dimanche 11 août 2013

Citoyens ! La Patrie est en danger !

Le week-end dangereux du 10 août, journée noire pour Bison futé, fait penser à cette date historique du 10 août 1792 avec la prise des Tuileries et le début de la première Terreur. Elle n’est pas sans évoquer l’aboutissement d’un processus de dégradation du pouvoir et d’un sentiment que celui-ci cherche son salut dans les puissances étrangères, l’Allemagne à cette époque (les Etats-Unis et l’Allemagne aujourd’hui). Le pouvoir royal est discrédité, faible et sous tutelle après la désastreuse fuite de Varennes en juin 1791. Le roi Louis XVI et sa famille quittent Versailles et sont assignés à résidence au palais des Tuileries,  à l'ouest du Louvre, sous la «surveillance du peuple» (aujourd’hui le pouvoir faible est en vacances à la Lanterne dans un jardin royal et dans la désaffection du peuple… étonnant retournement de l’Histoire). 

Dès le 5 juillet 1792 l’Assemblée déclare la Patrie « en danger », car la première guerre révolutionnaire depuis le début de l’année 1792 contre l’Autriche, à laquelle s’est allée la Prusse, tourne au désastre (aujourd’hui la guerre est économique, l’Allemagne nous fait plier et l’épopée de l’euro tourne aussi au désastre). Leurs armées arrivent le long de nos frontières. La déclaration du duc Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel, militaire prussien, le 25 juillet 1792, annonçant que les Alliés entreraient en France pour restaurer l'autorité royale, investiraient militairement l'Assemblée et la ville de Paris au moindre outrage envers le roi, est connue à Paris le 1er août et excite la fureur et les aspirations républicaines des révolutionnaires (aujourd’hui l’UE veut prendre le contrôle de notre Parlement et affaiblir la démocratie).

Le roi, après avoir déçu le Tiers-Etat depuis 1789, s’est coupé d’une grande part des représentants de l’Assemblée et du peuple parisien. Il est soupçonné de ne chercher son salut que par la victoire des princes étrangers sur la Révolution et d'être de connivence avec le neveu de sa femme Marie-Antoinette, l'empereur d'Allemagne François II. Le peuple parisien est en armes et ne croit plus aux dernières manœuvres royales par voie législative (Il ne nous manque que les armes aujourd’hui). La Commune de Paris et ses sections parisiennes lancent l’attaque du 10 août contre le palais des Tuileries.
Au matin du 10 août, une foule de sans-culottes se rassemblent aux abords des Tuileries sous la conduite de deux meneurs, Santerre et Westermann. Le roi sur la terrasse observe le peuple qui crie « A bas le gros cochon ! » (Aujourd’hui pour le 14 juillet 2013 c’est « Hollande démission ») et se réfugie finalement avec sa famille au sein de l’Assemblée. Les gardes Suisses tirent sur les émeutiers qui veulent entrer dans le palais puis finalement cessent sur ordre du Roi et se replient. Les Tuileries, les gardes Suisses ainsi que le personnel, sont alors livrés à la vindicte publique et au carnage. Sur les 950 gardes Suisses, une centaine seulement survivra. La Terreur venait de commencer.

La République a survécu grâce à l’élan national et au succès de la bataille de Valmy. Il est symptomatique de noter qu’à cette époque on se battait pour ces idéaux « Patrie, égalité, liberté ». Seule en effet la victoire de la Patrie redore aujourd’hui notre fierté après les massacres honteux du 10 août 1792, ceux de septembre qui suivirent et les exécutions sommaires de cette époque de la Terreur.
Nous devons nous souvenir que la Révolution, salie par la Terreur, a inspiré les pires méthodes, du génocide vendéen à la révolution bolchevique, son prolongement prolétarien, jusqu’à l’Holodomor ukrainien sous Staline. On retrouve aujourd’hui, dans certaines décisions idéologiques d’inspiration jacobine de la gauche au pouvoir, cette propension à vouloir changer la société et à agir sur la pensée des hommes qui la composent. Christian Vanneste écrit très justement : « Mme Belcacem et M. Peillon rêvent à haute voix de changer les mentalités, y compris en utilisant l’idéologie du « genre » à l’Enseignement Libre au mépris de son caractère reconnu par la loi. Un gouvernement doit assurer le bien public. Il n’a pas à intervenir sur la pensée, sauf à être totalitaire dans la pure tradition du 10 août 1792. » Pour imposer cette vision jacobine il faut diminuer la capacité de résistance du peuple dans ses instances représentatives par une destruction systématiques des « corps » constitués. On note aujourd’hui la mise sous surveillance de la parole publique, la mise hors la loi de groupes protestataires, la diabolisation d’une opposition, le refus de référendum, la destruction de l’identité nationale dans le multiculturalisme, la préhension de la jeunesse par l’école publique de plus en plus tôt, les modifications imposées de changement de société au nom d’une certaine conception du « progrès ». 

     Soumis à une guerre économique qu’il ne maîtrise plus, 

Notre pays est aussi en proie à une dérive idéologique.

Cette République, issue de la Terreur,


Affaiblit désormais la France !


La Patrie est en danger !



Claude TrouvéCoordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon


 

1 commentaire: