vendredi 5 avril 2013

Mensonges et diversions sont un brouillard devant l’abîme !

L’année 2013 était pressentie comme une année où la vérité allait éclater au grand jour. Elle est en train de le faire. Le masque d’un candidat-président préoccupé de la jeunesse et de la probité politique est tombé. Le chômage ne cesse de monter et plus d’un quart de nos jeunes sont au chômage. Les emplois aidés et les contrats de génération ne suffiront pas, surtout les seconds qui demandent la volonté d’employeurs qui n’ont pas, pour nombre d’entre eux, un besoin de recrutement mais plutôt de licenciement.

Les mensonges se succèdent. Le Président a affirmé que la fiscalité n’augmenterait pas alors que son Ministre des Finances vient d’annoncer une croissance de 0,1% au lieu de 0,8%. Ce dernier avait juré que le déficit de 3% du PIB serait tenu coûte que coûte. Il coûtera aux français en effet ou il devra renier sa promesse, laquelle est déjà en discussion de remise en cause à Bruxelles.


Le Président ne savait pas ! On lui cache tout ! Le Ministre chargé du contrôle fiscal, « vilipendeur »  de la fraude fiscale, « stigmatiseur » des riches qui quittent le pays pour échapper au fisc, se fait prendre les doigts dans le pot de confiture. Le Président ne savait pas ! Déjà en tant que candidat il avait un trésorier de compagne, camarade d’études, dont il ignorait tout sur ses activités. Notre Président fait une confiance aveugle et n’écoute aucun des bruits malsains que l’on colporte. Les portes de l’Elysée sont étanches et traitées contre le bruit pour ne pas le déranger.


Pourtant le Président, qui a soutenu secrètement la candidature de Laurence Parisot par l’intermédiaire de tous ses réseaux dans le monde des affaires, a réussi à faire signer un contrat « flexi-sécurité » par une majorité étroite des syndicats. Tout est devenu fragile car Laurence Parisot ne pourra se représenter et les têtes des deux principaux candidats ont changé. Le Sapin de Noël va devoir éteindre un certain nombre de bougies. La fête est finie, les feux-follets qui ont amusé la galerie vont éclairer les licenciements qui attendaient ce contrat. Le patronat n’a accepté d’augmenter ses charges que contre des facilités de se séparer du personnel excédentaire par rapport à ses commandes.


L’usine à gaz du crédit d’impôt tarde à démarrer et les préfets se sont fait remonter les bretelles. Ce crédit d’impôt n’est même pas encore financé pour 2014, année qui va encaisser de plus l’augmentation supérieure de la dette de 2013. Nous empruntons à des taux historiquement bas mais il faut comprendre que cela est dû à la situation de plus en plus préoccupante des autres grands pays du sud. J’ai peur que nos prières ne suffisent pas à rassurer longtemps les investisseurs traditionnels.

Comme en Grèce on va vendre les bijoux de famille ! " L'Etat français envisage de céder des participations dans des entreprises dont il est actionnaire pour assainir ses finances, a déclaré vendredi le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, même si Bercy assure qu'aucune opération n'est à l'ordre du jour." (AFP)

Le couperet d’une dégradation de nos taux d’emprunt est au-dessus de nos têtes et les dernières nouvelles économiques ne rassurent personne pas plus que la situation de Chypre, de la Grèce, de l’Espagne et de l’Italie. Contrairement à l’euphorie entretenue jusque-là la Bourse vient aujourd’hui de montrer un premier signe d’inquiétude sur l’ensemble des places financières européennes. Aux Etats-Unis le taux d’emploi diminue malgré des injections mensuelles de 85 milliards de dollars dans le circuit financier et économique par la Fed.


Les liquidités sont déversées à plein tombereaux aux Etats-Unis, au Japon et même en Europe par la BCE. Ces économies sont sous perfusion. Seuls les pays hors euro comme la Suède, ou étroitement liés à l’Allemagne tirent leur épingle du jeu au détriment des pays faibles ou en récession comme nous. La construction européenne actuelle nous amène de plus en plus vite vers l’abîme. L’indécision, le laisser-faire on verra bien sont suicidaires. Le diktat de l’UE est passivement accepté par les deux partis majoritaires qui n’ont ni l’un ni l’autre le désir de changer de direction. L’euro reste un dogme que l’Allemagne regarde avec pragmatisme. L’euro n’existera que tant que l’Allemagne y trouvera son compte et après ?


La France perd chaque jour des moyens de réagir,


Son sort se joue de plus en plus entre New-York et Berlin.


Notre peuple est outragé, trompé, berné, aveuglé, canalisé


Dans des manifestations où il disperse son énergie et déverse sa bile


Dans des rideaux de mensonges qui lui cachent l’abîme où l’attend...

L’argent-roi !


Claude Trouvé

Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire