mardi 18 décembre 2012

Merkel craint l’orage, Hollande salue l’accalmie

François Hollande en serait presqu’à regarder de haut la chancelière allemande qui rabaisse sa prévision 2013 de croissance de 0,8% à 0,4% tandis que lui la remonte de 0,4% à 0,8%. C’est ça le vrai changement initié par la gauche. On dame le pion à notre voisine… enfin presque, on pense le faire sauf que l’on craint que les piètres performances de notre voisine nous gâchent la fête selon notre compétent ministre des finances !
Angela Merkel craint elle les débordements de l’Etat-Providence devant une année où « il va falloir travailler très dur » pour garder les acquis dans ce domaine. Jean-Marc Ayrault propose lui un plan pluriannuel jusqu’en 2017 d’augmentation tous azimuts des prestations sociales. Nulle trace réelle dans le projet budgétaire 2012-2017 proposé au Parlement, mais il doit y avoir des réserves cachées dans notre optimisme pour l’avenir. Encore une fois nous montrons la route et nous damons le pion à cette Allemagne qui nous impose son austère loi européenne.
La crise est derrière nous, c’est le moment de dépenser en cadeaux sociaux. Le chômage a été évalué à la hausse donc il n’y a plus de mauvaises surprises à attendre, cette hausse est actée et avouée. Tout va très bien madame la Marquise. On peut lancer quelques discussions dans l’arène publique sur des sujets qui mobilisent les énergies, pour en découdre dans la rue, et alimentent les médias pour l’audimat comme le « mariage pour tous » et le vote des étrangers. Chacun a bien compris que tout cela était d’une urgence absolue si l’on veut encore se regarder dans la glace comme un citoyen moderne et marquant notre civilisation d’une avancée magistrale.
Voilà ce que l’on dit dans un enfumage permanent. Seulement voilà, nous estimons notre croissance 2013 à 0,8%, largement au-dessus de toutes les prévisions de l’OCDE, du FMI et de la grande majorité des économistes. Grâce à ce chiffre nous avons bâti un budget déficitaire de 3% du PIB comme demandé par l’UE. L’Allemagne, en abaissant ses prévisions de croissance de la même quantité que notre hausse, a bâti elle un budget proche de l’équilibre ! C’est toute la différence entre l’Allemagne et la France… une paille ! Nous parlons de pacte de croissance, l'Allemagne de pacte de compétitivité. La croissance ne décide pas, la compétitivité se construit, encore une belle différence d'approche.
Ce qui nous intéresse nous, c’est la justice sociale. Gérard Depardieu est un minable parce qu’il ne veut plus que ses impôts risquent de monter à 100% de ses revenus. Houellebecq revient en France à cause du climat de l'Irlande (c'est lui qui le dit) et parce qu'il vend moins de livres (c'est moi qui le dis) mais les Bobos nous expliquent que c'est par patriotisme... c’est pathétique. Tous les grands sportifs français cachent leur argent en Suisse, à Monte-Carlo, en Belgique. Yannick Noah, le chouchou des français, ne paie pas ses impôts en France, vient y vendre ses disques et se permet d’intervenir dans la politique française. Nombre de personnages connus de l’économie, de la finance, du milieu artistique font de même. Pourquoi ? Parce que les impôts, destinés à payer les activités assumées par l’Etat, sont dévoyés. Il s'agit maintenant d'une arme de "justice sociale". Fiscalement, on ne peut plus quitter la France : on la déserte, on la trahit, on veut échapper à une juste peine sanctionnant le crime de richesse.

Cette stigmatisation des libertés individuelles est totalement improductive. La fiscalité est abordée en France de façon totalement dogmatique, politique et passionnelle au lieu de l'être de façon rationnelle. On parle même de taxer selon la nationalité. On paierait en France même si l’on n’y habite plus. S’est-on posé la question de savoir pourquoi les Romains taxés restaient dans l’Empire romain ? Tout simplement parce qu’ils avaient l’impression d’en avoir pour leur argent et qu’aller ailleurs était une véritable régression.

Pendant ce temps de palabres inutiles, l’Allemagne réfléchit pragmatiquement. Angela Merkel dit dans le Financial Times : "Si l'Europe aujourd'hui, qui compte 7% de la population mondiale et 25% de l'activité économique mondiale, doit financer 50% des dépenses sociales mondiales, il est donc évident qu'il faudra travailler très dur pour maintenir cette prospérité et ce train de vie. Chacun d'entre nous doit arrêter de dépenser plus que ce que nous gagnons chaque année". Bof ! Cette Angela raisonne comme une ménagère, elle ne devrait pas gouverner un pays doit penser le trio Hollande, Ayrault, Moscovici.
Dogmatisme et politique passionnelle n’ont jamais fait bon ménage avec l’économie alors arrêtons de faire fuir les riches ou alors faisons comme aux USA, où l'exilé doit payer au fisc américain la différence entre l’impôt qu'il paye à l'étranger et celui qui serait le sien dans son pays. S’il ne s'exécute pas, il ne peut plus entrer sur le territoire américain car recherché par le fisc ! Chiche ?
L'Europe a encore devant elle une "période difficile" et ne doit pas "relâcher" ses efforts de réformes, a déclaré Angela Merkel vendredi au terme du sommet. Elle est toujours là pour nous décourager, chez nous tout va bien. Le déficit du système de retraite à l'horizon 2020 reste important, malgré la réforme de 2010, variant entre 20,1 et 24,9 milliards d'euros en fonction des hypothèses économiques, selon le document du Conseil d'Orientation des Retraites (COR) remis lundi à ses membres. Le besoin de financement passerait de 14 milliards en 2011 à 18,8 milliards en 2017 (soit de 0,7 à 0,9 point de PIB), précise le document de travail. Tout est sous contrôle et la crise est derrière nous, selon le Président, dormez bonnes gens…

L’Etat-cigale nous chante l’arrivée du beau temps avant l’été prochain…

Et s’il s’enrouait au printemps chanterait-il encore pendant l’été ?

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

1 commentaire:

  1. bonjour

    je pense que mr hollande a tout faux,et me angela merkel a raison

    socialiste = misere= pauvrete

    thizy gilbert

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