jeudi 7 novembre 2013

A pays en colère, gouvernement de salut public !


Christiane Taubira s’insurge contre les propos dont elle est l’objet. On ne peut lui donner tort sur l’imbécilité des injures qui lui sont faites. Toutefois les propos ou les images, dites de racisme, méritent d’être analysés hors de toute polémique politicienne. Tout homme ou femme politique sait que le contact avec le peuple peut lui valoir invectives et quolibets. Il peut même risquer sa vie tant les esprits faibles ou désespérés sont capables d’actes d’une violence inouïe. La comparaison à une guenon à peau noire est-elle offensante par celle à la guenon ou bien par la noirceur de sa peau ? Dans le premier cas il n’y a pas de quoi en faire une histoire, c’est le Flamby de Hollande. Dans le deuxième cas il s’agit bien effectivement, pour une fois, de racisme contre la race noire. Mais chacun sait qu’aujourd’hui le racisme ne s’exprime pas contre la race noire en tant que telle mais contre une immigration massive de peuplement et essentiellement contre l’apport d’une autre culture mêlant le temporel et le spirituel dans un culte très suivi par des jeunes qui refusent de plus en plus l’intégration. 

La montée du racisme évoquée par la ministre n’est que l’expression d’un rejet de sa personne en tant que telle par une grande partie de la population et de l’ensemble du gouvernement qu’elle incarne. En théâtralisant son intervention elle feint de l’ignorer et lance un contre-feu médiatique pour essayer d’éteindre les manifestations de colère des bretons qui ne sont que l’expression d’un peuple qui ne croit plus en ceux qu’il a élus aujourd’hui et hier. Le mal est désormais si profond que le gouvernement se trouve paralysé. La pression fiscale a atteint le seuil d’intolérance et l’on ne peut jouer longtemps sur les mots en séparant taxes et impôts, la poche qui paye est toujours la même. Aucune réforme structurelle d’envergure n’a été lancée, les dépenses publiques ne peuvent donc qu’être rognées à la marge et le budget de la défense ne peut indéfiniment servir de variable d’ajustement. 

La réduction des dépenses d’investissement ne peut relancer l’économie, la pression fiscale ne fait que diminuer les capacités d’investissement des entreprises et le crédit d’impôt ne semble pas avoir le succès attendu. D’ailleurs il doit être financé par ailleurs et s’inclut dans la pression fiscale sur les sociétés. Mais la pression fiscale sur les contribuables diminue aussi le pouvoir d’achat. L’économie ne peut alors trouver son souffle que dans l’exportation. Sur l’exportation hors zone euro, l’euro fort est un handicap qui ne peut être surmonté qu’en délocalisant, ce qui n’est pas toujours possible et augmente le chômage en France. Dans la zone euro, l’Allemagne joue sur l’apport des pays proches à faible coût de main-d’œuvre et les travailleurs turcs faiblement payés puisque le SMIC n’existe pas en Allemagne. Nous sommes difficilement compétitifs avec la pression fiscale sur les salaires et notre balance commerciale reste chroniquement déficitaire. Pour l’Allemagne c’est plus de 200 milliards d’euros d’excédent et pour nous 60 de perte ! 

Pris entre Bruxelles qui impose une diminution du déficit public et a désormais droit de regard sur le budget national, entre une pression fiscale au-delà du seuil de tolérance, des dépenses publiques à hauteur de 57% de l’activité économique, un remboursement des intérêts d'emprunt devenu le premier poste budgétaire, une croissance atone, une désindustrialisation qui continue, un chômage qui ne peut diminuer que par les emplois aidés, donc coûteux et non rentables, le gouvernement n’a pas de solution autre que de faire croire que tout ira mieux demain. Le pari que les autres pays d’Europe retrouveront la croissance et viendront épauler la nôtre n’est même pas digne de la méthode Coué. Hors l’Allemagne dans la zone euro et la Grande-Bretagne hors de celle-ci, les perspectives sont moroses dans une Europe qui entre dans la déflation. 

Hollande va sans doute choisir, comme d’habitude, la méthode du gros dos, celle du « laissons passer l’orage, après la pluie, le beau temps ». Mais la réalité l’a rattrapé, seule l’Allemagne tire vraiment son épingle du jeu dans la zone euro si l’on ne tient pas compte de petits pays comme les pays baltes et les Pays-Bas par exemple. Les inégalités entre une partie des pays du nord et les pays du sud ne cessent de croître. Il est temps de constater que Maastricht a été une erreur fondamentale hormis pour l’Allemagne qui nous a imposé de fait, le mark. Ce n’est pas plus d’Europe qu’il nous faut mais une autre Europe. 

La France doit avoir le choix entre le fédéralisme vers lequel on nous entraîne malgré nous et une forme de confédéralisme où les peuples expriment librement leurs choix. Depuis presque vingt ans on peut constater que la France va plus mal et que l’euro ne l’a pas aidée à résoudre la crise de 2008 mieux que le Royaume-Uni ou la Suède. Par contre nous avons perdu toute liberté de manœuvre économique avec une monnaie unique et constaté que la démocratie s’éloignait des peuples dans une Europe de technocrates et de marchands. La citoyenneté européenne s’est perdue dans la montée de réflexes nationalistes et les espoirs envolés d’une vie meilleure dans un chômage grandissant et un pouvoir d’achat qui s’effrite. 

Il est temps de changer de politique et de cap. Les politiques, de gauche et de droite, qui ont milité pour le NON à Maastricht doivent reprendre la main. Un gouvernement de salut public pour renégocier les traités et bâtir une autre Europe devient la seule alternative pour sortir de ce processus mortifère de la France qui perd. Il est temps de comprendre que c’est l’Europe qui nous tue. On ne peut continuer à engraisser plus de 37.000 fonctionnaires de la Commission européenne, dont les salaires des français employés sont hors impôt sur les revenus, pour continuer à augmenter la dette publique et les impôts. L’Europe a déjà dépensé 6 milliards, sans contrôle, pour la période de préadhésion de la Turquie, mais qui a demandé aux peuples européens s’ils voulaient intégrer un pays, désormais plus musulman que laïc, de 80 millions d’habitants et au territoire très marginalement européen ? 

L’Europe des puissances bancaires et économiques veut mettre les peuples et la démocratie sous l’éteignoir et les spolier à sa guise. Il est temps de réagir. Bientôt la rue frappera aveuglément, il ne faudra pas se demander pourquoi elle peut être si violente devant des politiques frappés d’autisme, en particulier chez le premier d’entre eux. Laissons nos idéologies de côté, il est temps de réunir ceux qui veulent une autre Europe car la France est réellement en danger. 

La France ne peut être sauvée que par la volonté du peuple ! 

L’autisme n’est que le pleutre visage du totalitarisme ! 

L’UE fédéraliste NON ! Confédéraliste OUI ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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