mercredi 30 juillet 2014

Ségolène et sa politique de gribouille



C’est un véritable plan énergétique de gribouille que Ségolène lance aujourd’hui. Sous couvert d’évidences écologiques comme le bien-fondé des économies d’énergie, celle, qui rêve du premier poste de l’Etat en se maquillant chaque matin, produit un plan économico-énergétique sensé placer la France au premier rang des nations européennes. Ce plan n’est qu’un conglomérat de compromis sensé faire plaisir à tout le monde. Elle surfe sur la voiture électrique et les éoliennes pour faire plaisir aux Verts et reste vague sur la réduction de l’énergie nucléaire, contrairement aux engagements du Président,… pour tenir compte de la réalité du coût que cela entraîne. 

Alors que l’Allemagne, bien plus avancée que nous dans le remplacement du nucléaire, se pose des questions sur le coût exorbitant et la pollution d’un tel choix, et réduit les subventions aux énergies renouvelables, que l’Espagne, plan d’austérité oblige, fait de même, que le Japon a programmé le redémarrage de deux réacteurs en septembre et le reste à suivre, la France ne tient aucun compte des expériences étrangères et fait un cocorico absurde. En effet, non seulement les énergies renouvelables sont très coûteuses donc en contradiction avec les 50 milliards à trouver d’ici 2017, mais elles sont polluantes par la nécessité de compenser leur production aléatoire par le démarrage des centrales thermiques. 

En ce qui concerne l’énergie photovoltaïque, il n’y a aucune raison de subventionner son installation pour les particuliers, c’est à eux de faire le calcul de l’intérêt de l’installation. Les subventions sont toujours à manier avec précaution, car elles faussent la concurrence entre les différents types d’énergie. Toute cette politique ne peut que se traduire par un surcoût de l’énergie électrique, contrairement à ce que laisse supposer Ségolène Royal, et une augmentation de la pollution en gaz carbonique, même si les milieux scientifiques deviennent de plus en plus perplexes sur la réalité d’une action mesurable de l’homme dans cette affaire. 

En ce qui concerne la voiture électrique pour les particuliers, l’intervention de l’Etat est difficilement compréhensible pour de nombreuses raisons. Il faut d’abord mettre en place des infrastructures nombreuses et coûteuses. Il s’agirait d’un investissement rentable à long terme si la propulsion électrique était l’avenir, ce qui n’est pas le cas car le problème de la gestion des batteries usées n’est pas résolu et reste polluant, d’autant plus que la propulsion par l’hydrogène est déjà dans les cartons des constructeurs. Toute subvention pour l’achat ou la construction de voitures électriques fausse les marchés et peut retarder l’innovation, comme celle du moteur à hydrogène. De plus la consommation totale d’électricité s’en trouve augmentée, alors que le nucléaire est programmé pour s’arrêter. Augmenter la production c’est alors revenir sur le coût des énergies renouvelables et des centrales thermiques compensatrices et polluantes. On nage en plein délire ! 

Pour les subventions aux économies d’énergie, comme l’isolation des bâtiments, elles sont d’ailleurs profondément inégalitaires car plus le particulier peut facilement investir, plus il sera demandeur d’isolation pour toucher les subventions. Elles ne devraient donc qu’être réservées aux particuliers économiquement faibles. Elles ont évidemment le même inconvénient de polluer la concurrence entre les différentes solutions. De plus les architectes croulent sous l’afflux de normes arrivant de Bruxelles qui ne font que compliquer leur travail et augmenter les coûts de construction ou de réhabilitation donc d’isolation. 

Le plan Ségolène sert son aspiration à revenir au premier plan alors qu’elle prend un poids grandissant à l’Élysée et qu’elle est déjà en campagne pour les régionales. La distribution de subventions ne peut que lui amener des électeurs, c’est bon politiquement. Malheureusement ce n’est pas bon pour la France et c’est nous, les consommateurs, qui devront payer ces mesures politiciennes et antiéconomiques  qui ne serviront même pas à nous mieux placer dans les pays ayant diminué la pollution carbone. 

On reste confondu devant tant d’interventionnisme contreproductif de l’État pour des raisons d’ego politicien qui ne font que nous renforcer dans l’idée de la propension de nos élites à ne penser qu’aux actions productrices d’électeurs et à leur carrière avec une désinvolture confondante et des décisions dont le bien-fondé défit le bon sens. Faire des perspectives pour 2050 n’a de plus aucun sens, car que reste-t-il des projections faites sur l’avenir en 1978 ! La France était en plein boom et faisait envie… Là maintenant ce n’est pas la France qui est gagnante mais les lobbies qui poussent à la consommation en se fichant éperdument de l’intérêt de ce qu’ils produisent, pourvu que cela rapporte et que les salaires soient maintenus bas. C’est pourquoi la France va désormais plus vite vers le mur de la dépendance à l’étranger et de la pauvreté du peuple. 

L’État se mêle de tout de plus en plus. 

Il dépend des banques et favorise les multinationales, 

Leur donne des marchés alors qu’ils savent échapper à l’impôt, 

Verse des miettes aux pauvres, prélève sur les classes moyennes qui travaillent, 

Mais nourrit une bande d’oligarques qui ignorent la démocratie et s’enrichissent ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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