dimanche 7 avril 2013

La crucifixion des épargnants est en route !

Ce dimanche annonce le printemps sur les rives de la Méditerranée et l’on se prend au plaisir de voir le soleil inonder les maisons et faire sortir la nature de sa torpeur hivernale. La nature est en pleine croissance, elle, pendant que nous entrons en récession. Il faut donc que la motivation soit forte pour que je lance un cri d’alarme dans les rayons de soleil qui réchauffent notre cœur d’une douceur apaisante.

Mais, chers lecteurs, les rayons du soleil nous aveuglent comme le font nos gouvernements et nous conduisent à une politique de l’autruche pour mieux nous endormir. Ce gouvernement pompe notre énergie dans des combats dont il tient solidement l’issue. Nous défendons nos valeurs avec acharnement et conviction, convaincus que les problèmes de société ne peuvent se résoudre sans un grand débat national et que le socle sur lequel sont bâties celles-ci est sapé à la base dans le « mariage pour tous », menaçant ainsi tout l’édifice.

La mise en avant de revendications d’une minorité homosexuelle se traduit par un ébranlement de notre société en ouvrant la route à toute une évolution vers la banalisation de la notion de couple, la marginalisation de la famille, de la filiation et une atteinte aux droits de l’enfant, devenu un objet de plaisirs personnels. L’évocation du risque pris pour les enfants emmenés dans les manifestations par le rapporteur du projet de loi est recevable, mais ses propos sur celui d’influencer ainsi leur « gender » dans le sens de la « normalité » est plus que contestable. Passons, car l’abîme vers lequel nous allons est pire encore sur le plan matériel de notre survie.

Les gouvernements européens, y compris le nôtre, cherchent tous à se maintenir au pouvoir. Le nôtre est ébranlé mais cherche, encore et d’abord, tous les moyens de ne pas perdre des électeurs comme les précédents. Il ajoute juste une touche d’incompétence globale en commençant par le Chef de l’Etat lui-même et commet l’erreur d’avoir mis la moralité publique dans ses promesses de campagne. La moralité publique n’existe plus depuis longtemps même si beaucoup de nos représentants restent respectables.

Les gouvernements ne font qu’acheter les voix de groupes importants, surtout ceux historiquement favorables, par des allègements d’impôts, des programmes sociaux, des contrats d’aides, des emplois… enfin tout ce qui va permettre qu’ils se tiennent tranquilles. Le but est le pouvoir, le moyen est le maintien du robinet d’argent ouvert car il faut financer tout cela. Ils savent bien qu’ils dépendent de la crédulité et de la complaisance des masses moutonnières qu’ils vont tondre.

Chypre vient de révéler vers quoi ils nous emmènent, la ponction de l’épargne. La France est encore crédible pour une seule raison, son épargne répartie sur les livrets A, les PEL et les assurances-vie. L’Etat est endetté jusqu’au cou et les quatre principales banques françaises sont incapables de faire face à un retrait massif de notre argent. Contrairement à ce que l’on nous affirme, pour éviter que nous nous affolions et que justement nous retirions notre argent.

Comme le dit très bien le journal Les Echos, «  en retirant son argent, l'actionnaire provoque un krach, le créancier, une flambée des taux d'intérêt, le déposant, un "bank run". Dans les trois cas, le système financier s'effondre comme un château de cartes. La sortie de la crise dépendra de la capacité des autorités à appliquer les principes sans faire fuir les moineaux de la finance. »

Chypre était en danger parce que son secteur bancaire était hypertrophié avec huit fois la valeur de son PIB. Savez-vous de combien est l’hypertrophie en France ? 4 à 4,5 fois le PIB ! On nous dit que nos dépôts sont garantis jusqu’à 100.000 euros (les chypriotes perdent 40% des dépassements au-dessus de cette somme), le fonds de garantie (FGD) ne disposait que de 2 milliards d’euros à fin 2010 alors que les dépôts atteignaient 1600 milliards à fin 2012 !

Heureusement me direz-vous, j’ai mon argent dans une assurance-vie. Vous faites donc partie des 1400 milliards mis ainsi à l’abri en janvier 2013. Vous disposez en effet du Fonds de garantie des assurés contre la défaillance de sociétés d’assurance de personnes (FGAP) à concurrence de 70.000 euros par société. Sauf que le Code des assurances n'impose à celles-ci que de « disposer en permanence d’un montant global de ressources égal à 0,05% du total des provisions mathématiques constatées au 31 décembre de l’année précédente pour l’ensemble des entreprises ».

Le rédacteur de Vos Finances écrivait hier : « Pauvre Europe ! Au terme d'une semaine écourtée, c'est le triste constat qui s'impose. La semaine dernière a commencé en fanfare, démontrant que les investisseurs ont bon dos et qu'ils font encore confiance à leurs dirigeants.

Jusqu'au moment où le nouveau président de l'Eurogroupe et ministre des Finances néerlandais, Jeroen Dijsselbloem, ait la candeur d'évoquer tout haut ce que beaucoup devaient penser tout bas : le hold-up sur les comptes bancaires chypriotes est une solution ouverte pour résoudre d'autres crises. »


Pour durer un gouvernement a besoin d’argent.


Quand la croissance ne lui en apporte plus,


Il lui reste la poche des épargnants


A vider pour survivre…


Son seul objectif !


Claude Trouvé

Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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