jeudi 31 juillet 2014

Un prélude à la guerre par la désinformation

La désinformation fait rage en France, en Europe et aux États-Unis comme aux plus beaux jours de celle du communisme. A raison de 7600€ votés le 23/11/2012 au Sénat, 37000 journalistes sont redevables à l’État d’une information édulcorée pour le moins et contrôlée pour le pire. En France et en Europe la démocratie recule. D’ailleurs Manuel Baroso, avant de quitter son poste, a livré sa vision de l’Union Européenne à Washington, en déclarant que l’Europe n’était pas un super-État mais une construction « sui-generis » de peuples associant leurs économies. Il est donc clair que le peuple européen n’existe pas et qu’il ne peut donc pas réclamer de souveraineté ni ce qui lui en découle, la démocratie donnant un pouvoir de contrôle. Les propos de Junker, le nouveau Commissaire Européen, déjà publiés dans nos articles n’est que la confirmation de la prise de pouvoir de l’UE par des élites qui travaillent pour leur propre compte dans un but d’enrichissement des lobbies et de préservation de leurs prérogatives, de leurs statuts et de leurs émoluments.

La politique économique menée par le Président Hollande dans les deux premières années de son mandat s’est révélée inefficace, pour ne pas dire mauvaise, de son propre aveu. A tel point qu’il a changé de Premier Ministre et de Ministre des Finances. Avec le mensonge personnifié par Jérôme Cahuzac, on a eu d'abord Pierre Moscovici. Il était donc en charge de cette politique au salaire de 9.900€ brut/mois et nous a raconté des balivernes pendant 20 mois. Pour le récompenser on le propose à un poste de Commissaire européen à 24.300€ brut/mois ! Il est remplacé aux Finances par Michel Sapin qui voyait des inversions du chômage comme on voit des mirages. Selon Médiapart plus de 20% des élus rémunèrent des proches, très proches, sur les fonds de l’Assemblée… sans compter les maîtresses et les cadeaux d’entreprises privées. Pendant ce temps, ce gouvernement hypocrite s’apitoie sur les économiquement faibles… dans un grand élan de solidarité socialiste. Ce grand élan va permettre aussi de recaser Jean-Marc Ayrault qui n’a pas démérité ! 

Mensonges et démocratie bafouée vont aussi ensemble dans la politique étrangère française, si tant est qu’il y en ait encore une. Dans l’Europe rien ne peut se faire dans ce domaine sans l’accord de l’Allemagne, complice des États-Unis, et l’appui au moins tacite du Royaume-Uni, uni étroitement aux mêmes. C’est pourquoi nous étions en Libye, que nous voulions intervenir directement en Syrie, que nous soutenons le nouveau gouvernement ukrainien mis en place sans avoir respecté les procédures de sa Constitution. C’est aussi pourquoi nous nous coulons dans la politique accommodante des USA envers Israël. C’est un massacre de population civile auquel nous assistons sans intervention péremptoire et musclée des occidentaux. On ne s’inquiète d’ailleurs pas plus du fait que les chrétiens à Gaza doivent se convertir à l’Islam ou fuir… à méditer pour les musulmans en France ! 

Les mêmes votent des sanctions renforcées contre la Russie alors que la preuve est loin d’être faite dans son implication dans le crash de l’avion malaisien MH-17, que les troupes ukrainiennes concentrent leurs actions sur le lieu du crash, empêchant les experts de travailler, et bombardent au phosphore les populations civiles qui cherchent à fuir désormais. C’est 500.000 personnes qui ont déjà rejoint la Russie. En un jour de combats dans la région de Donetsk (est de l'Ukraine) 19 personnes ont été tuées et plus de 30 blessés ont été conduits à l'hôpital, communique le site des autorités régionales. Gaza fait la une des journaux mais pas les convictions des spécialistes des crashs d’avion, au vu des photos de carlingue du MH-17. Ceux-ci pensent qu’il s’agit beaucoup plus probablement d’un tir provenant d’un avion plutôt que de batteries au sol ! Peu d’échos dans la presse ! 

Les États-Unis nous ont menti sur les armes prohibées en Irak, et d’après des rapports experts mandatés de l’ONU, experts dont la voix a été étouffée, sur l’utilisation des gaz par Bachar al Assad ; ils n’hésitent pas à monter des scénarios pour déclencher des conflits. L’affaire de l’Ukraine est montée de toutes pièces comme celle de la Libye, de l’Irak et de la plupart des nombreux conflits que la puissance hégémonique a fait naître en s’appuyant sur le mensonge, les guerres tribales ou confessionnelles. L’OTAN implante une nouvelle base militaire américaine en Pologne. L’Europe est prise en otage.

La France est servile et se délite de l’intérieur avec une perte de son unité derrière l’emblème national, au profit de la montée des corporatismes, de seigneuries territoriales, de profonds changements sociétaux affectant les bases de la famille, du couple et de l’identité sexuelle. 

Comme toujours la France rechigne à regarder les choses en face, espère toujours dans des lendemains meilleurs la tête dans l’oreiller jusqu’au jour où… tout pète, tout devient insupportable, le sang coule, les institutions vacillent, le pays voit son crédit international à terre comme ses finances. Ce fut le cas en 1789 et failli l’être en 1968. Nous ferions bien de faire comme l’Islande qui a réussi sa « révolution des casseroles » sans effusion de sang mais avec la fermeté nécessaire pour expulser les politiques et les banquiers véreux et complices. L’Islande que l’on disait au bord du gouffre affiche l’un des meilleurs taux de chômage et refuse de prendre l’euro ! 



Mensonges et démocratie ne peuvent faire bon ménage 

Nous nageons dans les uns et nous perdons l’autre 

Enfumés par une désinformation permanente 

Qui brouille notre identité et nos repères 

Et mène à la guerre malgré nous !


Claude Trouvé

Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon



mercredi 30 juillet 2014

Ségolène et sa politique de gribouille



C’est un véritable plan énergétique de gribouille que Ségolène lance aujourd’hui. Sous couvert d’évidences écologiques comme le bien-fondé des économies d’énergie, celle, qui rêve du premier poste de l’Etat en se maquillant chaque matin, produit un plan économico-énergétique sensé placer la France au premier rang des nations européennes. Ce plan n’est qu’un conglomérat de compromis sensé faire plaisir à tout le monde. Elle surfe sur la voiture électrique et les éoliennes pour faire plaisir aux Verts et reste vague sur la réduction de l’énergie nucléaire, contrairement aux engagements du Président,… pour tenir compte de la réalité du coût que cela entraîne. 

Alors que l’Allemagne, bien plus avancée que nous dans le remplacement du nucléaire, se pose des questions sur le coût exorbitant et la pollution d’un tel choix, et réduit les subventions aux énergies renouvelables, que l’Espagne, plan d’austérité oblige, fait de même, que le Japon a programmé le redémarrage de deux réacteurs en septembre et le reste à suivre, la France ne tient aucun compte des expériences étrangères et fait un cocorico absurde. En effet, non seulement les énergies renouvelables sont très coûteuses donc en contradiction avec les 50 milliards à trouver d’ici 2017, mais elles sont polluantes par la nécessité de compenser leur production aléatoire par le démarrage des centrales thermiques. 

En ce qui concerne l’énergie photovoltaïque, il n’y a aucune raison de subventionner son installation pour les particuliers, c’est à eux de faire le calcul de l’intérêt de l’installation. Les subventions sont toujours à manier avec précaution, car elles faussent la concurrence entre les différents types d’énergie. Toute cette politique ne peut que se traduire par un surcoût de l’énergie électrique, contrairement à ce que laisse supposer Ségolène Royal, et une augmentation de la pollution en gaz carbonique, même si les milieux scientifiques deviennent de plus en plus perplexes sur la réalité d’une action mesurable de l’homme dans cette affaire. 

En ce qui concerne la voiture électrique pour les particuliers, l’intervention de l’Etat est difficilement compréhensible pour de nombreuses raisons. Il faut d’abord mettre en place des infrastructures nombreuses et coûteuses. Il s’agirait d’un investissement rentable à long terme si la propulsion électrique était l’avenir, ce qui n’est pas le cas car le problème de la gestion des batteries usées n’est pas résolu et reste polluant, d’autant plus que la propulsion par l’hydrogène est déjà dans les cartons des constructeurs. Toute subvention pour l’achat ou la construction de voitures électriques fausse les marchés et peut retarder l’innovation, comme celle du moteur à hydrogène. De plus la consommation totale d’électricité s’en trouve augmentée, alors que le nucléaire est programmé pour s’arrêter. Augmenter la production c’est alors revenir sur le coût des énergies renouvelables et des centrales thermiques compensatrices et polluantes. On nage en plein délire ! 

Pour les subventions aux économies d’énergie, comme l’isolation des bâtiments, elles sont d’ailleurs profondément inégalitaires car plus le particulier peut facilement investir, plus il sera demandeur d’isolation pour toucher les subventions. Elles ne devraient donc qu’être réservées aux particuliers économiquement faibles. Elles ont évidemment le même inconvénient de polluer la concurrence entre les différentes solutions. De plus les architectes croulent sous l’afflux de normes arrivant de Bruxelles qui ne font que compliquer leur travail et augmenter les coûts de construction ou de réhabilitation donc d’isolation. 

Le plan Ségolène sert son aspiration à revenir au premier plan alors qu’elle prend un poids grandissant à l’Élysée et qu’elle est déjà en campagne pour les régionales. La distribution de subventions ne peut que lui amener des électeurs, c’est bon politiquement. Malheureusement ce n’est pas bon pour la France et c’est nous, les consommateurs, qui devront payer ces mesures politiciennes et antiéconomiques  qui ne serviront même pas à nous mieux placer dans les pays ayant diminué la pollution carbone. 

On reste confondu devant tant d’interventionnisme contreproductif de l’État pour des raisons d’ego politicien qui ne font que nous renforcer dans l’idée de la propension de nos élites à ne penser qu’aux actions productrices d’électeurs et à leur carrière avec une désinvolture confondante et des décisions dont le bien-fondé défit le bon sens. Faire des perspectives pour 2050 n’a de plus aucun sens, car que reste-t-il des projections faites sur l’avenir en 1978 ! La France était en plein boom et faisait envie… Là maintenant ce n’est pas la France qui est gagnante mais les lobbies qui poussent à la consommation en se fichant éperdument de l’intérêt de ce qu’ils produisent, pourvu que cela rapporte et que les salaires soient maintenus bas. C’est pourquoi la France va désormais plus vite vers le mur de la dépendance à l’étranger et de la pauvreté du peuple. 

L’État se mêle de tout de plus en plus. 

Il dépend des banques et favorise les multinationales, 

Leur donne des marchés alors qu’ils savent échapper à l’impôt, 

Verse des miettes aux pauvres, prélève sur les classes moyennes qui travaillent, 

Mais nourrit une bande d’oligarques qui ignorent la démocratie et s’enrichissent ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

mardi 29 juillet 2014

La Russie à genoux ou une troisième guerre mondiale ?



Les sanctions économiques sont-elles l’arme qui peut faire plier la Russie de Poutine ? Angela Merkel, François Hollande, David Cameron, Matteo Renzi, et Barack Obama ont affirmé lundi soir, leur intention d'adopter de nouvelles sanctions vis-à-vis de la Russie au regard de l'évolution de la situation en Ukraine. En plus des traditionnelles sanctions économiques de niveau 1 déjà adoptées, cette nouvelle salve pourrait également concerner des sanctions de niveau 3. Il y a-t-il des raisons valables pour mettre la Russie au banc des nations voyous et chercher à la paralyser économiquement ? Les États-Unis lancent-ils la même mise au banc des accusés et cette pluie de sanctions sur Israël quand celui-ci ne suit même pas les injonctions de l’ONU ?

Les USA ont allumé le feu dans tout le bassin méditerranéen et aux confins de l’Europe. Tunisie, Libye, Egypte, Syrie, Irak, Ukraine, tous ces pays sont des conséquences directes ou indirectes d’une stratégie de chaos des Etats-Unis dont le but essentiel est de mettre à terre les régimes forts de la Méditerranée, où les raisons pétrolières sont sous-jacentes, et la Russie avant le combat final contre la Chine. Ils ne se pressent pas pour venir en aide au régime chiite d’Irak, alors qu’ils ont soutenu les djihadistes de l’EIIL (formés par la CIA) qui opéraient en Syrie mais qui refluent en partie vers l’Irak après des revers militaires.

Les États-Unis, l’UE, le G7 qui a exclu  la Russie, se prononcent les uns après les autres pour une aggravation des sanctions sur ce pays. Les Etats-Unis se préparent à faire voter un texte d’alliance avec l’Ukraine y permettant l'implantation de l’OTAN… au nom de la défense du pays contre l’ours russe. C’est aussi en cours avec la Géorgie. La seule raison c’est l’implantation de batteries anti-missiles, de stations d’écoute, et de troupes et de matériel au sol, aux ordres des USA. En Ukraine, pendant que l’OTAN intensifie l’entraînement des forces armées de Kiev, financées par Washington avec 33 millions de dollars, on est en train de réactiver trois aéroports militaires dans la région méridionale, utilisables par les chasseurs bombardiers de l’Alliance. En Estonie, en Lituanie, en Hongrie, en Roumanie, en Bulgarie, des opérations militaires de l’OTAN sont en cours avec avions-radar Awaks et chasseurs F-16. La Russie a sauvé sa flotte et son port d’attache en Crimée grâce à sa vitesse de réaction et à la détermination de cette région très russophone et cela sans effusion de sang. Il était temps la flotte américaine était déjà sur place prête à investir les lieux.

La précipitation des coalisés occidentaux à entraver économiquement la Russie n’a pas de raison objective quand la république autoproclamée de Donetsk réclame un référendum reconnu et le droit à une autonomie alors que la discussion est fermée par une répression sauvage et désormais une véritable guerre civile. La responsabilité du crash du MH17 ne devrait-elle pas d’abord être prouvée ? La Russie a d’abord été immédiatement accusée puis les « rebelles » ukrainiens. La responsabilité est-elle si sûre quand, dans une interview accordée au Wahrheit fuer Deutschland, le pilote ukrainien d'un Soukhoï Su-25 a revendiqué la responsabilité de la destruction du Boeing de Malaysia Airlines le 17 juillet dans l'est de l'Ukraine. Ce témoignage vient à l’appui de la thèse russe de la présence d’un chasseur, près de l’avion malaysien avant le crash, détectée par ses radars. 

L’élément le plus frappant dans ce dossier est le cynisme prémédité des grandes puissances occidentales qui  s’acharnent à faire prendre à l’opinion internationale des vessies pour des lanternes, parce qu’il s’agit bien ici d’un stratagème pervers monté de toutes pièces. Le plus regrettable est toutefois que la presse et les médias occidentaux prennent visiblement plaisir à se faire manipuler… La chose la plus flagrante est le caractère subversif de cette entreprise qui obéit aux paradigmes d’une déstabilisation préparée de longue date pour affaiblir « l’ennemi ».

Croissance en berne (prévisions 2014 : entre 0,5 et 1,1% selon le ministère russe de l’Économie contre une croissance moyenne annuelle de 7% dans les années 2000), hausse du taux directeur ce week-end, chute de la valeur du rouble (-10% depuis janvier), baisse du crédit, fuite des capitaux (46 milliards d'euros depuis janvier), etc. La crise ukrainienne et les sanctions économiques qu’elle entraîne, prises à l'encontre de la Russie par les puissances occidentales (européennes notamment), participent à cette dégradation de l'économie. Avec la perspective de voir l’OTAN à sa frontière ukrainienne et une agression de déstabilisation de son économie, comment imaginer que la Russie ne se sente pas agressée et en danger ?

 On ne s’étonnera donc pas de voir la Russie se rapprocher économiquement et stratégiquement de la Chine, réactiver des liens avec Cuba, d’y installer une station d’écoute et de faire croiser ses sous-marins nucléaires le long de la côte des Etats-Unis. Désormais il suffit d’une étincelle pour qu’une guerre mondiale se déclenche comme l’espère le complexe militaro-industriel américain qui estime qu’il faut profiter maintenant de leur supériorité militaire. Les USA sont aussi menacés par une dette abyssale et un dollar dont la suprématie mondiale est contestable et bientôt contestée par le yuan. L’heure du conflit n’est qu’une question d’explication au peuple américain qui lui veut la paix. Pour cela il faut que la Russie soit accusée de l’irréparable et il faut la pousser à le faire, c’est en cours.

On use de tous les expédients, même celui de la Cour de Justice de la Haye à laquelle s’est soumise bêtement la Russie. Elle est condamnée à verser la somme énorme de $50 milliards aux ex-actionnaires de Ioukos en violation des dispositions de la Charte européenne de l’énergie du 17 décembre 1994 dans le cadre de la CNUDCI, la Commission de l’ONU pour la mondialisation de la réglementation commerciale. Or, la Russie n’a pas ratifié cette Charte. Elle pouvait donc refuser d’aller à la Haye. Comment a-t-elle pu penser qu’en prenant un avocat et un cabinet américain d’experts, elle serait bien défendue ? Ces derniers ne peuvent évidemment se mettre en danger dans leur propre pays. Poutine qui fait appel a reçu une leçon, mais il sait désormais que la guerre est ouverte, on ne lui fera aucun cadeau. On a profité des jeux olympiques chez lui pour lancer l’opération Ukraine et les USA, aidés par l’UE d’Angela Merkel, ne lui laisseront aucun répit.

La collusion de l’Europe avec les États-Unis l’entraîne, sans l’assentiment de ses peuples vers une volonté d’affrontement avec la Russie, nouvel ennemi désigné. Économiquement en danger, faible militairement et politiquement, elle ne peut jouer le rôle tampon qui lui est géographiquement dévolu. La division binaire du monde renforce alors la probabilité d’un conflit mondial, guerre totale, économique et militaire. Les guerres confessionnelles servent à attiser les zones de chaos dans une stratégie mûrement réfléchie qui ne peut profiter qu’aux puissances de l’argent. La Croatie rêvait de l’UE qui protège. Elle fête l’anniversaire de son entrée par une précipitation de son déclin et pense que l’UE n’est pas une solution mais un problème. La France de même sent la paix s’éloigner à grand pas dans une Europe qui, non seulement ne la protège pas mais se transforme en va-t’en guerre.

Le socialisme nous a fait rêver de paix et d’une ligne Maginot infranchissable.

Faudra-t-il une guerre comme en 1939 pour que le peuple se réveille

Et délie ses liens avant qu’il ne soit trop tard ?

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon