lundi 17 septembre 2012

Écologie oui… mais intelligente ! (1ère partie)

« L'écologie, entendue au sens large, désigne le domaine de réflexion qui prend pour objet l'étude des interactions, et de leurs conséquences, entre individus (pris isolément et/ou en groupe constitué) et milieu biotique (les animaux, les plantes, les micro-organismes, mais pouvant aussi inclure les autres individus, la société, etc.) et abiotique (les objets, la technologie, la connaissance, etc. ) qui les entoure et dont ils font eux-mêmes partie ; les conséquences sont celles qui affectent le milieu, mais aussi, en retour, les individus eux-mêmes. » (Wikipédia) 

L’écologie au sens large c’est donc l’étude de tout ce qui nous agresse, nous menace directement ou, par effet boomerang, de ce que nous avons agressé nous-mêmes. L’homme s’est protégé de la nature depuis qu’il vit ou survit sur cette terre car il est un perpétuel agressé. L’eau peut être dangereuse quand on la boit, le soleil quand on s’y expose, l’éclair peut nous foudroyer, la mer nous noyer, l’avalanche nous emporter, le tsunami nous submerger, l’éruption volcanique nous asphyxier ou nous carboniser, le frelon ou la vipère nous piquer, etc. etc. Les principaux dangers auxquels nous sommes exposés proviennent de la nature elle-même et notre premier souci doit être de s’en protéger.

L’homme, pour se défendre des animaux sauvages, a créé des armes qui lui ont permis également d’agresser ses congénères. Il les a perfectionnées, moins pour se défendre contre la nature que pour détruire ceux qui ne veulent pas se soumettre à sa volonté. Il a même créé des armes de destruction massive comme les armes nucléaires, biologiques et chimiques. Les hommes meurent par millions des actions armées de l’homme contre l’homme. Au sens large, l’écologie devrait avoir pour premier but de mettre en œuvre la paix entre les hommes… vœu pieu j’en conviens, mais ce devrait bien être sa première préoccupation.

La seconde se devrait de porter tous ces efforts sur la protection de l’homme contre les évènements naturels à effets catastrophiques, puis vers les agressions à portée plus individuelle contre lesquels l’homme se bat depuis toujours, celles du milieu naturel vivant macro ou microscopique. Si dans le deuxième cas, la lutte contre la maladie est prise en compte dans la recherche et ses applications, la protection contre les agressions collectives de la nature est bien souvent négligée ou n'est pas l’objet d’investissements à la hauteur du risque (tempêtes, ouragans, tsunamis, éruptions, inondations, sécheresses, etc.)


Lutter contre la nature est une tâche ancestrale mais, comme si celle-ci le dépassait, l’homme moderne s’attache principalement à se défendre contre lui-même. Il y ajoute une part d’auto flagellation qui en justifie l’urgence à ses yeux, cela d’autant plus qu’il vit mieux et satisfait mieux ses besoins élémentaires. L’écologie a ainsi une tendance à maximiser les risques que l’homme impose à l’homme, en particulier par l’évolution de la science et des techniques. L’écologie moderne choisit donc les sujets qui vont le plus toucher l’imaginaire et déclencher la peur chez leurs congénères.
 
Deux sujets sont venus à point pour booster l’écologie politique, le nucléaire et le changement climatique. Les deux peuvent susciter la peur planétaire, peur d’une catastrophe, dite inéluctable pour le nucléaire et affectant les générations du siècle en cours pour le second. Sans nier la nécessité d’évaluer en permanence les risques, il est tout aussi évident que, derrière cet aspect hautement responsable, se cachent de puissants lobbies qui manipulent l’opinion dans un but purement lucratif. La fortune d’Al Gore s’est très largement amplifiée de ses interventions écologiques, mais il est loin d’être le seul. Comme par hasard il fait partie de ces groupes représentatifs de la gouvernance mondiale.

C’est justement parce que les buts proposés sont apparemment louables que les citoyens sont réceptifs aux messages des écologistes purs relayant ceux qui en tirent parti. L’écologie mérite donc que l’on soit prudent sur la nécessité, l’urgence, le coût des actions écologiques entreprises et non que l’on cède à des impulsions à but politique, promues en sous-main par des grands intérêts financiers. Dans ce dernier cas ces buts mobilisent l’essentiel des moyens disponibles au détriment de l’immense tâche que se donne l’écologie par ailleurs.

L’homme, par exemple, est de moins en moins présent dans nos campagnes et petit à petit la nature reprend ses droits. L’entretien des bois et forêts, des lits et berges de cours d’eau, la réfection des digues, le nettoyage du littoral non touristique est de moins en moins bien assuré. Ce n’est qu’une toute petite partie de ce qui doit être fait. La campagne est laissée souvent aux mains des chasseurs que l’on cherche plus à stigmatiser qu’à les intégrer dans un mouvement écologique pacifié. La lutte pour se préparer à des tremblements de terre ne doit pas se limiter aux centrales nucléaires. L’agression sporadique de la mer, mais pouvant être violente et destructrice, a récemment fait d'importants dégâts sur les côtes charentaises et vendéennes. Qu’en est-il de la protection sur les autres côtes de France ?

La tâche est immense dans les villes et dans la campagne qui en est le poumon. La définition des priorités, et de la répartition des moyens disponibles qui en découle, ne doit pas céder à des peurs exacerbées ou à des choix électoraux. L’argent public mérite mieux. C’est pourquoi je rentrerai plus dans l’analyse des directions prises actuellement par le prochain article sur ce sujet.

L’écologie est un sujet noble de notre époque

Ne la laissons pas aux déviances des profiteurs.

Claude Trouvé
Coordonateur MPF du Languedoc-Roussillon

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