lundi 8 octobre 2012

Islam modéré, Islam radical, c’est toujours l’islamisme

Philippe De Villiers s’est toujours refusé à parler de l’Islam de France car on ne peut séparer une religion de ses racines internationales donc du Coran et des hadiths. Cette appellation est commode pour faire passer l’idée de non-confrontation des communautés et éviter l’opprobre du racisme. Les politiques y font largement usage. En fait on ne veut parler là que des musulmans assimilés, qui pratiquent plus ou moins leur religion, c’est-à-dire qui ne reconnaissent pas la primauté de la charia sur les lois de la République. Ne courent-ils pas le risque d’apostasie puisqu’ils contreviennent à la charia ?


Le Coran est le vecteur de l’islamisme et ce dernier promeut l’extension de l’Islam sur le monde entier, admettant des infidèles dans le rôle de dhimmis, pourvoyeurs de fonds, ou soumis à l’extermination, pour les juifs d’abord. L’Islam modéré se garde bien de proclamer les fondements de l’Islamisme et de proférer quelque parole menaçante que ce soit. Mais c’est dans les musulmans modérés que se recrutent aussi les musulmans radicaux qui veulent pratiquer le djihad par la terreur et les luttes armées. Le but reste toutefois le même c’est d’assurer à terme la domination de l’Islam et l’implantation d’un seul Califat.

Il ne s’agit pas ici de racisme, l’Islam touche toutes les races et recrutent aussi parmi des français de souche. Il s’agit d’une immigration de peuplement d’une autre culture et d’un problème cultuel. L’Occident fait face à l’Orient depuis mille cinq cent ans. Les musulmans arabes et turcs ont toujours essayé de vaincre l’Occident. Les batailles de Poitiers, de Vienne et de Lépante, colossale combat naval, ne sont pas les seules traces de l’histoire mouvementée entre deux civilisations. Croire qu’aujourd’hui tout cela est du passé est d’une grande naïveté mais l’idéologie révolutionnaire imprègne tellement nos esprits et les Droits de l’Homme étant notre nouvelle religion, qu’il nous est impossible de concevoir qu’une guerre civilisationnelle se déroule sous nos yeux.

Au début du XXIème siècle, la France est confrontée à deux défis géopolitiques de grande ampleur : à l’extérieur, l’Empire euro-atlantique qui la prive d’espace d’influence, à l’intérieur, l’Islam. La France est menacée d’une phase d’affaiblissement de sa cohésion interne dans les années à venir, sous le poids excessif de l’immigration musulmane. Une nouvelle idéologie transnationale portée par l’islamisme sunnite parvient à recycler l’ancienne idéologie anti-impérialiste, communiste ou tiers-mondiste de la Guerre Froide. Dans les évènements, en cours au Maghreb et au Moyen-Orient, on a vu et on voit se confronter un nationalisme arabe visant à redresser la tête par la construction d’une nation moderne bâtie sur le modèle européen (Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Syrie et même Iran) et de l’islamisme qui rejette tout modèle occidental autant que la notion de nation considérée comme importée d’Europe, au profit d’un retour à un âge d’or islamique.

La perspective pour l’Europe apparaît désormais de manière claire : à la fin du siècle les Européens d’origine seront minoritaires. Par ailleurs ils se montrent aujourd’hui incapables d’assimiler, comme le font les Américains, des populations extra-européennes à leur civilisation. Ils n’ont donc qu’un seul choix pour éviter à leurs enfants un avenir de minorités (voire de dhimmis face à l’islam majoritaire), au mieux semblable à celui des Blancs d’Afrique du Sud, repliés sur leurs bantoustans : repasser le film de l’immigration à l’envers et relancer la natalité européenne.

L’opposition sociologique du sunnisme policé des citadins arabes et turcs, au rigorisme du sunnisme wahhabite, ne suffira pas à contenir un islamisme, religion de combat, en quête de domination et de réunification sous un même califat, contrairement à l’arabisme de tradition laïcisante. Nous sommes devant un panisme religieux  qui rejette toute référence au contenu ethnique de l’arabité (langue, culture et histoire) et privilégie la communauté religieuse, l’Umma, au détriment de tout autre critère.

L’Islamisme est d’abord un produit de l’islam, de son contenu, de ses échecs, de son lien avec l’économie rentière du pétrole. Il découle de cela qu’angélisme et repentances occidentales ne peuvent être que mortifères. Mais c’est aussi le produit de ce que les puissances occidentales ont fait à l’intérieur du monde musulman, et en particulier du monde arabe. La création d’Israël est un traumatisme majeur qui reste le cœur nucléaire du  ressentiment islamique contre l’Occident.

Il n’en reste pas moins que dans la Tradition islamique, deux aires géographiques sont à considérer : la Maison de l’Islam et le monde des Infidèles, ou encore la géographie de la Vérité et la géographie des Erreurs. Tant que la « Vérité » n’aura pas triomphé des erreurs, les deux mondes seront en guerre. C’est pourquoi  la tradition islamique nomme le monde des Infidèles, la Maison de la Guerre. L’objectif de la tradition islamique est alors double : consolider la géographie (islam signifie soumission) et élargir au reste de la terre la soumission.

Même si Manuel Vals semble avoir perçu le danger du djihad sur notre territoire, il semble loin d’avoir compris que notre pays succombera sous le nombre. Ces actions, toutes prises avec l’autorité nécessaire, ne font que reculer le problème civilisationnel.  En plus d’une quasi-fermeture de l’immigration, en particulier musulmane malgré nos accords avec l’Algérie, et d’une politique vigoureuse d’assimilation, il faut ajouter une énergique promotion de la natalité. Ces évidences, mathématiques, tombent encore dans l’indifférence générale qui pense trouver dans l’action policière la solution à ses angoisses passagères.
 
Tant que défendre ses valeurs, sa culture, sa langue, son histoire, sa nation,

Sera considéré comme du racisme ou de l’obscurantisme,

Tant que les Droits de L’Homme seront synonymes de société permissive,

La France perdra son âme.

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon