vendredi 24 janvier 2014

Résultats désastreux et brouillage médiatique

Le peuple va redescendre dans la rue le 26 janvier et le 2 février. Il est notoire et peu fréquent que des gens, de toutes tendances politiques et non des corporations, se retrouvent ensemble à battre le pavé avec au départ des intentions pacifiques. Le référendum ayant disparu de notre panoplie démocratique, la votation suisse faisant trembler d’effroi nos gouvernants, le peuple reprend les réflexes de 1789 pour s’opposer à une oligarchie destructrice de notre pays.

Les réformes sociétales, administratives, fiscales ne cessent d’encombrer les médias et les diversions brouillent sans cesse les attentes des français. Qui pense que le millefeuille territorial est une urgence quand on commence par rajouter un échelon supplémentaire avec la métropole ? Qui pense que la suppression du cumul des mandats va résoudre les problèmes actuels ? Qui pense qu’assouplir le droit à l’avortement, c’est-à-dire en fait le légaliser sans contrainte, est une urgence quand le taux de fécondité vient de descendre en-dessous de 2 malgré la fécondité bien supérieure des immigrés d’Afrique ? Qui pense que le débat sur le respect ou non de la vie privée du Chef de l’Etat mérite un débat, autre que de comptoir, alors que les étrangers ont déjà répondu qu’il s’agissait d’un évènement public à résonance mondiale ? Qui croit encore aux chocs de compétitivité, de simplification, à la réforme fiscale, au Pacte de Responsabilité et à une réduction des dépenses correspondante ? 

Des mots, des mots, toujours des mots car pour les actes efficaces et crédibles amenant la France à remonter la pente… Nenni ! Les frasques d’étudiant et le discours élyséen sur le nouveau cap ont soulevé les commentaires les plus acides chez nos partenaires européens et d’outre-Atlantique. Le Handelsblatt, le journal des affaires, juge la prestation de François Hollande comme celle d’un « président qui n’a pas le goût du risque (…) sonnant comme un maître de conférence, mais pas comme un chef d’État dynamique (…) Il n’a pas défini de vision claire, seulement des mesures bricolées. » Le Spiegel enfonce le clou : « Il a réussi dans cet exercice, autant que c’est possible lorsque l’on n’a rien de concret à offrir. ».  La presse américaine n’est pas plus tendre et Newsweek titre : « Comment la nation du coq est devenue la nation de l’autruche ». 

Notre président autiste a retrouvé le moral paraît-il après sa prestation devant la presse et encore plus réconforté par l’officialisation de sa deuxième concubine qui lui permet de clarifier la situation avec la première. Rien ne l’é…branle apparemment. Le fait que la France réussisse moins bien que ses voisins, puisque nos taux d’emprunt remontent légèrement quand ceux de l’Espagne, du Portugal, de la Grèce chutent fortement, ne ternit nullement son optimisme. Les résultats de la France sont pourtant calamiteux. Le chômage ne faiblit pas quand celui du Royaume-Uni retrouve son niveau de 2009 à 7% et que l’Allemagne flirte avec les 4%. 

La France est molle comme son Président qui attend que la légère embellie mondiale, atteigne l’Europe et puis la France avec un sursaut plus mou qu’ailleurs mais qui suffira à alimenter son optimisme. Ses talents d’ « enfumeur » doivent faire le reste pour atteindre 2017. Le déficit de 2013 est plus important que prévu ; qu’à cela ne tienne on va renégocier en 2014 un délai supplémentaire pour rentrer dans les 3% du PIB, en faisant valoir les bonnes intentions affichées, même si elles lui ont été imposées. Cela ne fera que la deuxième fois qu’on promet et qu’on ne tient pas… Angela Merkel donnera-t-elle encore une fois son feu vert ? Sans doute mais cette fois c’est un contrat avec elle qu’il faudra signer et son non-respect signifie… la porte ! 

Notre Président normalement mou pourra alors se féliciter d’un chômage qui augmente moins vite, d’une croissance qui augmente un peu, d’usines qui ferment en moins grand nombre, d’une pression fiscale qui n’augmente plus autant. On va vers l’abîme, mais moins vite ! Cet optimisme béat devra donc faire l’objet d’un « trompettage » médiatique sur la sortie de crise pour demain. Il devra aussi nécessiter de nouvelles idées de changement, non seulement pour maintenant mais pour demain, avant de maintenir en haleine un peuple déboussolé, sur des questions sociétales de préférence. 

De cinquième puissance mondiale, la France décline chaque année. 

Etre huitième en 2017, c’est réussir à décliner moins vite 

Le tout est d’y arriver dans l’euphorie et l’optimisme ! 

Le Pouvoir est là pour nous saouler la gu…. ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon


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