lundi 6 mars 2017

La France d’en bas atteint les villes moyennes.

Nos hommes et femmes politiques vivent pour la plupart dans les grandes villes où nos concitoyens se réfugient pour trouver du travail car c’est encore là que l’on peut en trouver tant les offres sont diverses à défaut d’être en surnombre. Pour la nécessité des campagnes électorales, ils arpentent la France rurale en ciblant des exploitations encore prospères et des villages où, la curiosité aidant, une petite foule se presse autour d’eux. L’essentiel est que les télévisions, les radios et les journaux soient là. C’est donc encore les restes d’une France vivante qui s’étale devant eux. Vous ne les voyez pas sillonner les déserts agricoles, les villages qui meurent où le café, et l’école disparaissent. Dans ceux-ci il y a longtemps que le « proposé à la distribution du courrier » (facteur de cohésion et de vivre ensemble) n’est plus qu’un météore motorisé, et que la poste chez l’épicier est partie avec lui. Le nombre d’agriculteurs qui faisaient vivre ces villages diminue au rythme d’un suicide par jour et à celui de la diminution des revenus pour un travail où la notion de smic horaire a depuis longtemps perdu son sens.

On voit aussi disparaître l’hôpital et le dispensaire. Il revient aux maires de trouver un médecin et de lui offrir un logement et un cabinet, à eux d’organiser les transports scolaires pour des distances de plus en plus grandes. Le gendarme, le juge, l’avocat, le laboratoire d’analyses, s’éloignent aussi. L’hypermarché ne s’implante qu’après une étude de marché qui la conduit vers les concentrations suffisantes de population, c’est-à-dire des villes importantes détruisant au passage les commerces des centres-villes. Cette destruction est particulièrement visible dans les villes moyennes si les maires ne mettent pas une priorité sur la politique municipale pour les laisser vivre. Il suffit de se rendre dans ces villes moyennes, en particulier dans les régions plus sensibles au chômage, pour le constater. Que l’on aime ou pas Robert Ménard, force est de constater qu’il essaie d’y pallier dans sa ville de Béziers. 

Vannes et Auxerre par exemple ont un centre-ville qui présente un visage de désolation. Le montage photo ci-contre, réalisé par Sébastien Dieu, le dessinateur et caricaturiste, montre les boutiques fermées dans le centre d’Auxerre. Il nous dit : "Le centre-ville d’Auxerre est dans un piteux état. Voici une photo-patchwork des boutiques fermées (et encore il en manque) résultat de prêt de 20 ans de socialisme. Plus de 50 commerces fermés sans parler des artisans qui sont de moins en moins nombreux, j’en atteste, mon carnet de clientèle se vide inexorablement dans le secteur. Annulation des spectacles et animations d’été dès cette année pour des raisons de budget et de caisses soudainement vides. La ville d’Auxerre empruntait dès le mois d’avril chaque année pour payer la masse salariale. 

Les centres commerciaux voient leur chiffre d’affaire en baisse également, il y aura 36 fermetures de classes dans le département cette année pour 8 ouvertures, 300 familles quittent le département chaque année, (mes sources sont fiables puisque je m’appuie sur les chiffres de l’inspection académique). Même les rats responsables du désastre quittent le navire, puisque dernièrement et ça a fait la une des journaux, un des trois haut responsables de la Mairie s’est barré aux Canaries à la cloche de bois en abandonnant subitement son poste et en laissant derrière lui des dettes monstrueuses à son propriétaire, quand on sait qu’il était le premier secrétaire du PS dans l’Yonne, personnage odieux, suffisant et donneur de leçons. 

Voilà, la politique qui consistait à désindustrialiser le secteur au profit des centres commerciaux, des consommateurs compulsifs de l’objet transitionnel, a fait son œuvre, et je l’ai vue arriver à ce stade en l’espace de vingt ans. Tout comme l’école publique, où j’y ai mis mes trois enfants, 7 ans en tant que délégué de parent d’élève et 4 ans comme conseiller municipal à me battre contre les nouveaux rythmes scolaires (...) J’ai démissionné de cette commission un an après, parce que quand il a fallu nous battre contre l’inspecteur d’académie, plus personne n’était là, ni les parents d’élèves et encore moins les instituteurs qui à l’époque me brandissaient leur droit de réserve !!?? Aujourd’hui ces mêmes gens perdent leurs postes à la pelle, les parents "chialent" devant les classes fermées. La révolution n’aura lieu que lorsqu’ils n’auront plus rien à manger, pas avant, la lâcheté ambiante me sidère. Je vais dans beaucoup de pays, Est, Ouest surtout au Nord, je n’ai jamais vu une décrépitude aussi accélérée partout, mais elle va deux fois plus vite en France c’est un véritable désastre, le département de l’Yonne est comme la Grèce pour l’Europe, c’est le canari dans la mine." 

J’ai laissé cet homme déverser sa bile sans tronquer ce texte car il est révélateur même si le socialisme est loin d’être le seul responsable de cet état de fait. Le constat lui peut être fait par chacun de nous. Le constat le plus grave, dans cette campagne présidentielle, c’est que la plupart des candidats, et les politiques qui les soutiennent, sont vraiment incroyables et totalement déconnectés de la réalité de leurs concitoyens. Malheureusement ce mal commence partout. La France, exclusivement agricole, s’est mise tardivement à l’industrialisation. Mais actuellement les usines ferment ou ne sont que des industries de passage où des financiers étrangers trouvent des conditions d’accueil et des infrastructures qui les attirent. Nous payons pour leur implantation mais ils ne sont là que tant qu’ils ne trouvent pas mieux ailleurs. Alors ils partent, insouciants des drames humains. Centralisation, délocalisation, fuite à l’étranger, ruinent le corpus industriel français. La propension de l’Etat à ne regarder et chouchouter que les multinationales a même atteint les PMI, PME et TPE. La France se réfugie dans les Services, le Tourisme et les marchés de l’armement. Après la cession d’Alsthom à vil prix à General Electric, même notre industrie navale est en passe de nous échapper entre des mains étrangères. Les privés n’auront alors de cesse de faire fabriquer à l’étranger tout ce qui peut rentrer dans les bateaux en cale sèche et licencieront. 

Les réussites dans l’aérospatiale et l’aéronautique ne sont pas de notre seul fait mais montre la voie européenne à suivre. La casse entreprise par le gouvernement socialiste de la société AREVA, fleuron mondial, par la stigmatisation du nucléaire et son incapacité à concurrencer la Chine et le Danemark sur les énergies renouvelables, ne fait qu’aggraver une situation économique de désertification, et de désindustrialisation qui ne peut mener qu’à une perte de croissance et un appauvrissement du peuple.


Il faut qu’enfin une majorité de citoyens échappent au matraquage médiatique. 

Les multinationales et l’oligarchie financière pompent les ressources du pays,

Et nos gouvernements depuis plus de quarante ans sont leurs agents. 

L’argent ne cesse d’aller de bas en haut et la pauvreté de croître.

La France se meurt lentement mais ne doit pas se résigner. 

C’est un pays de cocagne que la nature nous a donné.

Ne laissons plus aux prédateurs mondialistes 

Les outils pour nous saigner encore.

Chassons-les et vite !


Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon


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