vendredi 31 août 2012

Plus de trente ans d’erreurs politiques, ça suffit…



Le pays est en crise, même le Président de la République le reconnait... enfin. A situation exceptionnelle, hommes exceptionnels. Dans le contexte actuel de l'Europe et plus particulièrement de l'Euro, la politique de la France doit résoudre la quadrature du cercle. Sans possibilité de jouer sur la monnaie, soumise de plus en plus aux directives et contrôles budgétaires de Bruxelles, elle doit relancer la croissance avec une politique d'austérité, respectant ses engagements mais ne devant pas avoir d'impact sur cette même croissance. Autant dire qu'avec la politique clientéliste menée actuellement, aucune solution autre que la récession et l'augmentation du chômage, n'est en vue.

La crise économique s’ajoutant à l’endettement des Etats européens, gangrène ceux-ci les uns après les autres. Mais le danger n’est pas seulement socio-économique. Des dangers vitaux nous menacent désormais à court, moyen et long terme. Le conflit hégémonique des grandes puissances, Russie, Chine, Etats-Unis, au Moyen-Orient peut demain évoluer vers sa globalisation, si se poursuit la mise à terre de la Syrie, puis celle prévue de l’Iran. Le monde islamique étend son emprise sur l’Europe et pousse son avantage démographique.

Notre retour dans l’OTAN et notre vassalisation aux Etats-Unis détruit l’équilibre de la politique indépendante de la France entre le pangermanisme, l’hégémonie américaine et son contrepoids russe. La France n’a plus de politique étrangère, elle subit une double vassalisation à l’Allemagne et aux Etats-Unis, tous deux en parfait accord. L’Allemagne soutient la mondialisation, la France prête sa puissance militaire et sa voix au Conseil de Sécurité dans le droit fil de la politique américaine.
 
L’Islam, en particulier sunnite, fort de la puissance financière des pétrodollars, mène une active politique de conquête en aidant les Etats-Unis à la déstabilisation de tous les régimes arabes forts ayant la capacité de résister en même temps au dictat américain et au pouvoir religieux sunnite. L’arc sunnite continue à s’étendre sur la Tunisie, la Lybie, l’Egypte et désormais la Syrie avec aux manœuvres les Frères musulmans et l’OCI, la plus puissante organisation mondiale après l’ONU.

Mais aujourd’hui, les politiques relayés par les médias viennent de refocaliser le peuple sur ce qui va toucher à son porte-monnaie, le détournant ainsi de s’intéresser aux autres dangers. Le gouvernement peut agir sans contrainte en Europe et sur la scène internationale même en bafouant la démocratie.

Depuis qu'en 1973 Pompidou a délié la monnaie papier, fiduciaire, de son équivalent or, la France mène une politique cigale dont l’aboutissement est une dette dépassant les 90% du PIB en 2013, un déficit qui perdure et un objectif de réduction de celui-ci probablement intenable pour 2013. Les affirmations du nouveau gouvernement ne changent rien à la dure réalité qui se profile et sont une pure manœuvre politique.

Les économies et les impôts et taxes se décrètent, la croissance non. Mettre un objectif de croissance dans un traité n’est qu’une affirmation de bon sens mais n’engage strictement à rien. L’interventionnisme de l’Etat dans la croissance est principalement la pression fiscale qu’il fait subir aux entreprises et au pouvoir d’achat des consommateurs. C’est aussi les degrés de liberté que la législation laisse dans l’utilisation de la main-d’œuvre. Plus elles sont restrictives, plus la flexibilité perdue diminue les marges des entreprises.

Les possibilités d’emprunt, à taux plus bas que le marché, ne sont pas forcément la meilleure solution. Le taux d’intérêt doit refléter la juste rémunération du temps gagné par le prêt par rapport à un autofinancement. Violer cette règle fondamentale peut pousser à dérégler la prise de risque raisonnable des entreprises. La seule vraie solution c'est les marges qu’elles peuvent dégager. Or la France est 10% en-dessous de la moyenne de la zone euro et a perdu 2% de 2005 à 2011. Les entreprises allemandes font 6% de mieux que nous. On ne peut trouver l’explication dans une productivité plus faible du travailleur français, c’est plutôt l’inverse.

Mais supprimer la flexibilité du licenciement, des heures supplémentaires, augmenter les charges sociales et les impôts, dissuader le capital d’investir en surtaxant ses gains par rapport aux autres pays, représente les ingrédients d’une politique économique suicidaire. L’entreprise ne peut investir comme ses concurrents étrangers, son activité baisse. Le chômage et les dépenses sociales de l’Etat augmentent, ses recettes fiscales et l’argent total disponible pour la consommation diminuent.

Le nouveau gouvernement nous pousse vers une trajectoire suicidaire dans un contexte européen et mondial en phase de réduction de croissance pour le moins. C’est une évidence, même si faire l’inverse ne peut se concevoir qu’avec une économie sur le train de vie de l’Etat. C’est parce que la France, ne peut agir rapidement et seule, que les bonnes mesures sont impossibles à prendre comme des négociations sur un protectionnisme ciblé sur des secteurs en voie de disparition.

Dans l'hypothèse d'une sortie de l’euro, pour la France l’essentiel n’est pas une dévaluation qui, compte-tenu de la valeur de l’euro à 1,25$, serait faible. L’économie demande des réactions rapides et une liberté d’action, la France ne l’a plus. Elle vient en plus de gagner un gouvernement interventionniste… pour le pire, comme entendre un ministre donner des conseils de management à Carrefour sur les cabines d’essayage !

Le rôle économique intérieur de l’Etat c’est

Le contrôle de ses dépenses y compris sociales,

La définition et la collecte de ses recettes fiscales,

La législation des facilités d’action données aux entreprises.

Qu’il s’en tienne là, les entreprises feront le reste !

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

jeudi 30 août 2012

Un costume trop grand pour un homme trop petit


La crise continue, aucun signe d’amélioration n’est en vue. Le nouveau président a superbement ignoré la gravité de la situation en promettant la lune de la justice sociale et de la croissance. Promettre la lune, ce n’est pas nouveau, me direz-vous, tous les présidents font cela. Certes, mais cette fois le président socialiste prend les rênes dans un pays en crise. C'est la dégradation continue de la dette publique, qui atteint 90% du PIB, ainsi que de la croissance et ceci dans un monde où les États-Unis creusent leur dette plus vite que jamais, où la Chine cherche un second souffle et où la guerre rôde sur le brasier du Moyen-orient..

Il doit faire face à un engagement de vassal envers les États-Unis dans une politique d’hégémonie américaine sur le Moyen-Orient qui n’est pas la nôtre. Notre costume de croisé en Syrie détruit nos relations avec la Russie et la Chine dans le subtil équilibre que la France doit mener entre les États-Unis, l’Allemagne et la Russie. La France se doit toujours d’affirmer son indépendance dans une politique tout autant maritime que continentale.

Ce président socialiste prend donc le pouvoir dans un contexte intérieur et extérieur dégradé au contraire de Mitterrand et Jospin. A situation exceptionnelle de crise, homme exceptionnel ! En 1958 nous avons eu De Gaulle, homme exceptionnel, en 2012 nous avons Hollande, homme normal. Est-ce à dire que l’homme normal, que nous considérons tous être, est de taille à appréhender et à maîtriser une situation exceptionnelle ? Certes non et c’est bien ce qui est inquiétant.

L’habit corrèzien, payé en dettes départementales excessives, flottait déjà sur les épaules de son président mais celui de l’État, loué pour cinq ans, commence à pendouiller de tous côtés. Face à des situations d’urgence nationale, le Président normal prend les vacances normales d’un homme allant serrer les mains de la famille française, souriant et heureux. Le Président promet de faire face, mais ne s’engage pas. Il promène sa concubine mais ne se marie pas. Cet homme normal, aux rondes paroles, a toujours en vue la porte de sortie.

Plus concrètement le blocage des prix de l’essence, l’engagement sur la croissance, le travail et l’espoir pour les jeunes, la réforme sur la fiscalité, etc., sont toujours dans les cartons ou accouchent de « mesurettes ». On fait grand bruit sur quelques lignes ajoutées sur la croissance dans le futur traité intergouvernemental et on s’affiche en homme victorieux alors que tout reste à faire et que personne n’a donné la solution. On en rajoute en créant un ministère du Redressement productif, productif de chômage pour l’instant avec un ministre qui joue le pompier social.

On baisse temporairement le prix de l’essence de 4% alors que les fluctuations du prix du brut sont d’un autre ordre, sans réel impact pour la plupart de nos concitoyens, sauf celui de voir s’alourdir le déficit public qu’il faudra bien qu’il paye. La technique du sapeur Camembert qui bouche un trou en en creusant un autre, fait toujours recette.

Les idées pour dépenser en aides catégorielles qui flattent l’électeur ne manquent pas, de même que celles pour inventer de nouveaux prélèvements fiscaux, par contre les économies sur les dépenses de l’État sont réduites à celles qui n’ont d’impact que sur une faible partie de la population, c’est-à-dire bien peu. On recule celles qui vont trop toucher à des réorganisations qui peuvent être douloureuses ou compliquées à mettre en œuvre, comme la recherche des gabegies, comme les commissions de tous poils pour les amis, et des économies d’échelle par exemple.

Le recentrage des dépenses sur les investissements plutôt que sur les dépenses de fonctionnement serait-il dans l’action d’un homme normal qui dépense pour son plaisir et demande l’aide de l’État pour le reste ? Certes non, c’est l’homme cigale. Peut-on espérer la croissance par quelques lignes d’un traité et, dans le même temps, accroître les charges des entreprises et surimposer les investisseurs et le rendement du capital ? Une entreprise qui est surchargée de taxes, sociales ou non, ne dégage plus de cash-flow lui permettant l’auto-investissement. Si les investisseurs et l’épargne, qui croient en lui, ont fui le pays,  il arrête ses machines et licencie.

Que dire encore de ce nouveau plan pour 150.000 emplois-jeunes aidés, succédant à beaucoup d’autres depuis les T.U.C ? C’est bien, mais comme un pansement sur un pied blessé. Si le pansement reste trop longtemps, la plaie s’envenime à moins de le renouveler souvent. Ces jeunes sans qualification doivent surtout en trouver une ; ce n’est nullement acquis si un effort de formation hors emploi ne leur est pas donné. Ils ne tiennent souvent pas plus de six mois avant de retourner vers un chômage plus confortable et des petits boulots de délinquants. Ce qui est sûr, c'est que nous devrons payer pour un résultat social aléatoire de court terme.

La seule réforme en cours, dans la précipitation cette fois, est celle de l’enseignement. C’est une de plus, comme à chaque nouveau ministre, et pour une clientèle électorale fidèle cette fois. S’il est un sujet crucial et d’une grande importance, c’est bien celui-là mais qui mérite une profonde réflexion. La réussite scolaire, obtenue en partie par l’abaissement du niveau des diplômes, ne signifie rien. La seule chose qui compte c’est la préparation à un métier et une acquisition de la morale civique. Pour ce faire la qualité et le ciblage des programmes d'une part et le professionnalisme et le renforcement de l'autorité des enseignants d'autre part sont primordiaux. De quoi parle-t-on ? Surtout, de rythme scolaire, sujet maintes fois débattu et maintes fois changé ?

L’homme normal aurait-il oublié que la France détient un record dans le budget des charges administratives publiques par rapport aux autres pays d’Europe, qu’il a un déficit d’une trentaine de milliards en un trimestre sur la Sécurité Sociale, que son commerce extérieur se dégrade à 70 milliards probables en fin d'année, que son chômage grandit à plus de 10%, que les entreprises licencient ou se délocalisent ? Sans doute non, mais que propose-t-il à part des « Nous nous en occupons » relayés par son Premier Ministre ? Est-ce une situation stable d’emprunter encore à des taux très bas de 2% seulement parce que les autres pays vont plus mal et grâce à l’Allemagne qui garantit la stabilité de l’euro ? Cela durera moins longtemps que les impôts.

Le costume d’une France en sursis, d’un euro malade, d’un bruit de bottes au Moyen-Orient, n’est pas un costume normal, il est lourd pour un homme faible, il est grand pour un homme petit. La Corrèze déteint sur la France avec ses petites « recettes », si l’on peut dire : la fiscalité et les dons ou avantages aux électeurs votant à gauche, la parfaite justice sociale. Nous avions Nicolas l'agité, nous avons François le débonnaire, une démocratie qui se délite encore et une France qui plonge vers la révolution des affamés.

Dans un monde de guerre et de pays en crise

Il nous faudrait un chef dans l’anormalité,

Le chef qui tient le cap, fort de décisions prises,

En forgeant de l’espoir dans la réalité.

Claude Trouvé
Coordonnateur du MPF du Languedoc-Roussillon

mercredi 29 août 2012

L’Islam à la conquête de l’Occident… (6ème partie)


Le monde islamique est divers et c’est sa seule faiblesse. L’opposition chiites, sunnites est la principale mais n’est pas la seule. Le conflit syrien en est une démonstration puisque nous avons affaire à un gouvernement syrien alaouite, variante du chiisme, contre une partie de son peuple incité et aidé par le sunnisme. C’est le point de faiblesse de l’idéologie islamique même s’il n’empêche nullement son expansion. Une épreuve de force est engagée entre les deux grandes tendances. Les sunnites sont soutenus par l’Arabie Saoudite et le Qatar, qui fournissent les moyens financiers. Son bras politique et religieux est les Frères Musulmans. Les chiites sont présents et soutenus par l’Iran  sur un axe Iran, Irak, Syrie, Liban. La rivalité entre les deux « califes » s’autoalimente du pétrole extrait.

Les deux tendances veulent rétablir un califat, c’est-à-dire une union derrière un Calife choisi par eux. Pour les sunnites, le lieu d’implantation de celui-ci est Jérusalem avant de le mettre à Rome. Pour l’instant ce sont les sunnites qui progressent politiquement. Les Frères Musulmans  s’installent en Tunisie, Lybie, Egypte et agissent sur la Syrie. Le plus important est l’arrivée du Frère Musulman Mohammed Morsi à la présidence de l’Égypte. Cette dernière a un rayonnement considérable sur le monde islamique.

Les Frères musulmans offrent une façade extérieure essentiellement religieuse à l’image de Tariq Ramadan. La confrérie a été créée en 1928 par Hassan al-Banna, le grand-père de Tariq Ramadan. Elle est la plus puissante et la plus influente organisation islamiste du monde arabe. Elle est à l'origine de la doctrine moderne de la guerre sainte (djihad). On retrouve ce dualisme qui perturbe tant la logique et la rationalité de notre civilisation occidentale.

Les Frères Musulmans agissent pacifiquement ou non. Selon les circonstances ils manipulent la prise de pouvoir politique ou le terrorisme mais l’objectif est le même, c’est l’islamisation du monde. Ils n’ont pas hésité à soutenir Al-Qaïda mais ils soutiennent aussi l’enseignement islamique et présentent l’Islam comme une religion de paix dans tout le monde occidental. L'Egyptien Ayman al-Zawahiri, numéro deux d'al-Qaida, est un ancien des Frères Musulmans qui a été emprisonné par Nasser. Le temps n’est pas un problème pour eux, ils avancent leurs pions et l’islamisation progresse par l’immigration, la conversion et la procréation dans toute l’Europe. Par ailleurs ils combattent toute déviance par rapport aux fondements du sunnisme, en rivalité parfois avec le wahhabisme, dans les pays à majorité musulmane ou les Etats arabes laïcs.

C’est la tactique de l’immigration de peuplement qui comprend plusieurs phases. La première qui est celle des premières arrivées dans un pays européen est celle de la juxtaposition sans problème à la population autochtone. La seconde est la phase essentiellement procréatrice avec une présence de plus en plus visible et une ghettoïsation qui permet de définir des territoires musulmans. Cette deuxième phase est en cours. Elle crée des zones d’exclusion de la population indigène, et développe des revendications religieuses. C’est le respect progressif de la charia imposé à une population permissive et la création des lieux de culte et d’enseignement du Coran.

Cette phase peut durer quelques dizaines d’années mais elle se conclue obligatoirement par une prise de poids politique telle que l’Islam devient religion d’État. La charia s’impose alors avec la dhimmitude ou la conversion imposée au peuple d’origine, ce dernier étant devenu minoritaire.

L’association des Frères Musulmans est une organisation panislamique dont la principale doctrine est une opposition qui peut être violente contre les Etats arabes laïcs. C’est ce qui se passe en Égypte où les Coptes sont maltraités et viennent de subir la première crucifixion. C’est aussi pourquoi ils interviennent en Syrie « diplomatiquement » et militairement par le biais de groupes terroristes radicaux venus de l’étranger.

Il faut enfin dire que l’objectif d’islamisation du monde rejoint en ce moment celui des Etats-Unis. Ceux-ci ont programmé, dès après le 11 septembre, une guerre contre la Libye, la Syrie et l’Iran de façon à établir une ceinture autour de l’expansion de la Russie vers les mers du Sud et de bloquer la Chine dans sa politique de phagocytage des ressources minières et pétrolières. On est en face d’une collusion d’intérêts qui se garde d’apparaître au grand jour, cachée dans ce but, facilement assimilable par la crédulité publique, du printemps arabe qui a remplacé pour la Libye et la Syrie celui de la lutte contre le terrorisme pour la guerre en Afghanistan.

C’est toujours ainsi que l’on justifie les guerres pour sécher les larmes des parents, qui enterrent leurs fils morts au champ d’honneur, et que l’on justifie d’aider des guerres civiles qui s’épuiseraient d’elles-mêmes faute d’argent, donc d’armes. Mais qu’on le veuille ou non, devant l’offensive du panislamisme, il s’agit bien d’un choc de civilisation qui renait d’une histoire de 1400 ans.

L’Islamisme peut être considéré comme l’extension, à l’ensemble du monde musulman, du mouvement des Frères musulmans qui est né au Proche-Orient. Sa doctrine est traditionaliste et dualiste. « L’Islam est dogme et culte, patrie et nationalité, religion et État, spiritualité et action, Coran et sabre ».

Au-delà de la compétition des États et de l'instrumentalisation du religieux par ceux-ci, la continuité du choc des civilisations ne fait aucun doute. Nous avons grandi dans l'écho sourd de chocs titanesques, de Poitiers en 732 à Navarin (bataille navale entre une flotte ottomane et une flotte franco-anglo-russe en 1827 ayant permis l'indépendance de la Grèce), en passant par les huit Croisades de 1095 à 1291, la chute de Constantinople en 1453 et le siège de Vienne en 1683. Une telle profondeur historique ne peut être évacuée par la négation des faits, sur le prétexte de l'intégration en Europe des immigrés musulmans ou de la Turquie.

"Dans la Tradition islamique indiscutée, deux aires géographiques sont à considérer : la maison de l'Islam et le monde des Infidèles. Soit encore, la géographie de la Vérité et la géographie des erreurs. Tant que la "Vérité" n'aura pas triomphé des erreurs, les deux mondes seront en guerre. C'est la raison pour laquelle la tradition islamique nomme le monde des Infidèles, la Maison de la Guerre." Aymeric Chauprade_Géopolitique

Quand on connaît les plans et vues de l’adversaire,

Quand leur cheval de Troie lance ses émissaires,

Le refuge est les lois et leur application

Et non de leur céder par des dérogations !

Claude Trouvé 

Coordonateur du MPF du Languedoc-Roussillon

mardi 28 août 2012

La France vers l’émergence d’une pauvreté militante !


Les dernières nouvelles sur le chômage en juillet creusent la tombe des promesses du nouveau chef de l’Etat. La spirale du chômage s’inscrit dans la récession inéluctable dans laquelle nous tombons. La Bourse vit ses dernières heures de somnolence béate en attendant que la Fed et la BCE déversent sur l’économie occidentale de nouvelles liquidités. Les marchés font semblant de croire que ceci relancera la croissance aux Etats-Unis et que la Grèce et l’Espagne seront sauvées.

