vendredi 4 octobre 2013

La théorie du genre… un nouveau danger scolaire

La scolarité expose l’enfant à des dangers plus ou moins graves pour lesquels les enseignants ne sont pas partie prenante. Il y a les poux, les maladies par contagion, il y a plus tard la drogue, mais désormais les enseignants sont conviés à enseigner la morale laïque et les principes de la théorie du genre. On peut se demander en quoi il faut que la morale soit laïque et quel plus elle amène. On peut de surcroît se demander ce que les études du genre peuvent amener dans le développement de l’enfant pour une meilleure intégration dans la société humaine.

Il convient de parler de ce sujet sans passion et surtout de regarder ce que les derniers progrès de la science nous apportent pour faire évoluer notre compréhension du corps humain et de nos comportements individuels et sociétaux. Nous ne pouvons nier que la reproduction de l’espèce humaine demande l’intervention d’un homme et d’une femme. Il faut que spermatozoïdes et ovules se rencontrent d’une manière ou d’une autre. Or les producteurs sont respectivement possesseurs d’organes sexuels différents spécialisés pour cette tâche. La femme est d’ailleurs dotée en plus de seins qui lui permettent de prolonger son rôle au-delà de l’accouchement. 

La notion de couple et de famille s’est fondée sur ce constat biologique. Il constitue la base de notre civilisation et même de la survie de l’espèce humaine. Homme et femme sont deux déclinaisons complémentaires de l’espèce humaine. Il convient alors que le cerveau soit programmé pour prendre en compte ces différences biologiques et les fasse fonctionner en accord avec elles. C’est là que se pose la question de ce que l’acquis peut faire pour prendre en compte l’inné. 

La science nous apprend que le cerveau est indifférencié entre l’homme et la femme, si l’on exclue l’hypothalamus dont les fonctions sont liées au sexe de l’individu. Il nous apprend que si nous disposons à la naissance de l’ensemble de nos cellules nerveuses, seulement 10% d’entre elles sont interconnectées. L’interconnexion ne sera complète qu’à l’âge de cinq ans. Par ailleurs rien n’est définitif et l’acquis pourra modifier le schéma initial et engendrer des ressentis et des comportements différents. 

C’est pourquoi les études de genre, qui ne se veulent pas une théorie mais un champ de recherches, différencient le sexe biologique et le genre, lequel affirme que la nature ne suffit pas pour faire des hommes et des femmes. Les tenants de l’acquisition définitive du genre indépendamment du sexe biologique voient une confirmation scientifique de la nécessité de permettre à l’enfant de savoir quelle représentation sexuelle il veut privilégier. Autrement dit cela veut dire que l’on trouve là une justification de « normalité » dans l’homosexualité ou la transsexualité. 

C’est là que se trouve le danger pour nos enfants. Le milieu scolaire veut, au nom de l’éducation, faire un apport culturel permettant d’agir sur le cerveau des enfants et les « programmer » correctement. D’une part l’école s’attribue une mission d’information ayant un impact sur la vie privée de l’enfant, et de sa famille, qui va bien au-delà de l’information sur la sexualité, laquelle demande déjà une bonne coordination entre les parents et l’école pour être bénéfique. Cette dernière occulte d’ailleurs l’aspect plaisir qui y est associé et par là même dénature l’information.

Vincent Peillon, ministre "sociétaliste" redéfinit la mission de l'enseignement : « s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités, notamment par une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles ».

Faire douter l’enfant sur sa nature d’homme ou de femme indépendamment de son sexe biologique est une autre affaire. Est-on sûr qu’un enfant qui se détourne de son sexe biologique par une information de type culturel est vraiment conscient en toute indépendance ? Un enfant subit des influences, c’est ainsi qu’il se forme à sa vie d’adulte. Il est très malléable et a besoin de sortir du doute et non pas qu’on l’y plonge. Par ailleurs la « normalité » est de respecter la nature, donc son sexe biologique. Que certains enfants ressentent une propension à aller vers le même sexe ou veuillent faire partie de l’autre sexe est une constatation qui a toujours existé. 

Le progrès est d’admettre que cela ne justifie aucunement de les rejeter de la société, ni de leur faire subir quelque opprobre que ce soit. C’est tout autre chose de vouloir intervenir au risque de faire basculer certains enfants, par un apport culturel orienté ou mal enseigné, dans une situation beaucoup plus difficile à gérer, ne serait-ce que parce qu’elle est minoritaire. Les gauchers étaient autrefois « contrariés », la société a admis la différence et essayé de les remettre à égalité avec les droitiers. Il n’en reste pas moins certains inconvénients pour cette catégorie minoritaire d’individus. 

La propension de ce nouveau gouvernement socialiste à vouloir formater les esprits de nos enfants est le véritable danger. Le concept du genre, dont on dit qu’il aide à penser selon le sociologue Eric Fassin, est désormais intégré dans une idéologie. Comme toute idéologie elle n’a de cesse d’imprimer ses préceptes même en dehors de tout respect de la démocratie. Ses cibles privilégiées sont l’enfant malléable, qu’il faut formater pour sa vie d’adulte, et la réduction au minimum de l’influence familiale. 

L’idéologie interventionniste actuelle de l’État s’étend sur l’économie. 

Mais il y a plus grave c’est le formatage de notre jeunesse. 

Le rôle traditionnel de l’enseignement s’estompe, 

La manipulation des esprits en fait une secte. 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon


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