samedi 28 septembre 2013

Le réchauffement climatique… échauffe d’abord les esprits

Cet article du week-end ne sera qu’indirectement politique et n’engage que son auteur mais il traite sur le plan mondial d’un sujet hautement économique et humanitaire. Le Giec, groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat et rattaché à l’ONU,  vient de réaffirmer et de durcir ses prévisions de réchauffement climatique pour la fin du siècle dans un cinquième rapport présenté vendredi à Stockholm. Il persiste et signe sur la cause humaine de ce réchauffement. Il prévoit jusqu’à 1m d’élévation du niveau des mers et une augmentation de la température moyenne de 5° en fourchette haute de ses calculs.

Il se trouve que la prévision d’un hiver froid, le plus froid depuis cent ans, vient de relancer une polémique scientifique qui n’est pas prête de s’éteindre. Il est bien évident que le constat sur une saison n’a pas d’importance sur l’appréciation d’une variation climatique d’une centaine d’années. Plus sérieux déjà est le constat que depuis 1998, un ralentissement de la hausse de la température moyenne mondiale se fait sentir. Cet infléchissement de la courbe est régulièrement cité pour mettre en doute la solidité des prévisions sur le climat. Les explications fournies par le Giec n’apparaissent cependant pas convaincantes pour un certain nombre de scientifiques qui contestent les rapports du Giec sur ce sujet. 

Bien qu’ayant travaillé sur quelques sujets météorologiques, je n’ai aucune compétence autre que celle de spécialiste des modèles mathématiques. Je ne donnerai donc acte à personne de la solidité des données mises dans ces modèles ni sur les hypothèses de causalité prises en compte, à savoir principalement l’influence du gaz carbonique émis par les activités humaines. Par contre je peux témoigner que les prévisions à très long terme par des modèles mathématiques sont un exercice hautement risqué sur le plan scientifique mais pas pour les individus qui l’on faite… car ils seront morts avant que l’on constate éventuellement qu’elles sont fausses. 

Ceci étant dit il reste le problème de la causalité d’un phénomène, en particulier l’augmentation du gaz carbonique est-il la cause du réchauffement ou l’effet de celui-ci ? C’est l’éternel problème de la poule et de l’œuf… par quoi commence-t-on ? Un certain nombre de scientifiques y voit seulement un effet d’un autre phénomène d’origine solaire entre autres. D’autres scientifiques russes parlent d’une entrée dans une ère glaciaire, le ralentissement actuel en étant l’élément précurseur. 

N’attendez pas que j’émette un avis sur les hypothèses prises dans les modèles mathématiques prévisionnistes. Par contre j’insiste sur le fait que les modèles mathématiques ne fournissent des résultats qu’en fonction des données entrées et le choix des paramètres agissant sur le résultat, à savoir ici la température moyenne du globe dans une centaine d’années. Si les données entrées sont contestables et surtout si les paramètres influents ne sont pas les bons, la prévision n’a aucune chance d’être valable. Or le Giec engage tous les États du monde dans des évolutions économiques, voire politiques, aux conséquences très lourdes. 

Imaginons un instant que le gaz carbonique ne soit pas le responsable du changement climatique ? A quoi rimerait toute cette énergie dépensée pour diminuer l’apport de ce gaz par l’industrie, par nos voitures ? Les climato-sceptiques ne désarment pas et nul n’ignore que de très gros lobbys fournissent beaucoup d’argent au Giec, dont une grande partie des membres sont des administrateurs ou des bureaucrates. Une seule chose est sûre, c’est que l’unanimité de la communauté scientifique n’est pas acquise. En conséquence, vu l’impact énorme des prévisions du Giec sur l’économie et donc la politique mondiale, il est très inquiétant de partir sur des certitudes contestées et contestables, ne serait-ce que par la fragilité des prévisions à long terme. On n’a jamais vu aucune de celles-ci se réaliser. En particulier les prévisions sur l’épuisement des matières énergétiques n’ont jamais été corroborées par les faits depuis plus d’un demi-siècle. 

Quand les modèles mathématiques se fragilisent sur des prévisions à long terme 

Quand des intérêts financiers énormes et privés sont en jeu 

Quand la communauté scientifique n’est pas unanime 

La plus grande prudence devrait être respectée ! 



Claude Trouvé

Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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