samedi 8 décembre 2012

Une jeunesse droguée pour occulter l’avenir

Une information en chasse une autre et la France tient au moins un pompon, celui de la consommation de cannabis avec de l’ordre de 4 millions de consommateurs. Ce fléau atteint toutes les couches de la société mais en particulier la jeunesse et les désespérés de la vie. 25% des jeunes sont au chômage, le nombre de chômeurs de catégorie A, sans aucun emploi, dépasse les 3 millions et nous allons dépasser les 5 millions de demandeurs d’emplois. Les jeunes issus de la classe moyenne essaient la drogue par mode, esprit de clan mais aussi par ce sentiment confus que leur avenir s’avère problématique. Les soirées avec pétard et alcool génèrent un nombre importants d’addictions. Les jeunes des classes défavorisées trouvent dans le marché de la drogue des moyens de subsistance, côtoient les milieux mafieux et sombrent souvent dans la délinquance.
Voilà quel est le triste tableau de la France d’aujourd’hui. Que fait l’Etat ? Il crée des salles de shoot, pour raison d’hygiène et de secours, et envisage de dépénaliser la consommation de cannabis (lire l'article ci-contre parue dans un journal de la gendarmerie). Les dernières études américaines et nouvelle-zélandaises montrent que l’appellation de drogue douce pour le cannabis est un leurre dangereux. Cette drogue atteint des zones du cerveau spécialisées dans la compréhension et la mémorisation. Chez les fumeurs de cannabis la détérioration du QI est de 3% en moyenne et peut atteindre 8%, suffisamment pour handicaper un étudiant ou un jeune en recherche d’emploi.
Selon le psychiatre Michel Reynaud, chef du département de psychiatrie et d'addictologie à l'hôpital universitaire Paul-Brousse, et coauteur de « Addiction au cannabis » : « Le tabac, le cannabis, l'héroïne et les autres drogues ont en commun de perturber le fonctionnement de récepteurs qui modulent la transmission dopaminergique. Ils agissent ainsi sur les voies de la récompense, de la gestion des émotions, de la motivation... » Un mode d'action qui, selon l'addictologue, explique la particulière vulnérabilité à ces produits dans l'adolescence et c’est justement ce triple mélange de consommation que pratiquent de nombreux jeunes dans leurs réunions.
Alors que la France veut dépénaliser la consommation de cannabis, les Pays-Bas, où fumer un « joint » dans un café a longtemps constitué une sorte de rite de passage pour les jeunes voyageurs venus d’Europe,  durcissent leur législation vis-à-vis des fumeurs étrangers. La plupart des célèbres « coffee shops », les cafés proposant à leur clientèle l’opportunité de fumer du cannabis, ne sont plus autorisés à vendre de l’herbe aux touristes. Pour l’instant, l’interdiction s’applique uniquement dans les provinces situées tout le long de la frontière sud des Pays-Bas, prisées des touristes en provenance de Belgique, de France et d’Allemagne. Cette mesure devrait toutefois être étendue à la capitale Amsterdam et à l’ensemble du pays dès le début de l’année prochaine.
Les overdoses sont dangereuses pour les adolescents et peuvent mettre en péril toute leur vie comme ce jeune étudiant, issu d’un très bon milieu, qui agresse une femme sous l’empire de la drogue et se retrouve en hôpital psychiatrique d’où ses parents n’arrivent plus à le sortir. Les drogues sont donc un véritable fléau et il ne faut pas se réjouir du fait que la consommation de cannabis semble avoir atteint son sommet car d’autres menaces se profilent avec les drogues de synthès.

150 nouveaux produits ont été répertoriés en quatre ans avec une accélération inquiétante : 41 substances psychoactives apparues pour la seule année 2010 ! Le développement de la logistique sur l’Internet (600 boutiques en ligne proposent aujourd’hui des « euphorisants légaux » et limagination créatrice des trafiquants qui mixent des produits licites avec des substances interdites ont potentialisé leurs effets. Il s’est ainsi créé une espèce de troisième marché, excessivement difficile à endiguer parce qu’extrêmement souple et adaptable à toute modification de la législation.

C’est donc à une véritable lutte contre la consommation et le trafic de drogue que doit se livrer la France et l’Europe. Aucune incitation à la consommation ne doit être délivrée. Une vraie campagne anti-drogue doit être lancée, il s’agit d’un combat national d’information, de persuasion. Il est devenu vital pour la jeunesse de notre pays. La lutte contre les trafiquants est nécessaire mais la pauvreté qui envahit nos banlieues est de plus en plus incitative à ce trafic lucratif. Seule l’information sur les risques encourus, exemples à l’appui, par tous les moyens à notre disposition est de nature à détourner la jeunesse de cet opium du peuple qui n’est qu’une herbe à nigauds.

« Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre
Ni de réussir pour persévérer ».

Claude Trouvé
Coordonnateur du MPF Languedoc-Roussillon

1 commentaire:

  1. avec les socialistes c est la decomposition de la societe

    vive le mpf

    cordialement

    thizy

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