vendredi 2 novembre 2012

Europe et mondialisation, la mise en servage des peuples

L’idéologie européenne, qui est l’un des fleurons de la « pensée unique », nous construit une Europe unitaire, centralisatrice et technocratique en dehors de toute réelle décision des peuples. Nous sommes devant une marche, dite irréversible, qui fait de plus en plus fi de la démocratie. Il en est de même de l’un de ses instruments favoris, la monnaie unique, dont l’abandon nous vouerait aux pires catastrophes.

Ce serait en effet catastrophique pour certains, pour ces élites européennes et ces lobbies occidentaux à forte majorité américaine qui influent eux-mêmes sur la politique des Etats-Unis. Ce sont les promoteurs de la mondialisation et de la gouvernance mondiale dont la construction de l’Europe s’est faite sous une dépendance originelle avec les USA. L’idéologue fondateur, Jean Monnet, a, dès l’origine, travaillé en étroite collaboration avec le Département d’Etat américain. Il n’est que de lire l’article J4 du traité de Maastricht pour s’en persuader. Celui-ci prévoit explicitement la subordination extérieure et de sécurité commune aux orientations de l’OTAN. C’est pourquoi la politique européenne est accrochée au libre-échange des biens et des services, à la libre circulation des hommes et des capitaux.

Cette politique creuse les inégalités entre les peuples. On constate que l’Europe dans son ensemble est en recul permanent sur son taux de croissance et de plus en plus à la traîne des pays développés et même émergents des autres continents. De plus la libre circulation des hommes concerne tous ces hommes influents du business, de la politique, ceux qui parcourent le monde mais pas le reste du peuple qui ne voyage que peu ou pas du tout hors des frontières de leur nation et en tous cas guère plus qu’avant. Ceci a pour conséquence de créer un clivage social entre le peuple de la classe moyenne ou défavorisée et cette élite qui se sent plus proche des élites étrangères, par son mode de vie, sa façon de penser, que de ses propres congénères. La libre circulation des capitaux a tendance à projeter ceux-ci dans les endroits du monde, où ils fructifient le mieux, et participe ainsi aux délocalisations et à l’augmentation du chômage.

A cette mondialisation qui convient à la grande finance et aux Etats-Unis, qui tiennent l’Europe sous contrôle, qui l’engage dans les conflits à sa convenance et manipulent sa monnaie pour ne jamais risquer une trop forte concurrence, vient s’ajouter la perte de démocratie, la perte de souveraineté, la destruction de la famille. L’éloignement de cette élite par rapport au peuple, la manipulation d’une technocratie bruxelloise, qui vit de l’Europe, rend de plus en plus encombrant le recours au peuple. La prise en main, qui devient totalitaire, par ce complexe élites-lobbies-technocrates, du destin de l’Europe, nécessite la disparition de la Nation. Les pertes de souveraineté se succèdent pas à pas devant un peuple anesthésié, drogué à la pensée unique.

Le lien ancestral qui forme l’identité nationale, ce sentiment de cohésion entre les individus, est systématiquement détruit. La commune est visée de la même façon par l’encouragement des communautés urbaines. Ce lien local fort se distend dans de nouvelles « seigneureries » dont le fonctionnement échappe aux administrés et pouvant dériver aisément vers des abus. Plus personne n’en conteste le bien-fondé et le peuple n’est plus convié à le remettre en cause. Le multiculturalisme en rajoute une couche en brouillant les repères linguistiques, religieux, historiques et en alimentant un racisme du peuple qui en vit quotidiennement les difficultés, racisme jugé condamnable, tout en parant les élites des quartiers aisés d’un antiracisme de bon aloi.

Il en est de même de la famille, qui voit ses fondements remis en cause. Personne ne sait plus très bien la différence entre le mariage, le mariage pour tous, le PACS, ni la nécessité de remettre en cause la diminution constitutionnelle du mariage. La famille se déstructure et l’enfant est convié à s’y adapter dans un sentiment d’égoïsme parental. Même le sexe physiologique en remis en cause par la théorie du « gender » qu’il est bon de connaître si l’on ne veut pas passer pour un « ringard ».
 
L’Europe s’ingénie à détruire les repères pour disposer de peuples, shootés à l’individualisme, devenus de ce fait d’autant plus malléables, et finalement restreint la liberté des peuples, les rabaisse au rang de serfs corvéables. Le système bruxellois a montré la preuve de son idéologie avec la non-prise en compte de la volonté populaire des Français et des Hollandais après le vote sur la Constitution européenne. L’idéologie dispense d’être à l’écoute puisque son principe de base est que les élites savent ce que le peuple ne sait pas. C’est pourquoi l’idéologie européenne s’est donné pour mission de :

Eradiquer du peuple ses « restes de barbarie »,

Le chauvinisme, le passéisme, le protectionnisme,

Le moralisme d’un autre âge, pour un progrès de civilisation

Que les élites sont seules à pouvoir percevoir.

Claude Trouvé
Coordonnateur du MPF du Languedoc-Roussillon

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