mercredi 17 octobre 2012

Plus de services publics, plus d’impôts, plus d’emprunts… la vie à crédit (1ère partie)

La France se prélasse toujours dans un modèle social sans équivalent. Elle a choisi de payer plus d’impôts pour recevoir plus de services publics. Ce choix est issu d’une histoire monarchique et jacobine d’un État dirigiste, fort et visionnaire, capable de développer l’économie, d’offrir des services publics de qualité et de garantir la solidarité. Dans une économie florissante, ce schéma a fait de la France un pays de cocagne envié par les pays étrangers. Hélas les perspectives économiques optimistes n’espèrent plus qu’un brin de croissance, l’Etat n’est plus visionnaire, il pilote au jour le jour, il dépense toujours plus et les gouvernements perdent très rapidement l’appui de leur peuple. Six mois après son investiture, François Hollande est déjà taxé de 55% d’opinions défavorables.


L’administration s’enferre dans des dédales de complications qui génèrent une pléthore de fonctionnaires. Les emplois publics, de l’Etat, des collectivités locales, de l’hôpital, de l’école, de la poste et de tous les autres services et agences, représentent 22% de tous les emplois en France. Les effectifs de la fonction publique ont augmenté d’un million depuis 1990 pour atteindre 5,2 millions de personnes. On compte 90 agents publics pour 1000 habitants, en Allemagne 50 !

La France est le seul pays de l’O.C.D.E qui donne la quasi-gratuité de la prise en charge des enfants de la crèche à l’université. Laisser son bébé à plein temps à la crèche coûte 183 par mois après déductions et allocations. L’inscription pour la licence à l’université est de 177€ avec un système de filtration par l’échec qui opère à la sortie et non à l’entrée, ce qui génère un taux d’échec plus important qu’ailleurs. Un quart des étudiants quittent l’université sans diplôme et un tiers seulement va sans heurt jusqu’à la licence. 4 élèves sur 10 en primaire sortent avec de graves lacunes en lecture et en calcul et 120.000 jeunes sortent sans diplôme. Au classement PISA (mathématiques, sciences et lecture) de 2009, la France ne se situe que dans la moyenne des pays de l’O.C.D.E.

Tout ce système, bâti plus sur la quantité que la qualité, a un coût plus élevé que dans les autres pays européens malgré des salaires des enseignants plutôt inférieurs, soit pour le secondaire 10.231$ par élève alors que la moyenne est 8.972$ dans l’O.C.D.E. L’Education nationale coûte plus cher en % de PIB que dans tous les autres pays d’Europe. L’enseignement a pourtant pour but de permettre à chacun d’exercer un métier. Or notre taux d’emploi et inférieur de 7 points par rapport à celui de l’Allemagne et de 9 points par rapport à celui de la Suède. Nous avons 10% de plus de chômeurs chez les jeunes et les séniors que la moyenne des pays de l’O.C.D.E. Notre taux de chômage est pratiquement resté toujours au-dessus de 8%.

Tout cela représente un énorme gâchis et le chômage est la première injustice sociale. De plus les Français issus de l’immigration sont plus souvent au chômage et le taux de pauvreté des enfants, nés de deux parents nés à l’étranger, est près de trois fois supérieurs à ceux dont les parents sont nés en France, pour seulement deux fois en Allemagne. Nous continuons pourtant à accueillir de l’immigration alors que nous ne pouvons leur donner un enseignement valable et qu’à la sortie il n’y a pas d’emplois pour eux. Grâce au droit du sol et la fécondité de leurs femmes, ses enfants se multiplient pour vivre dans un univers de ghettos et de délinquance en proie à toutes les influences de jeunes sans avenir.

Tout cela coûte cher à une nation, qui place la solidarité comme principale valeur, pour un piètre résultat. Les dépenses sociales et l’administration publique placent leur coût au deuxième rang des pays européens derrière le Danemark avec 56% du PIB, contre 46% pour l’Allemagne. Nous reparlerons du coût des prestations sociales et de la gabegie des dépenses somptuaires de l’administration, Etat, collectivités territoriales, communes en matière d’investissement immobilier.

En juillet 2012, Didier Migaud de la Cour des Comptes a déclaré : « Pour la santé, l’éducation, la formation professionnelle, par exemple, la France dépense bien plus que des pays dont les résultats, dans ces domaines, sont pourtant sensiblement meilleurs que les nôtres ».
L’Etat va dépenser un milliard de plus dans le budget 2013. Tout cela va s’engouffrer dans des dépenses de fonctionnement et pour une faible part pour relancer l’économie. La recette des gouvernements c’est toujours plus de dépenses, plus d’impôts et plus d’emprunts.

Pour soigner l’école primaire, il faut toujours embaucher.

Pour sauver une industrie, il faut parfois débaucher.

Pour obtenir l’égalité, il faut être riche !

Claude Trouvé
Coordonnateur du MPF du Languedoc-Roussillon