lundi 13 août 2012

Le seul vrai changement c’est l’attentisme…

Demain nous connaîtrons le chiffre officiel sur la croissance du deuxième trimestre. Selon toute vraisemblance la France va entrer en récession avec un nouveau recul de la croissance de 0,1%. On voit d’ailleurs mal comment il pourrait en être autrement. La consommation des ménages est en baisse de 0,2%, la production industrielle en diminution de 0,6% et le nombre de chômeurs est en hausse continue mois après mois. Ce dernier chiffre sera également publié et tout laisse à penser qu’il sera mauvais.

Comme Christine Lagarde et François Baroin, Pierre Moscovici raconte les mêmes salades : "Le combat que nous menons est un combat pour la croissance, et ce n'est pas un combat perdu […] Nous nous battrons pour que la prévision de 1,2% pour 2013 soit atteinte voire dépassée". Il n’a pas plus de chances d’être crû que ses prédécesseurs par toute personne sensée attentive à l’économie du pays.

L'environnement extérieur, lui non plus, n'incite guère à l'optimisme. Toujours minée par la crise de la dette, la zone euro semble ainsi être entrée en récession, selon plusieurs instituts de conjoncture. La Grèce voit son PIB décroître de 6,2% et s’enfonce dans une faillite annoncée. L’Espagne et l’Italie ne montrent aucun signe de rebond et continuent à perdre sur leurs recettes avec une cure d’austérité qui n’en finit pas. Aucun pays européen ne mérite plus la note AAA et la zone euro est ruinée par des dettes grecques, irlandaises, portugaises, espagnoles et italiennes qu’elle ne peut plus raisonnablement combler sans ruiner les autres dans une récession qui se généralise.

Notre gouvernement ne fait que reprendre la trajectoire du précédent et son président a fait sa première visite à la City où il a pris les ordres de la finance mondiale. Le traité intergouvernemental n’a rien changé et la règle d’Or est toujours prévue. La touche sur la croissance n’est qu’un habillage sans consistance car les moyens financiers prévus sont largement insuffisants pour faire dévier la trajectoire. L’Allemagne n’a en fait rien cédé sur les fondamentaux de sa politique et on peut la comprendre. Elle a même fait ses comptes. Si elle doit participer au relèvement de tous les pays et leurs banques en difficulté, c’est de l’ordre de 6% de son PIB qu’elle devra consacrer. Autant dire mission impossible et sa sortie de l’euro reprend un aspect sonnant et trébuchant.

De plus on ne voit aucun changement sur notre politique extérieure. Après avoir donné son aval politique à notre ingérence en Libye, le président retire les troupes d’Afghanistan, un an plus tôt que prévu certes. Ce retrait anticipé, dans des conditions très difficiles et dangereuses aussi rapidement, a été négocié avec les américains en échange d’un soutien diplomatique, d’aide logistique et de renseignements pour le moins pour la Syrie . Nous ne jouons là que le rôle de vassal à l’intérieur de l’OTAN dans une partie à haut risque d’élargissement du conflit à l’Iran, qui est le but des américains, voire de conflit mondial.

Rien n’a donc changé à part de petites « mesurettes », montées en épingle, comme l’augmentation de la subvention pour la rentrée scolaire, le blocage des loyers dans 34 villes et le « que les riches payent », ou comme l’ajout sans consistance de la croissance dans le traité. Nous sommes toujours un vassal de l’Empire de l’argent, des Etats-Unis et de l’Allemagne qui nous tient encore la tête hors de l’eau. Comme en 1958 la France est pourtant en danger. Incapable de redonner du souffle à son économie, menottée dans une solidarité européenne, transformée par une immigration de peuplement, engagée dans des guerres qui ne sont pas les nôtres, la France s’appauvrit, perd son identité et ses jeunes soldats.

On ne pouvait pas attendre grand-chose d’un président qui n’avait jamais prouvé sa capacité à bien gérer ne serait-ce qu’un département et qui n’a réussi qu’à être celui à qui l’on donne le pouvoir parce qu’il est inconsistant, donc sans danger à terme, lorsque l’homme providentiel a roulé dans le discrédit. Il serait peut-être temps de voir surgir des hommes qui ont prouvé quelque chose et que les magouilles financières n’ont pas pourris. Nombreux sont ceux qui sont passés par la justice pour des malversations financières et qui ont eu ou ont de nouveau le pouvoir. Est-ce cela une République irréprochable ?

Il en est un qui a prouvé ses capacités et qui a eu des responsabilités ministérielles. C’est Philippe De Villiers. Cet homme a été un visionnaire, bien avant les autres, pour dénoncer l’euro, le fédéralisme rampant et le danger de l’islamisation du pays. Sous sa présidence le département de la Vendée a été promu comme l’un des départements les mieux gérés de France, département à qui il a donné une notoriété par le Vendée Globe et son œuvre bénévole du Puy du Fou. Quel homme politique peut se vanter d’un tel bilan ?

Allons-nous continuer à mettre des « loosers » à la tête du pays ? Allons-nous continuer à sombrer dans un attentisme béat, petits soldats de la gouvernance mondiale et fédérés pour le pire ? Je vous propose de demander à cet homme, sage et compétent, de sortir de l’oubli et de secouer notre France qui se meurt. Cet homme n’a pas lancé des phrases comme celles qui ont entaché le Front National, ni eu une garde rapprochée qui avait des relents fascistes. Ses idées ont pourtant été reprises et c’est cela l’important. Toutefois la copie n’a jamais valu l’original. Votez la pétition pour son retour sur la scène politique !


« Laissez-moi fuir la menteuse et criminelle illusion du bonheur !

Donnez-moi du travail, de la fatigue, de la douleur

Et de l’enthousiasme ! »

George Sand

Claude Trouvé
Coordonnateur du MPF du Languedoc-Roussillon