vendredi 1 novembre 2013

De l' économie de temps au temps des économies !

Les tergiversations, les reculades, les a peu-près du gouvernement sont des pertes de temps que le Président sait pourtant préjudiciables à l’efficacité et à la crédibilité du pouvoir. Il a cependant décidé rapidement pour le Mali, à croire qu’il est plus facile de décider d’une guerre que de décider d’un budget. Le maintien de la taxe à 75% sur les clubs de football ne répond à aucune attente des français mais c’est voulu comme un signe, bien faible, d’un gouvernement qui se voudrait fort. Taper sur les riches est mieux vu que sur les familles.

L’atmosphère est celle d’une fin de règne. Le Président va attendre comme toujours et faire travailler Bercy à trouver les 2 milliards qui manquent désormais après les diverses reculades. Alors il faut trouver des recettes qui n’apparaissent pas comme des impôts ou des taxes, la coupe est pleine dans l’opinion. Il faut donc s’attendre à ce que des niches fiscales soient encore rabotées. On va trouver, pour calmer l’opinion, quelques budgets ministériels à rogner d’un poil et peut-être retarder encore la réactualisation des retraites puisque c’est la population qui se mobilise le plus difficilement. Les vraies réformes structurelles vont encore se faire attendre et les avantages inégalitaires passer à la trappe de la justice sociale comme les régimes spéciaux. On ne va pas toucher à tout ce que nous distribuons sur l’immigration car on continuera le discours de l’immigration qui rapporte à la France. 

Tout pourrait commencer par un gouvernement à l’allemande, 15 ministres suffisent, la chancelière est moins bien rémunérée que notre Président et paye son loyer. On pourrait aussi éviter que le Premier Ministre crée un poste de Chef de Cabinet dédié à son épouse. Ce serait des mesures éminemment populaires sans lesquelles il ne faut pas attendre un assentiment populaire à l‘augmentation de la pression fiscale. Pourtant en dehors de la fraude fiscale des entreprises et des paradis fiscaux, il y a bien d’autres fraudes à réduire comme le signale, Véronique Besse, député MPF : 

Intervention à l’Assemblée nationale : Véronique BESSE dénonce les insuffisances du PLFSS 2014 

A l’occasion de la discussion générale sur le budget de la sécurité sociale pour 2014, Véronique BESSE est intervenue à la tribune afin de dénoncer la triple insuffisance d’un texte qui doit « garantir la solidarité nationale » : 

- l’absence de réponse « face à ces Français toujours plus nombreux qui renoncent, faute de moyens, à se faire soigner ». « C’est le principe même de couverture universelle de notre sécurité sociale qui est remis en cause ! » 

- le manque de volonté face au problème de la démographie médicale. « Le Gouvernement ne propose pas de solutions pour remédier à la mauvaise répartition des médecins et permettre ainsi l’égal accès de tous les Français aux soins. Les grands perdants sont encore les zones rurales ». 

- le manque de courage « face à la lutte contre la fraude aux allocations sociales ». Avec plus de 5 milliards d’euros, c’est « sans aucun doute le poste de dépense à partir duquel les plus grandes économies peuvent être réalisées. » 

Véronique BESSE Député de la Vendée 

Entre l’AME et tous les avantages réservés aux sans-papiers, les fraudes aux allocations sociales, les absentéismes injustifiés, le millefeuille administratif, les organismes, commissions et groupes de travail bidons où l’on place ses amis, les complications administratives par des législations pléthoriques, le mammouth de l’État a de quoi subir une cure d’amaigrissement. Encore faut-il que la politique ne prenne pas le pas sur l’économie. 

Quand un Président court après son ombre de candidat 

Il y a peu de chances qu’il la rattrape ! 

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon



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