mardi 11 février 2014

Depuis 1999 la France se meurt !

Le géant français du pneumatique Michelin a vu ses résultats et son chiffre d'affaires baisser en 2013, sous le coup du renforcement de l'euro face à d'autres monnaies et de marchés peu dynamiques en début d'année. Depuis 1999 la France mène une politique suicidaire et celle que nous impose Hollande n’échappe pas à la règle. Les mêmes erreurs se succèdent depuis près de quinze ans. Comme le dit François Baroin : « Hollande mène la même politique que Sarkozy mais avec moins de talent ». Dès 1975 la France a commencé à dériver en laissant filer la dette publique, mais cette erreur a été compensée par une compétitivité de notre pays à l’exportation et une attractivité de notre pays pour les investissements étrangers. La bonne santé de la France a culminé en 1999, depuis le pays meurt à petit feu.

La coïncidence entre la date du commencement de notre déclin et l’entrée dans l’euro n’est évidemment pas fortuite. L’entrée avec une parité franc-euro plutôt défavorable à notre industrie aurait dû nous inciter à prendre des mesures de soutien à celle-ci. Bien au contraire nous avons continué à dépenser plus que nos recettes, à diminuer la durée du travail avec les 35 heures, à compenser la diminution des heures de travail par l’immigration, à augmenter la pression fiscale sur les classes moyennes et les entreprises pour maintenir les mesures sociales à une population de plus en plus nombreuse. 

Bingo ! Nous avons fait s’écrouler notre compétitivité et l’écart faible entre l’euro-mark et notre compétitivité en 2000 s’est aggravé pour devenir de l’ordre de 10 à 20%. C’est le constat que fait Aranud Montebourg. Il annonce que l’euro est une monnaie trop forte pour notre compétitivité. Comme le dit l’économiste Christian Saint-Etienne « l’investissement a baissé de 77% quand il augmentait de 37% vers l’Union européenne. Même si ces chiffres sont sujets à révision, pour faire simple, ces investissements étaient 5 fois plus importants en France qu’en Allemagne il y a dix ans. Aujourd’hui, c’est l’inverse ! » 

Nous nous sommes mis dans une spirale infernale. La baisse de notre compétitivité a entraîné une disparition progressive de nos entreprises en particulier petites et moyennes, entreprises travaillant directement ou indirectement pour les exportations. Ce faisant ceci  génère du chômage alors que nous continuons une politique d’immigration laxiste d’une population venant en majorité d’une autre civilisation et dont le taux de natalité est bien supérieur à la population d’accueil. 

Résultat notre économie est aujourd’hui exsangue. Depuis 15 ans, la part de la valeur ajoutée industrielle dans le PIB a baissé d’un tiers et la part de nos exportations dans les exportations mondiales de 44%. De plus notre dette va atteindre les 100% du PIB alors que le traité de Maastricht nous imposerait 60% si nous voulions aujourd’hui entrer dans l’euro et que le dépassement du seuil de 90% était, il y a peu, considéré comme suicidaire. Le pourcentage des dépenses publiques par rapport au PIB n’a cessé d’augmenter et nous tenons le record européen de la pression fiscale sur les entreprises.Malgré cela les objectifs de réduction des dépenses publiques n'est pas tenu et les craintes que vient d'énoncer la Cour des Comptes le laisse présager pour 2013 et 2014.

Il n’est pas jusqu’à la propension de ramener l’âge de départ à la retraite à 60 ans qui ne soit contraire à la dynamique de notre économie. Nous augmentons ainsi le poids des retraites et nous privons les entreprises de salariés expérimentés. Nous diminuons la population active qui cotise aux retraites et, dans un marché morne voire en retrait, les entreprises y voient une bonne occasion de diminuer le personnel en compensant par des gains de productivité. 

Notre appareil industriel est affaibli et vieilli car les investissements ont baissé. Ce constat a poussé les dirigeants du pays a créé de nombreux outils pour relancer la recherche et l’innovation : pôles de compétitivité en 2005, pôles de recherche et d’enseignement supérieur en 2006, réforme des universités en 2007, Crédit d’impôt recherche réformé en 2008, grand emprunt en 2009. Comme toujours l’interventionnisme maladif de l’État français n’a pas empêché notre compétitivité de s’éroder. En effet les racines du mal sont autres et quand les entreprises ont des marges suffisantes et une bonne compétitivité, elles investissent naturellement dans la recherche et l’innovation sous peine de disparaître. 

L’État touche à tout ferait mieux de ne toucher à rien pour se consacrer à serrer les dépenses publiques, diminuer la pression fiscale, améliorer les infrastructures, contrôler l’immigration en origine et en nombre face aux besoins, ajuster les prestations sociales à la croissance du pays et surtout… reprendre le contrôle de sa monnaie. On est ainsi frappé de voir que la France avec le deuxième domaine maritime du monde et avec une métropole ouverte sur la mer du Nord, la Manche, l’Océan Atlantique et la Méditerranée s’est détournée de l’activité portuaire qui fait la richesse des pays du nord. 

Manque de vision politique, laxisme de gestion des hommes et des dépenses,

Font de la France un pays qui a oublié ce que fut sa grandeur. 

Démocratie en péril, corruption, incapacité de l’élite, 

Œuvrent pour faire partie du Tiers Monde ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon