dimanche 29 septembre 2013

La nuit d’une démocratie imparfaite

Comme je l’ai déjà exprimé il y a les jours de la semaine où l’activité laisse peu de place à la réflexion et puis il y a le week-end qui, pour la plupart d’entre nous, signifie le repos ou des activités plus planifiées et plus paisibles. L’esprit peut alors se poser des questions plus fondamentales. Le militant politique a le droit se poser la question de « ce vers quoi il court », de « ce qu’il défend avant tout », de l’importance relative d’un leader politique par rapport à ses idées.

Au fond de quoi souffre la France d’aujourd’hui ? Certains diront d’un nombre de pauvres en augmentation, d’autres d’un chômage endémique, ou bien encore d’une immigration envahissante, d’une pression fiscale insupportable, d’une insécurité grandissante, etc. Au passage on remarque que les préoccupations ne sont que des préoccupations touchant personnellement à notre vie de citoyen. L’individualisme se répand au dépend du collectivisme. Il touche les milieux politiques dans lesquels le sens du « bien commun » s’affaiblit. 

J’ose dire que la France souffre avant tout d’une démocratie déjà imparfaite selon le classement mondial établi par Reporters sans frontières, mais dont on perçoit qu’elle dévie de plus en plus vers l’autoritarisme voisin du totalitarisme. Elle ne fait que suivre en cela l’Europe qui s’éloigne de plus en plus des peuples pour imposer une gouvernance de technocrates manipulés par de grandes puissances économiques et financières. La pression des manufacturiers du tabac sur les commissaires n’est que la partie visible de l’iceberg. 

La liberté d’expression est la première mise sous l’éteignoir, pour atteindre bientôt peut-être le droit de propriété. Il devient difficile de manifester même pacifiquement des idées contraires à celles du gouvernement, le référendum n’est plus utilisé par l’État et celui issu de l’initiative populaire a été rendu inaccessible par les conditions requises. En Suisse il suffit de 0,62% de signatures, soit 400.000 en France, pour déclencher une votation sur… l’autorisation de minarets sur les mosquées ! 

Les procès pour tout écrit ou propos décrété comme raciste par « SOS racisme » ou la Confédération du Culte musulman se multiplient. Le premier médiatisé a été celui d’Eric Zemmour qui n’a fait qu’un travail de journaliste en relatant la vérité sur la population carcérale. « Valeurs actuelles » est sur la sellette et les islamistes veulent la faire taire avec une action d’Interpol ! 

" La liberté, celle qui s’est construite en deux millénaires en produisant les socles de la liberté de conscience (réalisant la liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté de croire de telle manière ou d’une autre, la liberté de parole et de brocarder et/ou de réfuter les dogmes religieux, tous les dogmes religieux et leurs « prophètes », quels qu’ils soient)-, est une réalité qui est en train de s’effacer. " 

De quoi sommes-nous coupables ? C’est d’avoir accueilli une immigration de masse trop importante pour assurer son assimilation, assimilation que nous sommes en train de rater et qui ne fait qu’augmenter le chômage et le poids des prestations sociales. Mais le peuple l’a-t-il réellement voulu ? La propagande du multiculturalisme a caché des décisions autoritaires et le doublement des naturalisations voulu par Valls ne correspond en rien à la volonté des français qui s’expriment dans les sondages. 

Il en est de même de la justice et de l’application des peines que Taubira vient de modifier. 70% des français sont pour le rétablissement des peines plancher et même leur durcissement, 90% d’entre eux veulent que les condamnés exécutent au moins 75% de leurs peines. Qu’en écoute le gouvernement ? Rien, il fait l’inverse ! 

L’utilité d’être dans la zone euro crée un débat en Allemagne, au Royaume-Uni, en Hongrie, en Irlande. En France, les partis à droite de l’UMP demandent ce débat et les partis traditionnels bloquent tout espoir de débat sur ce sujet par des propos sur le catastrophisme de sortie. Pas d’argumentation autre, pas de débat, pas de démocratie alors que les sondages montrent que la population n’est plus sûre de son utilité. 

La France est bloquée car la démocratie est bloquée. Tous les autres sujets deviennent secondaires même l’économie. Les deux partis qui gouvernent la France manœuvrent pour garder les rênes, en opposition le temps des élections et de concert tout-de-suite après. Ils confisquent la démocratie. Le résultat c’est que les dogmes fleurissent, les corporatismes influents imposent leurs vues, l’argent du peuple part enrichir les banques et les lobbys internationaux. 

Quand les gouvernants ne considèrent plus leurs citoyens

Que comme des contribuables 

C’en est fini de la démocratie alors : 

« La démocratie c'est la liberté, comme Judas était le Christ. » 
Pierre-Joseph Proudhon 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF Languedoc-Roussillon



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire