper pour leur compte, sont sur le pied de guerre. La réunion de Macron est destinée à donner le signal de la grande lessive des cerveaux. Il n’est plus utile de réfléchir pour savoir si l’on est pour ou contre le réchauffement climatique et sa cause anthropique, l’affaire est définitivement prouvée puisque c’est désormais acté dans le monde politique. Les scientifiques encore incrédules sont une petite minorité, des espèces d’îlots de résistance qui ne survivront pas sans relais médiatique. Ignorons-les ou alors, pour faire preuve d’une grande ouverture d’esprit, invitons-en-un une fois et encadrons-le par des contradicteurs avec 5 minutes pour lui et 1 heure et demi pour les autres.

Ne riez pas c’est l’exploit de LCI, chaîne captive par excellence, pas plus tard qu’hier 12 décembre 2017 dans l’émission « L’info en question » du faux-jeton David Pujadas. Sur 1h 36 mn d’émission, consacrée à la prestation de Macron sur le sauvetage de la planète et la nécessité d’investir pour cela, un créneau de 12 mn a été accordé à Benoît Rittaud, mathématicien auteur de deux livres sur le sujet climatique et président des climato-réalistes, ces recalés de la Science officielle qui s’obstinent alors que la messe est finie. Sur ce créneau de 12 minutes, 5 lui ont permis de s’exprimer, sur la réalité du danger dû au réchauffement climatique, sur les ouragans et la montée des eaux. Ces 5 minutes ont d’ailleurs été interrompues à plusieurs reprises par des contradicteurs. Voilà ce qu’on appelle un vrai débat sur le sujet : 5 minutes hachées pour contrer 1h30 de propagande pour le réchauffement climatique.

Afin de vous éviter toute la lecture de cette vidéo, Benoît Rittaud est convié à parler devant la présidente du WWF, et trois journalistes européistes, à la 36.30 minute jusqu’à la 48.20. Mais où on pousse le vice dans cette émission c’est dans la présentation de la montée des températures. Il s’agit d’une animation qui fait défiler à toute vitesse une roue à secteurs colorés qui présente l’évolution depuis les années 1950. Or la montée des températures a réellement été observée entre 1950 et 1995 mais depuis la température n’évolue pratiquement plus ! C’est justement sur cette période de construction des modèles mathématiques que les prévisions et la réalité ne collent plus comme je l’ai montré dans l’article précédent. Cette entourloupe est présentée à la 27.35 minute comme la « Vérité ». Autrement dit ni vu ni connu je t’embrouille !



Pour l’arnaque climat comme pour le reste, dans une démocratie moribonde et en attendant les robots, le vrai slogan c’est « Il y a encore du fric à prendre » en France, pour les allemands c’est en cours, pour les Grecs on gratte les fonds de tiroir. 


Nous sommes dans le monde de la désinformation 

Où nous n’intéressons l’oligarchie ploutocratique

Que par l’argent que nous possédons encore. 

Les pourvoyeurs sont les classes moyennes,

Les inutiles sont les pauvres et les retraités. 

Les pourvoyeurs ont le droit de vivre

Les autres d’essayer de survivre 

Sauf les plus riches qui doivent

Devenir encore plus riches.


Claude Trouvé 
13/12/17

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