La
France offre de nouveau le spectacle des affrontements entre casseurs et forces
de l’ordre. Nous ne sommes pas sortis de la vision navrante de « hooligans »
alcoolisés s’affrontant à Marseille pour voir une bataille de rue avec
dégradation des biens publics et privés, arrestations et surtout blessés de part
et d’autre. Cet affrontement ne sera malgré tout pas le dernier. Toute manifestation
publique peut désormais dégénérer épuisant petit à petit nos forces de l’ordre.
Dans le même temps et presque simultanément on voit la mort de 49 personnes aux États-Unis et celle d’un couple de policiers chez nous. La simultanéité de ces
deux derniers évènements qui met dans le même sac les États-Unis et la France n’est
sans doute pas innocente.
L’organisation
de l’Euro 2016 dans un pays « en guerre » est un défi du gouvernement
à but électoral et géopolitique pour montrer la solidité de la politique
sécuritaire du gouvernement. Je maintiens qu’il n’y aura pas de meurtres dans
le déroulement de l’Euro perpétré par le terrorisme islamique, non pas parce que
la sécurité est parfaitement maîtrisée, mais… parce qu’il n’est pas prévu qu’il
y en ait, hors d’attentats déjoués. Ceci serait la cerise sur le gâteau. Par
contre on voit bien que la sécurité est faillible lorsque les évènements ne
sont pas sous contrôle comme à Marseille. Le meurtre du couple de policiers est
un rappel que le pays est en danger et que, soit les services de renseignement
sont faillibles tant l’homme présentait toutes les caractéristiques de sa
dangerosité, soit que les vrais commanditaires ne sont pas ceux qui sont
désignés.
La France
est de plus en plus cul par-dessus tête. L’immigration et le terrorisme nous
touchent globalement plus que les autres pays européens. La Belgique, si proche
de nous doit être mise à part, c’est un laboratoire du chaos à base de
multiculturalisme et de déstructuration de l’idée nationale. L’Allemagne subit
évidemment une vague migratoire dont le flux est d’une ampleur supérieure à la
nôtre aujourd’hui. Mais d’une part les effets ne font que commencer à se faire
sentir par d’abord une augmentation de l’insécurité, et d’autre part nous avons
une antériorité de l’immigration qui nous donne encore une certaine avance dans
ce domaine. Aujourd’hui globalement nous voyons mieux qu’eux les effets de la
politique du multiculturalisme et d’immigration. Mais notre pays, qui offre les
meilleurs conditions d’accueil mais pas de travail, finira par recevoir une
part importante de migrants plus ou moins clandestins, une fois qu’ils auront
saturé les possibilités d’emploi dans les autres pays européens.
La France
réagit sous le coup du terrorisme, que nous alimentons à loisir avec notre
fausse lutte contre Daech mais en participant à des actions guerrières qui ne
peuvent ménager les civils et entretiennent un climat de haine confessionnelle
et de fuite vers l’Europe, et des directives européennes, dont la loi Travail,
qui donne la priorité au monde des « grandes » affaires sur le monde
du « travail » justement. La loi Sapin II ne fait pas autre chose et
va avoir le consensus du Parlement. L’opinion stigmatise, comme jamais, le
gouvernement qui refuse de jeter l’éponge tant la place est bonne et que le
chef n’abandonne rien de ses prétentions à continuer son œuvre de destruction
muré dans un autisme qui a mené Louis XVI à l’échafaud.
Le peuple des classes moyennes, celui qui
fournit à l’État l’essentiel des ressources des impôts et taxes, et le peuple
des défavorisés qui subit la dure loi du chômage, grondent dans un soutien
passif pour la plupart. Les plus déterminés sont dans la rue, ceux que le
Système traite de minoritaires pour dévaluer leur action. Ce Système, alimenté
à gauche et à droite, ressort les vieux arguments du peuple fainéant, casseur
de l’élan économique, comme si ceux qui manifestent depuis des semaines ne
soulèveraient pas la vindicte publique si, derrière eux, il n’y avait pas la masse
silencieuse de ceux qui attendent justement le renversement de ce Système,
pensée unique européenne inféodée aux puissances de l’argent. Ces dernières ne
peuvent encore tabler sur les robots pour remplacer partout ces jouets indomptables
qui en ont assez de plier sous le joug et de voir la richesse monter de plus en
plus haut pour une élite financière, politique et technocratique, et de plus en
plus loin du Bien commun.
Non
cette fois le peuple veut s’exprimer et on ne veut pas l’entendre. La
démocratie n’est pas dans les gênes de l’UE, comme l’affirme le Président de la
Commission européenne Jean-Claude Juncker. Le gouvernement s’est enferré sur l’article
II de la loi Travail, celui que Bruxelles a en ligne de mire et attend la « réforme
structurelle » qui déclenchera sa bienveillance pour un pays qui n’est
toujours pas dans les « clous » en 2016 et en 2017. Alors le
gouvernement se bat sur les chiffons des chiffres de manifestants, gonflés par
les syndicats, minimisés par le Ministre de l’Intérieur. C’est une bataille de
chiffonniers. La loi passera c’est sûr avec l’utilisation du 49.3. Les députés
sont prêts à droite pour la plupart et les résistants de gauche ont tellement
peur de ne pas avoir l’aval du parti aux prochaines législatives qu’ils
cèderont.
Mais
la loi passera sur le corps exsangue du gouvernement et le pays aura donné au
monde l’image du désordre, de l’impuissance à se gérer. Les cadeaux faits dans
l’urgence pour boucher les voies d’eau finiront de plomber nos dépenses
publiques dans un désordre total. Celui-ci ne tient aucun compte de l’importance
des voies d’eau mais du fait qu’elles sont plus ou moins visibles et proches du
capitaine « pédalo » qui voit monter l’eau dans sa cambuse. C’est du
n’importe quoi et le bateau coule d’autant plus vite. La mutinerie est prête à
mettre les chaloupes à la mer pour sauver sa peau. Le Capitaine pense qu’après
la tempête, on reconnaîtra son courage, son calme. La mutinerie le prend pour
un autiste et un incapable mais lui sait que c’est la marchandise à bord qui
compte pour les gros marchands du port et non les marins. S’il ramène le
bateau, on le gardera comme capitaine, sinon on le jettera à la mer. Il faut
colmater comme on peut les voies d’eau qui alourdissent le bateau et finalement
jeter les mutins à la mer pour le délester. Les marins qui n’ont rien dit,
finiront par le reconnaître comme capitaine… pense-t-il ! ?
On se livre à une bataille de chiffres
dans le désordre
Qui arrange finalement le pouvoir du
Système.
Chiffres de manifestants, chiffres de
migrants,
Les chiffonniers lavent leur linge sale
Pendant que la France coule
Et pleure ses morts !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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