Après les atermoiements de la rentrée le premier ministre annonce une probable baisse des perspectives de croissance pour 2013. L’Espagne révise à la baisse sa croissance de 2010 et 2011, et pour 2011 de 0,7% à 0,4% ! L’Europe se dirige globalement vers la récession malgré des résultats encore bons dans certains pays dont principalement l’Allemagne. Les politiques brutales d’austérité appliquées dans de nombreux pays d’Europe n’ont pas encore frappé la France qui attend le dernier moment pour agir. L’austérité va donc nous frapper de plein fouet.

Pas plus que le gouvernement précédent, le nouveau ne dispose des marges de manœuvre nécessaires puisqu’il s’apprête de plus à signer un traité intergouvernemental qui met sa politique budgétaire sous le contrôle de Bruxelles. La désobéissance peut traîner la France devant la cour de Justice européenne et lui infliger de lourdes sanctions financières. La solidarité européenne ne peut que peser sur les principaux fournisseurs de fonds, l’Allemagne et la France.

Le gouvernement actuel n’a fait, jusqu’à présent, qu’alourdir la barque des dépenses avec la retraite à 60 ans pour les travailleurs ayant travaillé tôt, la remontée du SMIC et de l’allocation scolaire par exemple. La suppression des heures supplémentaires défiscalisées enlève un élément de souplesse dans l’utilisation de la main-d’œuvre et cette rigidité ne peut avoir finalement que des effets négatifs. Le blocage des loyers ne peut ralentir le nombre de locations et d’investissements immobiliers dans un secteur qui est en pleine décroissance.

Même si la TVA sociale n’était pas une idée si bonne que cela, sa suppression n’arrange rien. On ne voit aucune avancée notable pour redynamiser l’industrie, l’investissement. Le slogan sur la taxation à 75% des hauts revenus a déjà suscité le départ de nombre de ceux-ci vers des cieux plus cléments, Suisse, Luxembourg, Belgique, Royaume-Uni. Des banques, comme la Société Générale parlent de transporter leur siège dans la City à Londres.

Le commerce extérieur va atteindre les 70 milliards de déficit et le budget 2012 a déjà fait la part belle aux impôts par rapport aux économies du budget public. Il ne faut donc rien attendre de bon de celui de 2013. Nous allons dépasser le taux moyen de pauvreté de 15%, ce qui va nous faire rentrer dans les taux des pays émergents. On vient d’apprendre que la société Unilever considère que nous allons effectivement y entrer et se prépare à diminuer le poids de ses paquets de lessive...

Le chômage ne peut donc que croître et il engendre la pauvreté comme en Grèce ou en Espagne. Mais, selon une étude Compas à partie de données INSEE, cette pauvreté est déjà dans nos grandes villes, car les 15% ne sont qu’un taux moyen. Il est de 46% à Roubaix… l’une des villes ayant la plus forte proportion musulmane ! Mais il y a aussi la Réunion avec Saint-Pierre, Tampon, Saint-Paul  de 46% à 39%, Aubervilliers à 39%, Saint-Denis à 36%, Fort de France à 34%, Sarcelles à 33%.

On voit que certaines agglomérations de la ceinture parisienne arrivent en tête ainsi que des villes de nos territoires d’Outremer. Mais viennent ensuite Perpignan, Mulhouse, Béziers, Vénissieux, Avignon, Calais, Nîmes, Tourcoing de 32% à 28%. Il est frappant de constater le lien avec la présence d’une forte communauté musulmane. Les ingrédients d’une révolte populaire sont réunis, pauvreté et idéologie, le tout pouvant être utilisé par des forces extérieures déstabilisatrices.

Le cas d’Amiens après celui de Toulouse risque fort de n’être que les prémices d’une révolution à buts multiples dont le fondement n’est pas la simple opposition aux forces de police mais celui de forces déstabilisatrices d’un…. « Printemps français ».

Les loups affamés tuent aveuglément

Autant pour leur seule survie

Que pour celle de leur race.

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon