lundi 19 novembre 2012

Mariage pour tous, un nouveau signe de déliquescence sociétale

J’ai largement commenté ma position sur le mariage pour tous, position conforme à celle de notre Mouvement Pour la France. Un grand nombre de Français ont manifesté dans la rue contre le mariage pour tous avec l’appui des religions. C’est donc avec un regard sur l’évolution de notre société que je voudrais revenir sur ce qui constitue la force d’une société et même d’une civilisation.
Depuis les débats sur l’avortement, notre société française multiplie les remises en cause des fondements sociétaux de notre pays. Sous l’impulsion de mouvements politiques majoritairement de gauche, on a introduit le PACS, promis le mariage pour tous et demandé la libéralisation du cannabis. C’est donc un élan de reconnaissance par le pays des libertés individuelles autoproclamées. Ceci est tout-à-fait frappant et inquiétant. En effet au moment où une immigration de peuplement introduit en France une autre culture et un autre culte, où il se construit des mosquées en même temps que l’on abandonne des églises, où l’on promeut la formation des imams en même temps qu’un prêtre doit couvrir plusieurs paroisses, la population de souche détruit petit-à-petit ses repères sociétaux.
Son insuffisance de procréation, pour permettre le renouvellement des générations, est un signe de perte de foi en son avenir et d’une projection sur une extension et une légalisation de pratiques individuelles autrefois condamnables. La pratique de l’avortement, qui avait pour but de ne pas permettre l’éducation d’enfant dans des conditions matérielles et psychiques inacceptables ou bien de protéger la santé de la mère, n’a pas résolu complètement le problème puisque de nombreuses femmes veulent profiter de dispositions législatives plus favorables à l’étranger. Aux 250.000 avortements légaux, le plus haut taux européen, s’ajoute les avortements pratiqués  à l’étranger comme dans ces cars qui partent régulièrement de Béziers vers l’Espagne.
Le résultat est donc mitigé. En réglant le cas des embryons qui auraient donné naissance à des enfants élevés dans des conditions déplorables, on a ouvert une porte sur l’idée que l’avortement pouvait être décidé pour des raisons de confort personnel et diminué ainsi le nombre de naissances d’une population déjà en déficit de fécondité. Sans vouloir rouvrir une polémique sur la laquelle la loi a tranché, je voudrais simplement montrer que, lorsque l’on remet en cause, les fondements d’une société on peut aussi déclencher des comportements n’ayant plus rien à voir avec le but recherché. La société peut donc œuvrer pour sa propre disparition.
Il en est de même avec le cannabis. Le fait de donner des conditions d’hygiène à des consommateurs, idée à priori saine, donne un signal de dépénalisation à une jeunesse qui trouve dans cette pratique un exutoire à ses angoisses devant l’avenir. La jeunesse a toujours une appréhension pour son avenir mais celui d’aujourd’hui est plus stressant que pour la génération précédente. Le cannabis a des effets destructeurs sur la santé et le psychisme. Des jeunes de tous les milieux tombent dans des errances dramatiques. C’est une déliquescence de notre société à laquelle on ne doit donner aucun signe d’encouragement.
Le PACS avait pour motivation première de permettre à des homosexuels de vivre dans la légalité et de briser une homophobie indigne. Il a aussi pu être marginalement interprété comme un signe d’encouragement à la pratique homosexuelle et a créé un communautarisme homosexuel qui, pour une part minoritaire, tourne à la création d’une véritable secte. En même temps, cette disposition légale est plus pratiquée par les hétérosexuels que par la minorité homosexuelle. Cela est compréhensible mathématiquement mais on note que ce nouveau lien entre conjoints permet une rupture très facile et unilatérale. C’est la raison profonde de son attractivité pour les hétérosexuels.
Cela révèle le glissement de notre société vers l’abandon de ce qui justifie le choix du mariage par rapport à l’union libre : l’encouragement officiel et éventuellement religieux, la solidité d’une union, la garantie de permettre le développement des enfants dans les meilleures conditions. Or les unions pacsées durent en moyenne moins longtemps que les mariages et cela agit sur l’envie et la possibilité de procréation chez les hétérosexuels
Le mariage pour tous, est une nouvelle avancée vers la satisfaction de désirs individuels au mépris des fondements de notre société et de son besoin collectif de survie. L’union homosexuelle, si elle ne crée pas d’enfant, est désastreuse sur le plan démographique et d’ailleurs prise en compte en tant que telle dans les études de ce type. Le mariage pour tous n’a de véritable justification que s’il débouche sur la possibilité de créer des enfants d’une façon ou d’une autre et de les élever dans les meilleures conditions. On doit logiquement y ajouter la possibilité d’adoption pour mettre tout le monde à égalité.
C’est justement la question des enfants qui est le point d’achoppement de cette évolution, d’abord sur la justification d’un équilibre psychique pour l’enfant puis sur la nécessité de restreindre les droits sur la procréation par insémination et l’adoption. On voit donc que l’on touche aux raisons même du mariage qui est fondamental dans la construction de notre société en tant que cellule de base de celle-ci. A vouloir aller trop loin, on oublie les causes de la création de l’institution du mariage alors même que celui-ci est loin d’être une demande de la majorité des homosexuels.
On ouvre d’ailleurs la porte à bien d’autres désirs individuels minoritaires actuellement, comme les unions de plus de deux individus. Cette ouverture vers la polygamie par exemple est d’autant plus une question de culture de société qu’elle est pratiquée par un certain nombre de musulmans dans notre pays en dehors de toute légalité. Elle fait partie des fondements d’une religion qui privilégie la fécondité pour conquérir le monde. Dans la dizaine d’années à venir, cette question ne manquera pas de se reposer.
La primauté des désirs individuels sur les contraintes de la vie sociétale, l’abandon de la notion de survie d’une civilisation, la perte de spiritualité au profit des plaisirs immédiats, la banalisation de la violence, la perte de la démocratie, la perte de la notion de nation, notion durement acquise au cours de l’histoire, le refus de l’autorité, la perte du respect des anciens, la préférence pour les « jeux de cirque » au jeux scientifiques et culturels, la culture de l’hédonisme, la perte de la défense de la langue sont autant de signes de la déliquescence d’une société. La fin de Rome en est l’un des exemples historiques les plus proches de nous. Elle s’est s’écroulée sur elle-même par une perte culturelle et démographique plus que par l’invasion des barbares. Le mariage pour tous est une évolution sociétale non seulement inutile mais plus encore une déliquescence de plus de notre société ouvrant la porte à d’autres dérives.
L’arrivée d’une religion au pouvoir temporel
Qui prêche le retour à des règles de vie
Va se nourrir de nos turpitudes
Et nous livrer à l’opprobre
Méritant servitude.
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF Languedoc-Roussillon
 

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