Le Royaume-Uni
a choisi une nouvelle chef de gouvernement dont on peut penser qu’elle va
malheureusement continuer la politique du mondialisme, et de la primauté de la
finance sur le peuple. La victoire du peuple britannique sera de courte durée
et la restriction des libertés, en particulier d’expression, va se mettre à l’œuvre
pour empêcher toute sortie de la route qui sera tracée. Les textes de loi déjà prévus
en sont l’illustration. Mais l’important du vote anglais c’est de montrer aux
peuples européens qu’il n’y a pas de fatalité à rester dans l’UE malgré les
déclarations de Juncker. On peut sortir de l’UE et de l’OTAN, c’est une
question de volonté des politiques et quand ceux-ci s’y refusent, c’est une
question de révolte des peuples démocratiquement ou par la force des fourches
comme en 1789. On ne remerciera jamais assez les britanniques d’avoir montré la
voie à suivre même s’ils vont être provisoirement floués et même s’ils n’ont
fait qu’aider le plan de l’oligarchie mondiale.
Désormais
le bloc de l’UE est fissuré mais non pas dans un magma civilisationnel et
cultuel sans racine liée à l’histoire des peuples et sans patrie, mais au
contraire dans une reprise de conscience des identités historiques. La bouillie
de peuples à laquelle aspire la finance pour pouvoir l’absorber plus facilement
va présenter des grumeaux qui font être difficiles à digérer sans employer la force.
L’arrivée de forces américaines sous le couvert de l’OTAN en Europe et dans l’optique
de défense (ou d’attaque) contre la Russie) n’est pas étrangère à l’idée d’une
force de sécurité intérieure. L’Europe va devenir une cocotte-minute où d’une
part l’immigration massive doit créer un sentiment d’insécurité et d’hésitation
à bousculer l’UE et l’OTAN, mais d’autre part un climat de résurgence des
esprits nationaux. Les deux peuvent se télescoper et le résultat c’est la lutte
contre les pouvoirs européens établis et la guerre civile.
A ce
mouvement du peuple britannique de sortie de l’UE, mouvement qui était dans l’intention
du gouvernement de ce pays de toutes façons, la construction européenne telle
qu’elle se développait à Bruxelles ne lui convenait plus, conforte la révolte
des peuples européens. D’ailleurs les
Autrichiens vont devoir voter à nouveau pour le deuxième tour de leur élection
présidentielle, et ce peut être une nouvelle secousse. Mais il s’ajoute la
probabilité de faillite des banques engrossées d’obligations pourries pour
avoir joué avec de l’argent facile, une monnaie de singe distribuée à gogo par
les banques centrales. Les banques de deux pays sont particulièrement visés, l’Allemagne
et l’Italie. Mais cette dernière n’a pas les reins aussi solides que l’Allemagne
et le séisme suivant pourrait bien être l’Italie.
Charles Gave publie un graphique particulièrement
intéressant sur la production industrielle italienne et l’évolution du taux de
change Italie-Allemagne depuis 1978 puisque nous sommes passés à l’euro avec
une équivalence initiale au mark soit du 1 pour 1. Je me permets de citer ses
commentaires : « De 1978, début
du graphique, à 2000, la Livre Italienne dévalue vis-à-vis du DM de façon
constante, passant de 400 lires par DM à 1000 Lires par DM entre 1978 et 2000. Pendant
cette première période, la production industrielle Italienne passe de 65
(échelle de droite) à 100, soit une hausse de plus de 50 %, dont il faut
souligner qu’elle est supérieure à la hausse qu’a connue l’Allemagne pendant
ces années… Et oui, pendant 25 ans les entrepreneurs Italiens ont taillé
des croupières à leurs concurrents Allemands (Je ne montre pas la
production Allemande sur ce graphique qui elle est passée de 100 en 2000 à 115
en 2016). » L’analyse de cette première période montre tout simplement
que si elle est justifiée et conduite intelligemment la dévaluation de la
monnaie peut être particulièrement salutaire pour l’économie. Ceci taille en
pièces tous les arguments contre une sortie française de l’euro, significative
d’une dévaluation, d’ailleurs de l’ordre au plus de 15% probablement. Mais
continuons.
« En 2000 arrive l’Euro qui bloque le taux de
change entre les monnaies des deux pays (la ligne bleue devient plate) et
qui donc expose les entreprises Italiennes à la concurrence Germanique sans que
celles-ci puissent compenser les faiblesses de la gouvernance Italienne. Depuis
cette date, la production industrielle Italienne a baissé en TERMES ABSOLUS de
plus d’un cinquième et est de retour là où elle était en …1987. De fait,
l’Italie est en dépression depuis au moins 2007 si ce n’est 2000 et du coup la
situation économique y apparait comme absolument catastrophique. » La
démonstration est sans appel et cela a pour conséquence d’amener l’Italie dans
une situation catastrophique avec plus de 130% de dette publique par rapport au
PIB, 40% de chômage chez les jeunes. A ceci s’ajoute une baisse de 66% depuis
le début de l’euro dans l’indice boursier italien, dont le rôle est de mesurer
la rentabilité du capital investi. Les cours des banques Italiennes
s’effondrent les uns après les autres, la dernière en date étant Uni Crédit,
l’une de plus importantes.
Mateo
Renzi a décidé de proposer un referendum en Italie en Octobre de cette année
portant sur des questions constitutionnelles et il a précisé que si le vote
était négatif, il se retirerait. Vu la montée de protestation populaire et le
fort taux d’envie de sortie de l’euro, on peut penser que l’Italie peut être le
second poids lourd qui va provoquer un nouveau séisme. N’oublions pas que l’Espagne,
qui considère toujours que l’UE lui est toujours profitable grâce à son apport
positif, est à la croisée des chemins et va devoir faire un nouveau tour de vis
pour conserver cet avantage. On peut penser que celui-ci ne va pas conforter la
position des partis libéraux favorables à l’UE. Il y a aussi le Portugal qui
est très fragilisé et qui est sous la menace de nouvelles mesures d’austérité
ou de sanctions de l’UE. La France présente un budget 2017 maquillé pour éviter
le chiffre symbolique de 100% de dette par rapport au PIB. Les pays du club Med
creusent l’écart avec les pays du nord, Belgique exclue.
A
contrario, l’apocalypse du Brexit prédit par les européistes va faire pschitt
comme le montre le graphique donnant la baisse de la livre et la variation du
pouvoir d’achat. Malgré le Brexit on voit que la livre se réévalue
par rapport à l’euro depuis la crise en 2009 et que le pouvoir d’achat reste au
niveau de 2011. Enfin la panique annoncée de la City a vite été jugulée par l’intervention
de la Banque d’Angleterre et le rebond est spectaculaire. Il est vrai que l’introduction
de monnaie de singe dans la spéculation n’est pas souhaitable mais c’est ce que
pratique la BCE, la Fed et la Banque du Japon. C’est donc un autre problème. La
conclusion est donc sans appel, la sortie de l’UE est possible. Non seulement l’argument
du catastrophisme n’a aucune justification mais bien au contraire cela libère l’économie
des pays par ajustement des monnaies. Il ne faut pas se laisser abuser par la
réussite de l’Irlande avec 26,3% de croissance dans la zone euro car l’UE lui a
fait bénéficier du droit du plus faible taux d’imposition des sociétés. Il a ainsi
vu arriver une multitude de sièges de sociétés qui alimentent le budget. C’est
une croissance en grande partie artificielle.
Le Brexit ouvre une ère de soubresauts
sismiques
Qui peut ne laisser qu’une dépouille de
l’UE.
Il confirme que la sortie est très possible
Même si l’indépendance des peuples
Restera encore à conquérir.
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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