mardi 21 mai 2013

Un monde de mensonges et d’enfumage

Nous vivons une époque où le concept de démocratie, au sens strict du pouvoir donné au peuple de gérer lui-même son propre avenir, le gouvernement du peuple par le peuple, devient une entrave aux pouvoirs politique, économique et financier. Ces derniers ont pris le pas sur la démocratie mais celle-ci constitue encore une empêcheuse de tourner en rond dont il convient de continuer à rogner les ailes.

Une des méthodes des plus efficaces, dans des pays dits non totalitaires, est de garder une apparence de démocratie et d’appliquer un totalitarisme non déclaré et non visible. Cette non-visibilité s’obtient de deux façons, soit par la restriction d’accès à l’information soit par la désinformation. Ce rideau de fumée soit ne donne pas prise à contestation soit dirige celle-ci vers des buts de diversion ou vers des fausses pistes éminemment profitables aux manipulateurs d’opinion.

Les exemples se font de plus en plus nombreux mais, dans une actualité où médias et hommes de pouvoir s’ingénient à chasser une actualité par une autre de plus en plus vite, ceux-ci n’ont guère le temps de laisser une trace dans les esprits. La vie trépidante, le stress ne favorisent pas le recul par rapport aux évènements. Cela fait le bonheur de ceux qui ne cherchent qu’à nous mettre un bandeau sur les yeux.

Dans l’ordre des mensonges on a pu noter les affirmations faites au peuple français sur la sortie de crise depuis les prévisions de Christine Lagarde jusqu’à celles de Moscovici et de Hollande. Ces derniers savent qu’un mensonge ne sera jamais comptabilisé comme tel puisqu’il trouvera toujours une explication à postériori dans les évènements indépendants de la volonté du menteur. Par exemple la courbe du chômage n’a pas la forme prévue parce que la croissance a fui l’Europe (contre toute attente !).

On peut aussi dire qu’il n’y aura pas de hausse d’impôt en 2014, tout en considérant que la hausse de TVA étant prévue antérieurement, elle n’entre plus dans l’affirmation faite en mai 2013. On peut aussi penser en même temps dans le secret des cabinets à une taxe sur les propriétaires dont le logement principal n’a plus d’emprunt à rembourser pour son acquisition et sur les logements non loués. Comment faire passer un nouvel impôt en 2014 sans se dédire.

La méthode est simple, c’est de profiter de tout évènement extérieur qui ouvre une brèche. Par exemple notre prévision de croissance vient d’être revue à la baisse par la Commission européenne… nous nous trouvons donc dans l’obligation de… Evidemment les prévisions de croissance étant toujours trop optimistes, chacun sait qu’une révision interviendra. La justification d’un accroissement de la pression fiscale sera acquise et même pourra masquer la difficulté que l’on a à réaliser les engagements budgétaires précédant cette révision de la croissance.

Si l’on quitte le niveau national pour monter au niveau européen on assiste à l’utilisation des mêmes méthodes. Comme en France, l’idée de référendums est une idée saugrenue qui ne peut amener que des déconvenues par rapport aux objectifs visés puisqu’ils ne correspondent évidemment pas aux aspirations des peuples mais aux objectifs des puissances économiques et financières. Les sujets pouvant soulever des mouvements de protestation doivent se traiter avec un minimum d’informations pouvant être exfiltrées.

L’entrée de la Turquie pose ce genre de difficulté. Donc on traite ce sujet chapitre par chapitre en continuant à verser des subsides à ce pays pour qu’il puisse se préparer à son entrée. On laisse même partir des informations comme quoi la Turquie serait moins intéressée par son entrée dans l’UE. Pendant ce temps les Etats-Unis font pression pour que la Turquie intègre l’euro malgré l’opposition grecque.

Enfin le niveau mondial n’échappe pas à cette stratégie moutonnière qui désinforme les peuples et annihile leurs capacités de réaction. Les puissances économiques et financières, qui permettent désormais aux états d’exister, ont par l’affirmation de la nécessité de la mondialisation commencé à établir un nouvel ordre mondial. La persuasion de la nécessité de cette organisation suprême doit passer par la prise de conscience des peuples que les grands problèmes de l’humanité ne peuvent avoir de solution en dehors de celle-ci. Deux sujets sont particulièrement efficaces pour cette prise de conscience, la santé et la climatologie qui concernent l’ensemble de l’humanité.

Pour ce faire une grippe aviaire bienvenue, l’utilisation du risque de propagation d’une maladie est un outil précieux surtout que l’on peut soit le créer artificiellement soit en grossir le risque à plaisir. Mais la climatologie peut aussi être un excellent outil. Chacun se lève en regardant le temps qu’il va faire et chacun s’inquiète de son impact sur sa vie quotidienne, paysan ou non.

Le réchauffement climatique a un retentissement mondial sur la prise de conscience de la nécessité de laisser à ce niveau le soin de guider l’humanité entière. Les prévisions du Giec, organisme prévisionnel lié à l’ONU, doivent donc être prises comme des certitudes dont les retentissements sur le monde économique s’imposent aux Etats. Sauf que la contestation scientifique sur ses prévisions n’a jamais cessé, malgré le black-out mis sur toutes les publications contestataires et l’impossibilité d’obtenir des crédits pour des études pouvant contester les affirmations du Giec.

Malgré tout, les scientifiques heureusement n’arrêtent pas de réfléchir, mus par le doute nécessaire à l’évolution de la science. Une étude d’un groupe de scientifiques vient d’être publiée et remet en cause les prévisions du Giec. Elle a, pour une fois, un certain impact dans les médias. Pourtant les décisions économiques résultant du réchauffement climatique prévu pour le siècle à venir sont lancées, diminution du gaz carbonique émis par l’homme, moteur diesel mis à l’index, voiture électrique, énergies renouvelables, etc.

L’énergie créatrice de l’homme, les finances disponibles sont-elles utilement utilisées si le réchauffement n’avait pas du tout les inconvénients prévus ? On est en droit de se poser la question mais grâce à un organisme, dont on sait que les liens avec la grande finance de l’ordre mondial existent, les peuples sont projetés dans une aventure dont la certitude scientifique était pour le moins prématurée mais dont l’intérêt ne manque pas de faire de grandes fortunes. 

Mensonge et enfumage sont les outils d’une démocratie dévoyée

D’une politique d’abêtissement moutonnier des peuple

Que nous reste-t-il ? Le bon sens et l’œil du doute.

Regardons la réalité avant son ombre portée ! 

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon


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