jeudi 23 mai 2013

L’Empire romain sombre dans la pauvreté (1ère partie)


Pendant que des pays comme les Etats-Unis et le Japon impriment de la monnaie à tour de bras et alimentent la spéculation, les grands pays de l’Empire romain (Grèce, Portugal, Espagne, Italie, France et même le Royaume-Uni) sombrent dans la pauvreté. L’Union Européenne détruit les peuples des pays faibles et la pauvreté s’étend.
 
L’Union européenne révèle son caractère libre-échangiste voulu par les puissances économiques et financières des Etats-Unis et de leurs alliés. Elle n’a pas été construite pour le bonheur des peuples. La création de l’euromark a permis à l’Allemagne de tirer son épingle du jeu par une politique de dévaluation déguisée dans une politique salariale au bénéfice des entreprises. Ce faisant, son enrichissement, fait à 70% sur les pays moins performants, crée des disparités dans les échanges commerciaux qui plongent ceux-ci dans la récession et une pauvreté croissante.


C’est évidemment le cas de la Grèce à la différence de Chypre où c’est l’Etat et ses banques qui ont posé un risque de faillite sans que la pauvreté y soit installée plus qu’ailleurs. Chypre fut le laboratoire où l’on a testé la politique de confiscation des avoirs privés, politique qui peut désormais être appliquée ailleurs sur le principe du citoyen solidaire des dettes de son pays. Ceci démontre que la solvabilité du pays englobe bien les capitaux privés. On a un peu froid dans le dos quand on sait que le maintien d’un taux d’emprunt bas pour notre pays est en grande partie bâti sur ce constat
.

Revenons à la Grèce. Menacés par la famine, comme pendant la Seconde Guerre mondiale, les Grecs ont l’impression de replonger dans la dictature. Economique, cette fois. Selon les derniers chiffres, 3 millions de Grecs sont pauvres ou au bord de l’exclusion sociale, soit 27,7 % de la population. A midi, une foule silencieuse se presse devant les grilles de la mairie d’Athènes. C’est une longue cohorte qui se dirige vers le stand où l’on distribue un Coca-Cola light et une sorte de purée de patates dans une gamelle en plastique.


«Le soir, ils sont deux à trois fois plus nombreux», soupire une jeune femme rousse, chargée par la mairie «de gérer la foule». L’ambiance est tendue, la distribution ne dure qu’une demi-heure. Certains essaient de doubler ou de repasser deux fois. Dans ce reportage on note cette phrase d’un homme dans la file : «Que va-t-on devenir ? Je n’ai plus d’argent et je ne peux même plus payer les traites pour mon appartement ! Bientôt, ils viendront le saisir», s’affole-t-il. Juste avant de partir, il demande un euro, murmurant : «Juste pour un café. J’en ai oublié le goût.»


En Grèce, on les appelle les «néopauvres», ou encore les «SDF avec iPhone» : des salariés virés d’une des nombreuses PME qui ont fait faillite, des fonctionnaires licenciés à la suite des mesures d’austérité prises depuis deux ans. Tous se sont retrouvés au chômage, alors que les crédits à la consommation les avaient poussés à se sur-endetter pendant les années fastes de 2000 à 2007. L’économie boostée au-delà de ses bases fragiles n’a pas résisté au jeu spéculatif des marchés.


Résultat ? En deux ans, le nombre de sans-domicile-fixe a augmenté de 25% et la faim est devenue une préoccupation quotidienne pour certains. « Le problème de la dette est réel mais jusqu’où peuvent aller les exigences de Bruxelles, quand des enfants qui ne vivent qu’à trois heures d’avion de Paris ou Berlin ne peuvent plus se soigner ou se nourrir ? » explique le médecin de l’ambassade de France qui distribue de la nourriture comme dans les pays du tiers-monde.


«Tous les trois mois, on nous menace de faillite immédiate et on nous ordonne d’étrangler encore plus les plus pauvres. L’argent qu’on nous promet ? Ce sont des prêts qui ne servent qu’à rembourser nos créanciers !» s’emporte un grec venu à une distribution gratuite de patates par des agriculteurs de Thèbes. Il faut écouter cette autre phrase « la faim, on n’avait pas vu ça depuis l’occupation allemande ».

La Grèce demande un nouvel allègement de sa dette pendant que le peuple s’enfonce dans la pauvreté. Il est facile de dire que les grecs n’avaient qu’à payer des impôts, cela n’explique pas pourquoi ils sont plus malheureux qu’avant, sinon que l’UE, l’euro, la spéculation, la mondialisation sont passés par là.


Quelle fierté peut-on retirer d’une telle Europe,


Qui recule par rapport aux autres continents,


Spolie les pauvres pour sauver les riches ?

De la honte tout simplement !


Claude Trouvé

Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon.

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