jeudi 17 octobre 2013

L’Islam ou la chape de plomb (3ème partie)


Nous avons vu que l’importance de la religion dans la vie des jeunes générations musulmanes ne cessaient de croître hormis parmi les jeunes diplômés rentrés dans la vie active. Cet attachement grandissant à la religion, porteur de fondamentalisme, de volonté de non-intégration et de repli sur soi, n’est pas que le résultat du chômage, de la ghettoïsation mais aussi d’une image de plus en plus dégradée de la civilisation que nous présentons, image que nous ternissons par notre repentance permanente et par des évolutions de société beaucoup trop éloignées des valeurs religieuses, pour eux règles de vie, qui se transmettent dans leur milieu social et familial.

La séparation de plus en plus marquée entre les lieux de vie des musulmans et la population de souche, le fait que les mariages mixtes deviennent moins nombreux sont autant de facteurs qui expliquent un repli sur soi de cette population immigrée ou issue de, donc un refus d’intégration et même d’assimilation. A contrario cette dernière étape d’acceptation des valeurs historiques, culturelles et laïques, a été franchie par ceux qui sont issus d’une immigration européenne, certains sont même ministres. On voit au contraire dans l’actualité  que la séparation entre une population musulmane non assimilée et les autres se fait de plus en plus nette. C’est ainsi que dans les primaires socialistes à Marseille, s’est mis en évidence un vote ethnique. 

Le lien communautariste musulman est très fort, l’Islam leur sert d’ « hyperidentité », et cela beaucoup plus que chez les athées et les agnostiques ou même chez les catholiques pour lesquels l’individualisme ne permet pas un attachement aussi profond aux valeurs sociales et culturelles ou religieuses. C’est pourquoi la communauté musulmane a voté comme un seul homme pour François Hollande aux présidentielles. Cette population encore minoritaire aura donc une force de pénétration dans la vie publique sans commune mesure avec celle des autochtones. Sa pression sociale est déjà beaucoup plus élevée que le pourcentage de population qu’elle représente. 

Mais cette montée de l’Islam, avec son cortège d’exigences de visibilité, touche de plus en plus à cette facette de notre liberté à laquelle nous tenons le plus, la liberté d’expression. De plus en plus elle est surveillée, encadrée et son domaine d’interdiction ne se limite pas au blasphème. L’évolution de la législation se fait toujours dans le sens de la limitation du droit d’expression. Elle inclut même avec la loi Gaissot le droit de dénonciation de propos inconvenants, entre particuliers et dans le domaine privé. Les exemples de cette évolution se multiplient en Europe et la simple évocation d’un lien entre l’immigration avec la délinquance a conduit Eric Seymour à être condamné. Mais les mises en accusation par les mouvements antiracistes ou musulmans vont toujours plus loin pour définir le racisme avéré. 

Sous Hitler il n’y avait aucune liberté d’expression sur ce qui aurait pu entraver la chasse aux sorcières juives. L’Allemagne était gouvernée par la tyrannie du silence. Cette méfiance à l’égard de la liberté d’expression s’est médiatiquement remise à l’ordre du jour avec l’affaire des « Versets sataniques » de Salman Rushdie qui fait suite à la fatwa meurtrière de l’ayatollah Komeiny le 14/10/89 relançant le cancer du fanatisme dans les communautés musulmanes et dont on mesure les effets aujourd’hui. C’est ainsi que Philippe De Villiers et d’autres font l’objet d’une fatwa pour les propos insupportables sur la montée de l’Islam comme «  C’est aux musulmans de s’intégrer à la France et non aux français de s’intégrer à l’Islam ». 

La censure et l’autocensure dans les propos, les écrits, les desseins, les expositions, les théâtres ou les films sont de plus en plus l’objet de menaces judiciaires ou même physiques. Pour ceux qui ne seraient pas convaincus et qui considèrent que les desseins de Charlie Hebdo ne sont qu’un épiphénomène, je leur conseille la lecture du livre de Michèle Tribalat, « L’assimilation ou la fin du modèle français », qui fourmille d’exemples, pris dans le monde occidental, de pressions religieuses sur la liberté d’expression. 

Devant cette montée de la loi du silence, l’attitude la plus commune consiste « à se coucher à titre préventif » selon Christopher Caldwell. Malika Sorel en fait la démonstration dans l’attitude de l’école qui s’adresse à la jeune génération en modifiant les programmes pour gommer tout ce qui peut, de près ou de loin, offenser cette population, attitude qui fait chorus aux exigences alimentaires et temporelles spécifiques. Ne pouvant ne pas être accusée de ne pas connaître cette religion, elle s’insurge sur nos reculades successives qui ne font qu’encourager de nouvelles exigences. 

Il est remarquable que l’attention des politiques se focalise sur cette population immigrée, comme sur les Roms d’ailleurs dans l’actualité, et délaisse de plus en plus la classe populaire dite « de souche » qui se sent purement et simplement abandonnée. Ce double mouvement ne peut conduire qu’à l’exaspération et à un partage en deux populations qui peuvent rapidement devenir antagonistes avec la montée du chômage et de l’insécurité. Il s’y ajoute les démonstrations ostentatoires de considération de l’Islam que nos politiques font chaque jour pour des raisons dites humanitaires et hypocrites du « vivre ensemble ». Ce ne sont évidemment que des raisons électorales. 

Il va nous falloir tirer les conclusions de ce tour d’horizon et définir la politique à tenir, s’il en est encore temps, sur cette immigration intercontinentale de peuplement où l’immigration musulmane pose les plus graves problèmes d’intégration et fait l’objet des plus grandes attentions. A lire dans le prochain article.



« Abandonner le peuple, l’oublier et le mépriser ne suffit pas. Il faut aussi qu’il se tienne à carreau. Qu’il n’ose pas le ramener. Qu’il comprenne bien que son tour est passé et que les libérateurs ont trouvé des classes de substitution » Eric Conan 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon