samedi 8 février 2014

Heureusement que ce ne sont que les municipales !

Opinionway et le Centre de Recherche Politique de Sciences Po fournissent au Monde depuis 5 ans une enquête annuelle dont 41 pages sur 84 ont été publiées par ce journal le 13 janvier 2014. On est en droit de se demander pourquoi les 43 autres pages n’ont pas été révélées ou résumées. Valeurs Actuelles a cherché à en connaître le contenu et on perçoit la raison pour laquelle il n’a pas été révélé par la presse, c’est un constat dramatiquement révélateur de l’état de la France actuelle. 

Alors que l’on va nous pondre des lois et décrets pour faciliter l’assimilation des étrangers, alors que nous les accueillons toujours et dont une majorité est de culture musulmane, par des mesures de discrimination positive, 67% des français pensent qu’il y a trop d’émigrés en France. Ces mesures sont de nature à les attirer de plus en plus avec ou sans papier et à irriter encore plus les 2/3 des français. Il sera bien difficile de faire comprendre qu’à qualité égale, on embauche un immigré plutôt qu’un autochtone. C’est aller vers un multiculturalisme qui va dresser les français, ou considérés comme tels (ceux que l’on appelle les français de papier), les uns contre les autres.  

Par ailleurs le rejet du monde politique est prononcé par 88% des sondés ! Dans le même ordre d’idée 75% des français ne font plus confiance ni à l’Etat, ni à la République. Ce constat est terrible car cela signe les dégâts que font les politiques qui nous ont menés dans une Europe qui dépouille l’Etat de ses pouvoirs régaliens et finalement de son identité. On croit toujours en l’identité bretonne mais on ne vibre plus pour la France que dans les manifestations culturelles et sportives internationales. 

Ceci conduit à la montée maintenant d’un sentiment de changement, et non du « Le changement c’est maintenant ».  50% des sondés ne croient plus à la démocratie et souhaitent avoir à la tête du pays « un homme fort qui n’a pas à se préoccuper du parlement ni des élections », et plus significatif encore, 12% souhaitent même que l’armée dirige le pays ! On peut traduire cela par le retour d’un roi ou d’un Napoléon après un triumvirat éphémère ! C’est dire le degré de lassitude du peuple de la Révolution de 1789. 

Un signe d’espoir cependant et en même temps la confirmation des résultats précédents, 61% sont prêts à manifester, alors qu’ils n’étaient que 30% en 2010. Le ras-le-bol devient général. Près de trois français sur quatre ne font même plus confiance aux syndicats. Les opinions de ras-le-bol sur la sécurité et sur la justice, qui défend mieux l’agresseur que l’agressé, où les cambriolages ne cessent d’augmenter, où  les blessures et les morts au couteau augmentent et s’adjoignent aux règlements de compte mafieux, l’opinion se radicalise. 50% sont pour le rétablissement de la peine de mort (ils n’étaient que 35% en 2011). 

Après le chiffre de 19% d’opinions favorables pour Hollande, on ne s’étonnera pas que 87% jugent qu’il n’a pas l’étoffe d’un président. On peut relier cela au besoin d’un vrai chef, d’un homme fort au prix même d’une privation de liberté. On n’est pas surpris de voir en tête Sarkozy avec 36% d’opinions favorables et Marine Le Pen avec 34%, mais on doit noter que tous les autres hommes et femmes politiques sont loin derrière. La gauche a du souci à se faire malgré son homme providentiel, Manuel Vals, qui commence à décrocher dans les sondages tant les actes ne coïncident pas avec les résultats. Son ambition le fait marcher trop vite et il a la tête à Matignon plus que dans sa mission. 

Les 43 pages manquantes sont donc une véritable bombe pour le gouvernement et on comprend que Hollande continue sur son indifférence apparente envers les sondages avec l’attitude commode qui consiste à continuer selon son rythme en rejetant le jugement de son bilan à la fin du quinquennat. C’est d’ailleurs le leitmotiv qui est exprimé par tous les ministres à tous propos. Il doit d'ailleurs se dire "Heureusement que fin mars ce ne sont que les municipales" ! La question réelle qui se pose c’est de se demander combien de temps peut encore tenir un Président qu’un simple coup de vent peut désormais mettre à bas. Juguler la liberté d’expression, de publication ne peut tenir que dans un régime totalitaire. 

Quel malheur serait plus grand pour la France 

Si un tel régime était dirigé par un homme mou et désavoué 

Qui va requinquer son « moi je » chez les peuples africains ! 

Stop à l’incompétence, la Corrèze lui suffit ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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