vendredi 23 août 2013

Après la traite, la Retraite !


Le budget 2014 est prêt sauf qu’il manque 6 milliards, non pour le boucler mais pour satisfaire aux exigences de l’UE sur le déficit budgétaire imposé. La faute aux prestations sociales dit le gouvernement dont les retraites, non la faute à des gouvernants imprévoyants tout simplement. Le particulier se demande comment il va pouvoir équilibrer ses rentrées d’argent en jouant sur ses dépenses. L’Etat lui se demande comment il va pouvoir équilibrer ses dépenses en jouant sur les recettes, c’est toute la différence entre lui et nous. 

La hausse de la TVA est déjà actée mais il en manque. Alors on fait semblant de s’apitoyer sur le contribuable qui n’en peut plus de payer des impôts (par humanité !) avant d’en remettre une petite giclée sous forme de CSG par exemple et de rognage d’avantages acquis.

Évidemment il n’est pas question de remettre fonctionnaires et salariés privés à égalité de calcul de retraite puisque le statut fonctionnaire est plus avantageux et forme le gros de la clientèle électorale. On ne veut pas de plus affronter les syndicats qui eux aussi s’accrochent au même électorat, alors exit les régimes particuliers et spéciaux des économies envisageables. 

Par contre on lorgne sur les 10% de majoration de retraite des familles de plus de trois enfants (800 millions à gagner), histoire de remercier les pourvoyeurs des contribuables de demain. Une augmentation généralisée de la CSG de 0,2 à 0,5 point pourrait faire gagner de 2,4 milliards à six milliards d’euros. On peut aussi enlever le petit avantage de pourcentage de cotisation CSG des retraités par rapport aux salariés. Aucune honte à revenir sur des avantages acquis, rogner sur ce qui était promis aux familles nombreuses et sur ce que les travailleurs avaient droit pour leur retraite en stoppant la réévaluation sur l’indice des prix. 

Il n’est pas question pour l’exécutif de reculer l’âge de départ à la retraite, aujourd’hui à 62 ans pour les personnes nées après 1955, après avoir donné la possibilité à ceux ayant commencé à travailler très jeune de partir dès 60 ans. Il n’est pas question non plus d’augmenter la pression fiscale sur les entreprises, elles ont la plus grande pression fiscale européenne. Il reste les recettes sur les particuliers, répartis en nombreuses communautés ou centres d’intérêts divergents. Il est plus facile de les tondre à condition qu’ils ne bougent pas trop. Alors on les anesthésie avec les promesses sur le futur souriant, ligne de mirage qui se déplace au fur et à mesure que l’on avance. 

Augmenter le nombre des fonctionnaires, accroître la dépense publique, multiplier les impôts, décourager les entrepreneurs, faire fuir les cerveaux : telle est la recette socialiste. Il faut y ajouter une science de l’enfumage qui n’a rien à envier à une droite désormais aphone, appauvrie et exsangue. Le moindre signe d’allure positive est immédiatement claironné même s’il est déjà prévu comme éphémère. 

C’est ainsi qu’en juillet l'indice PMI (indicateur de l’activité manufacturière) composite a bondi en zone euro : l'indice a atteint 51,7 points, et est à 51,3 en août, largement au-dessus des prévisions.  Tandis qu’après avoir atteint son plus haut niveau en 17 mois en juillet, l'indice PMI composite de la France a dégringolé pour revenir à 47,9 points en aout, au plus bas depuis deux mois, largement au-dessous des prévisions. La croissance sera où ? Dans le tourisme ? 

Quand les vaches sont mal nourries, la traite est maigre et c’est ce à quoi nous expose une prévision de croissance et de recettes encore trop optimiste pour 2014. Alors devant cette impasse budgétaire dans un climat de croissance molle à prévoir, un chômage qui ne réduira pas, il faut jouer sur les cotisations, qui comme chacun le sait, ne sont pas des taxes et impôts. Il faut aussi inventer des taxes qui ne sont pas des impôts mais des aides aux plus démunis au nom de l’écologie, par définition bienfaitrice, et de la transition énergétique dont on sait qu’elle sera de plus en plus coûteuse pour le consommateur d’électricité. La dernière taxe, sortie du chapeau, c’est la taxe carbone ! 

On va ainsi générer de nouvelles recettes pour continuer une politique de subventions à des industries dites écologiques dans le domaine de l’énergie et de l’isolation. Cet interventionnisme de l’Etat est destructeur de l’économie en mettant l’argent dans des secteurs non rentables par eux-mêmes et voit fuir une bonne partie de ces recettes vers les pays étrangers dans des produits importés comme les panneaux solaires chinois. Par contre elle alourdit la pression fiscale sur des entreprises en pleine santé et demandera plus de fonctionnaires pour gérer cette nouvelle usine à gaz. Bravo ! 

Pour De Gaulle les français étaient des veaux 

Pour les socialistes ils ont grandi 

Ce sont des vaches à traire ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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