vendredi 28 février 2014

Ukraine, un putsch néo-nazi organisé par l’OTAN

La situation en Ukraine devient explosive. Non seulement la partition du pays risque de devenir la seule issue possible pour éviter une guerre civile mais l’affrontement américano-russe peut enflammer toute l’Europe. Les témoignages qui nous parviennent montrent de plus en plus clairement que la « révolution ukrainienne » a été « chauffée » par l’OTAN et a abouti à un coup d’Etat programmé. La politique menée par les USA et ses alliés n’est que la suite de celle menée depuis le début du siècle dernier, à savoir la stratégie des Britanniques d’abord, puis des américains pour faire front à un pays immense qu’était l’URSS et qu’est la Russie de toujours.

Sous le couvert compréhensible de la menace d’une invasion communiste de l’Europe, la stratégie consistant à créer un marché attractif européen, militairement dépendant des USA, et de s’approcher au plus près de la Russie est une constante géopolitique anglo-américaine. Toutes les républiques ex-soviétiques ont vu la main des USA participer à leur émancipation. Elles sont tombées les unes après les autres dans le giron américain qui pour le moins y est présent économiquement et souvent militairement. L’Ukraine fait partie de la liste officielle avec la Biélorussie des pays encore à éloigner de la Russie.

C’est un grand pays qui est traversé par de nombreux gazoducs et oléoducs et fait la jonction entre l’ex-URSS et l’UE. Sa position sur la mer Noire est par ailleurs stratégique, d’autant plus que la flotte russe est présente en Crimée. Depuis longtemps les USA sont à l’œuvre pour fomenter des révolutions qui renversent les dirigeants de pays dont les liens économiques avec la Russie sont forts et étroits. Cette tactique a été employée en Libye, elle l’est en Syrie. L’argument c’est l’implantation de la démocratie. L’Ukraine est un pays où la démocratie, même imparfaite, a élu un président.

Depuis 2004, et par deux fois, le peuple ukrainien a voté pour des présidents pro-russes, après les tentatives de changement « démocratique ». Au scrutin présidentiel de 2010, les élections démentent une nouvelle fois les apparences « oranges » : les Ukrainiens votent en faveur de Viktor Ianoukovitch, qui est élu Président. Ioulia Tymochenko, sa rivale malheureuse, est renvoyée dans l’opposition (plus tard, elle sera jugée pour malversations durant son mandat de premier ministre et condamnée à quatre ans de prison ferme).

L’Ukraine, au bord de la faillite, a été informée d’une possibilité d’entrée dans l’UE et des conditions de celle-ci avec un bailleur de fonds, le FMI. La pression de Moscou et l’attractivité de ses propositions, la dureté des conditions européennes, la faiblesse des sommes avancées par l’UE ont abouti à un refus de l’Ukraine. Les manifestants pro-européens et les députés de l’opposition, au départ pacifiques, qui réclamaient l’entrée dans l’UE, ont vite été encadrés et débordés par des hommes entraînés d’extrême droite, des paramilitaires armés qui ont donné une tournure terroriste aux évènements.

La présence de drapeaux nazis, les chiffres 14 et 88, qui sont liés aux slogans nazis ont fleuri, ne laissant aucun doute sur les intentions de ces groupes néonazis venus de la Galicie voisine. La présence des représentants du parti Svoboda qui se réclame ouvertement de cette idéologie (néonazie et antisémite) n’en est qu’une signature de plus comme l’a dit la vice-Présidente du parti progressiste socialiste ukrainien dans une interview. Pendant la réunion des ministres des affaires étrangères qui a abouti à un accord qui prévoyait entre autres des élections anticipées, un gouvernement de transition et un désarmement des groupes armés, ces derniers terrorisaient la population de Kiev et continuaient leur action. C’est eux qui ont fait pression par la menace physique sur les députés pour que soit prononcée la destitution du Président.

Il faut bien le constater notre ingérence, sous couvert de démocratie, aboutit à un pays éventré qui peut devenir une poudrière. Depuis que l’opposition au Président Ianoukovitch a pris le pouvoir, ce samedi 22 février, les médias européens titrent sur « la victoire de la démocratie ». La presse russe, par contre, qualifie les événements de « coup d’État », qui a renversé un gouvernement légitime et un président démocratiquement élu. La nouvelle égérie n’a pas montré que la corruption va quitter ce pays mais la liberté de celui-ci est désormais entre les mains d’autres puissances. 

Les bruits de bottes sont l’aboutissement de cette guerre par innocents interposés. La Russie prend peur et montre sa force et sa détermination. " Les ministres de la défense de l’OTAN se sont réunis à Bruxelles les 26 et 27 février pour définir une nouvelle stratégie de guerre. A l’ordre du jour l’Ukraine, avec qui –soulignent les ministres dans leur déclaration- l’OTAN a un « partenariat distinctif » dans le cadre duquel elle continue à « l’assister pour la réalisation des réformes ». Prioritaire « la coopération militaire » (passe-partout avec lequel l’OTAN a pénétré en Ukraine). Les ministres « félicitent les forces armées pour n’être pas intervenues dans la crise politique » (en laissant ainsi le champ libre aux groupes armés) et réaffirment que, pour « la sécurité euro-atlantique », une « Ukraine stable » (c’est-à-dire stable sous l’OTAN) est fondamentale. Une des plus grandes manœuvres OTAN « live » se déroulera en 2015, avec la participation de forces terrestres, maritimes et aériennes de toute l’Alliance. La première d’une série, que l’Italie s’est offerte d’accueillir." Comité Valmy

Qui a intérêt à rallumer la guerre froide ?

Osera-t-on dire que c’est la Russie ?

La démocratie a bonne presse,

L’ingérence NON ! 

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon


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