samedi 14 décembre 2013

Najat Vallaud-Belkacem pire que Christiane Taubira ?

Cette jeune Ministre veut sans doute dépasser son aînée et laisser une trace de son passage dans une loi qui porterait son nom ou bien elle est pétrie d’une idéologie destructrice qui la submerge. La gloire d’avoir réussi à faire payer les clients de la prostitution lui a donné des ailes mais n’a pas soulevé l’enthousiasme féminin souhaité. Elle se voit sans doute affichée en icône de destruction de la famille et de promotion de la femme « libérée » assujettie au travail si l’on en croit le rapport qu’elle a demandé sur les ravages du quotient familial. La Ministre du Droit des femmes, éternellement bafouées par la société patriarcale capitaliste, veut promouvoir une déclaration séparée des revenus d’un couple. Son idée s’adresse en fait aux couples avec enfants et particulièrement aux couples avec une famille nombreuse, car son objectif est de diminuer encore, voire d’annuler le quotient familial qui permet à ces familles de payer moins d’impôt.

Son argumentation repose sur deux piliers principaux. Tout d’abord le quotient familial est une entrave au travail des femmes « condamnées » à rester au foyer (sans doute sous la pression masculine). Plus pratiquement parce qu’elles gagnent moins que les hommes la plupart du temps. L’autre point est le fait que le quotient familial avantage plus les couples à haut revenu que les autres. Autrement dit ce qu’elle argumente au nom de la justice, c’est le nivellement et faire revenir des salariés même à moyens revenus dans des conditions de vie inférieures. On peut y noter le désir compulsif d’égalitarisme aplanissant.

Il faut donc essayer de garder son calme devant une telle proposition. D’autant plus que le Premier Ministre a aussi son rapport explosif sur les mesures d’intégration qui tendent à intégrer la population autochtone dans la population arabe et non l’inverse ! Pour ceux qui n’auraient pas compris ce que veut dire « le changement c’est maintenant », les chocs sur la société et son mode de vie depuis le mariage pour tous ont remplacé l’augmentation du pouvoir d’achat et de la croissance ainsi que le « choc de compétitivité » et la diminution du chômage. 

Soyons simplement logiques. Le problème pour les femmes est-il « A travail égal, salaire égal » ou votre bonheur est dans le travail et ne pas travailler sera sanctionné par une diminution de revenus ? Si l’on peut adhérer et même souhaiter la première pensée, la seconde n’est tout simplement qu’une atteinte à la liberté individuelle, non pas directement certes mais sournoisement, c’est plus grave. Dans les familles nombreuses, certaines femmes travaillent, d’autres pas. Le choix est la liberté du couple sur lequel pèsent des contraintes économiques, matérielles et même de conception de ce que doit être l’éducation des enfants. Le choix peut d’ailleurs se porter aussi sur l’homme à la maison, en particulier quand le salaire de l’épouse est nettement supérieur à celui du mari. 

On voit donc que les choix sont quelquefois contraints par le niveau des revenus ou simplement un choix délibéré du couple dont on voudra bien admettre qu’en 2013, les cas de pression masculine interdisant à la partenaire de travailler sont de moins en moins nombreux. Par ailleurs certains métiers comme ceux d’enseignants ou (et) de couples ayant des ascendants proches de leur domicile favorisent le travail des femmes dans les familles avec enfants. Car quand le couple travaille dans des horaires de trente-cinq heures, avec des temps de déplacement au travail de deux heures par jour et loin de l’aide possible d’ascendants, il cumule les difficultés maximales pour définir son choix. Les femmes qui travaillent alors sont sous la contrainte du revenu familial nécessaire, pas forcément sous le plaisir de travailler. 

Lorsque ce même couple se retrouve plus tard dans la vie, avec des enfants supplémentaires et l’un des salaires beaucoup plus important, est-il utile de faire en sorte que la suppression des avantages du quotient familial impose toujours à l’un des partenaires de travailler. Est-ce cela la liberté du choix de vie ? L’incitation étatique à travailler parce qu’il a décidé que là se trouvait le bonheur individuel ? Toutes les femmes au foyer sont donc considérées comme des ratées de la société et le bonheur de rester au foyer pour être plus proches de ses enfants ne leur est permis qu’au prix de sacrifices financiers.  

C’est le fondement de la politique familial et on n'est plus dans l'aire de l’aide de l’État à la mère au foyer. C’est donc un changement complet. La France est le pays d’Europe où la natalité est la plus forte, ce n’est sans doute pas pour rien. Néanmoins si l’on regarde le taux de natalité chez les non immigrés il n’est que de l’ordre de 1,8. Il ne permet pas le renouvellement de cette population qui est destinée à décroître. Autrement dit l’accroissement de la population française vient de l’immigration et du taux de natalité des immigrés. La politique familiale est un des piliers de la survie d’un pays, pilier qui est le principal problème de notre voisine l’Allemagne. Doit-on détruire ce qui nous reste d’avantage par rapport à elle ? 

Enfin dans le raisonnement logique et dépassionné, est-il normal que dans un pays où le chômage dépasse les 11%, que l’on incite plus de femmes à rechercher du travail qui n’existe pas et que l’on fasse venir dans notre pays une main-d’œuvre sans qualification ? A ce point du raisonnement, il faut abandonner la logique et parler d’idéologie. Celle-ci veut remodeler la société. Dans ce remodelage il y a la destruction de la cellule familiale, par l’incitation à des familles construites sur d’autres bases que celles naturelles, à la Procréation Médicalement Assistée (en gestation dans l’UE) et probablement après la GPA, mais aussi par les enfants séparés le plus longtemps possible et le plus tôt possible de la cellule familiale. 

L’État se mêle de tout et restreint toutes les libertés 

Celles des entreprises et même celles des familles. 

Nous laisser le choix de privilégier le cocon familial 

Est désormais combattu par le « changement » 

Des nouveaux apprentis sorciers ! 

Gare aux Dukas ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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