mardi 31 juillet 2012

Quelle est belle la France, pour ceux qui l’aiment !

Les jeux Olympiques, malgré tout le business et l’argent qui tournent autour, nous ont déjà amené les images rafraîchissantes de ces médaillés qui se battent seulement pour l’honneur et pour leur pays. Les joies y sont plus pures et les larmes aussi. On a, l’espace d’un instant, l’impression que la nation France existe toujours, fière et souriante, alors que tout concourt actuellement à en faire disparaître l’image dans un conglomérat européen que le Nouvel Ordre Mondial s’apprête à ingurgiter.

On a oublié la zone euro, l’UE et nos ingérences étrangères dans des pays où l’on fait perpétuer les meurtres et les souffrances. On a oublié ce camouflet de l’équipe de football des championnats du monde où le ridicule nous est montré au front. On a oublié ce nouvel affront européen d’une équipe désintégrée incapable de surmonter ses individualités, l’appât du gain, les religions, l’image médiatique. On a oublié que ces hommes, sensés représenter la France, ne chantent pas la Marseillaise, ne la murmurent même pas pour la plupart. Ils n’en ont rien à faire de ce pays, la seule chose c’est le gain sonnant et trébuchant et l’impact médiatique sur leur carrière qui les intéresse. Ce faisant ils méprisent notre pays.

On a oublié que le Qatar achète l’équipe qui est associée à l’image de Paris, capitale encore rêvée par de nombreux pays et touristes. On a oublié que les sommes d’argent des transferts deviennent faramineuses. On a oublié que ce football devient à ce niveau l’image d’un univers déshumanisé, mercantile, au service des puissances de l’argent, un pitoyable jeu du cirque. Il nous reste l’équipe nationale féminine qui montre encore les vraies valeurs du sport, tout espoir n’est donc pas perdu… jusqu’à quand ?

Quelle belle image que cet athlète Agnel, médaillé d’or, chantant la Marseillaise, la main sur le cœur et l’émotion dans la voix ! Elle est plus poignante que la leçon donnée à ses adversaires, l’image de l’effort et du don de soi à son sport et à son pays. Ce garçon aime son pays et croit en son avenir. Il a la générosité dans l’effort, le sérieux et l’humilité non seulement des grands champions, car il en est déjà un, mais celle d’un jeune homme que la réussite grandit dans l’échelle des valeurs humaines.

Puisque beaucoup d’entre nous sont en vacances et que le soleil et l’olympisme viennent nous insuffler un peu d’optimisme, il est bon de couronner le tout par l’humour, celui qui a fait rire même les rois, celui de Molière. Si Molière était encore là, il aurait peut-être écrit ceci :

Molière à l’Elysée

–        François II le Bon, Président Monarque
–        Ségolène, Madame Royale, duchesse de Poitou-Charentes
–        Valérie de Twitrotweiler, Madame de Maintenant

François
Je vous ai fait venir toutes deux jusqu’à moi,
Pour mieux vous faire part de mon réel émoi.
Je me dois désormais de gouverner la France,
Et je veux me vouer à cette gouvernance
Sans me voir infliger chaque jour le souci
De devoir arbitrer vos permanents conflits !
Je veux que dès demain l’ensemble de la presse
S’abstienne de parler du cas de mes maîtresses.
Le trône que j’occupe exige que je sois
Digne de la posture que l’on attend de moi.

Royale
Vous êtes mal parti ! Lié à cette garce,
Vous resterez toujours le dindon de la farce !

Maintenant
Holà, Madame, holà ! Chantez un ton plus bas.
Ce sont là des propos que je n’accepte pas !
Vous vous trompez de genre, car en cette occasion,
L’on doit parler de dinde et non pas de dindon.

Royale
Nous sommes bien d’accord ! Je vois avec bonheur
Que vous vous estimez à votre vraie valeur !

Maintenant
Votre appréciation quant à elle m’enchante :
Vous êtes trop aimable en vous voulant méchante ;
Une injure de vous frise le compliment.

Royale
Pour vous complimenter encore un bref moment :
L’homme doit sa fortune à sa première femme ;
Enivré de gloriole, il en devient bigame,
Et il doit la suivante à sa bonne fortune !

Maintenant
Vos considérations ne sont guère opportunes :
Ce n’est qu’avec François que vous avez trouvé
L’éphémère moyen de vaguement briller.
Puisant dans son esprit, sa force et sa raison
Les moyens de servir vos propres ambitions,
Vous avez tout gâché en y mettant du vôtre,
Exaspérant les uns, faisant rire les autres !
Et depuis vous avez, sans perdre vos grands airs,
Entassé joliment défaites et revers.
Vous vous croyiez précieuse et fûtes ridicule,
Vous espériez compter et ne fûtes que nulle !

Royale
Permettez-moi, Madame, avec tout le respect
Que l’on se doit d’avoir pour qui est au sommet,
De très modestement vous dire sans ambages
Que le peu que j’obtins, je l’obtins sans « jambage » !
Tout ce que j’ai perdu, je peux le regagner
Sans devoir pour autant coucher à l’Élysée.
Je ne dois qu’à moi seule les postes que je brigue,
Perdant ainsi sans honte et gagnant sans intrigue.
Quant à vous, l’on pourrait demain vous replonger
Dans l’aimable néant dont vous fûtes tirée.
Adieu, Madame, adieu, et n’étant point méchante,
Je vous laisse rêver « hollandemains » qui chantent !

François
Eh bien voilà, voilà ; je crois que nous avons
Fait assez bien le tour de la situation !
Il est bon que parfois des vérités se disent,
Qu’on puisse se parler avec pleine franchise.
De la paix retrouvée, ces mots sont le prélude,
Et tout va donc rentrer dans la normalitude.
(à Royale)
Embrasse les enfants, dis-leur qu’à eux je pense.
(à Maintenant)
Toi, viens faire l’amour avec la Présidence !

Conversation enregistrée par le majordome de l’Élysée

Merci à l’auteur inconnu amateur de la belle langue de Molière

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

lundi 30 juillet 2012

L’Allemagne doute de l’euro et de la Grèce, les banquiers nous attendent.

L’Allemagne est la caution qui permet à la France d'emprunter à un taux qu'elle ne mérite pas. L’état de son opinion est le véritable baromètre des chances de survie de cette monnaie. Dimanche, un sondage Emnid, pour l'hebdomadaire Bild am Sonntag, nous indique que seuls 27% des Allemands pensent désormais que la situation économique est meilleure avec l'euro, mais pour 51% elle le serait sans l’euro (et 71% souhaiteraient que la Grèce sorte si elle renie ses promesses). C'est un tournant psychologique majeur dans cette crise. Les politiques allemands ne pourront continuer longtemps à soutenir les pays en difficulté sur un budget ou la croissance diminue dans un contexte mondial plutôt morose.

La première inquiétude vient de la Grèce qui se trouve au pied du mur. Les bailleurs de fonds (UE, BCE, FMI) sont actuellement en Grèce pour évaluer les progrès du gouvernement dans la conduite de ces réformes. Leur rapport déterminera si la Grèce recevra la prochaine tranche de 31,5 milliards d'euros du programme d'aide nécessaire pour maintenir son économie à flot. Les ministres allemands ne montrent pas sur ce point un grand optimisme. Il est fort à craindre que, sur le poids de l’opinion publique, l’Allemagne refuse tout effort supplémentaire sur son budget.

Le ministre allemand de l'Economie Philipp Roesler a estimé dans un entretien au journal qu'il y avait « des doutes considérables sur le fait que la Grèce tienne ses promesses de réformes. Aucune administration fiscale fonctionnelle n'a encore été mise en place. En outre, il n'y a eu pratiquement aucune avancée dans la privatisation des biens publics promise. » De son côté, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, dans une interview à l'hebdomadaire Welt am Sonntag, a rappelé la position de Berlin, qui demande l'exécution des réformes à la lettre. "Le programme d'aide est déjà très accommodant. Il n'y a pas de place pour de nouvelles concessions".

La sortie de la Grèce de la zone euro serait la dernière chance de sauver l’euro après les déclarations de Mario Draghi et des deux principaux pays. Cette avalanche de déclarations dans le but de ne pas revivre le mois d’août 2011 ne résout pas grand-chose. Il est clair que l’Allemagne a donné sa bénédiction à la BCE pour intervenir massivement pendant ce mois de vacances… au diable les statuts de cet organisme qui le lui interdisent, nécessité fait loi.

Du côté américain la croissance et l’emploi ne vont pas bien à 100 jours des élections. La Fed se dirige vraisemblablement vers un Quantitative Easing QE3 pour soi-disant booster l’économie. On a vu ce qu’il est advenu des deux premiers… une quasi-stagnation de l’économie et une augmentation de la dette… autrement dit de l’argent parti en fumée. Les keynésiens, qui n’ont retenu de leur maître que ce qui les arrange, disent que cela n’a pas d’importance… pour les E.U… à voir !

On pourrait donc voir une offensive généralisée des banques centrales. La Banque d'Angleterre va mettre en place et éventuellement renforcer l'utilisation déjà annoncée de la planche à billets.

La Banque du Japon devrait intervenir sur le yen pour briser la ruée vers les devises refuges.
Et la Banque Centrale Européenne pourrait acheter, sauf si les taux baissent comme ils ont déjà baissé sur des simples déclarations, acheter de la dette espagnole et italienne.

A titre d’exemple de l’efficacité de ces mesures de rachat des emprunts d’Etat  à partie de rien, il est intéressant de regarder l’action de la Banque d’Angleterre. Son QE est de 375Mds£, soit 23,4% du PIB, avec la récente passe de 50Mds£ décidée en juillet, selon The Guardian. Résultat ? Un PIB en baisse de 0,7%, le pire score depuis 2009. Et le Royaume-Uni affiche le plus gros déficit d'Europe !
  
Il devient de plus en plus clair que notre avenir est entre les mains des banquiers et certains peuples européens sont en train de payer très cher pour permettre à ces banquiers de les dominer encore plus par l’argent. Des pays sont saignés à blanc comme la Grèce, mais elle n’est que l’un des premiers… après l’Islande. On parle peu de ce pays mais je vous invite à regarder cette vidéo, vous comprendrez qu’il y a une porte de sortie pour un peuple fier et courageux et quels sont les prédateurs.


"Deux choses sont infinies : l'univers et la bêtise humaine.

Mais en ce qui concerne l'univers,

Je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue."

Albert Einstein

Claude Trouvé
Coordonnateur du MPF du Languedoc-Roussillon

dimanche 29 juillet 2012

La mort ou le départ de Bachar Al-Assad établiraient-ils un régime démocratique en Syrie ?

En effet c’est la question de fond pour l’esprit français nourri d’une propagande bien orchestrée sur les Droits de l’Homme. Y répondre par la négative remet en question l’intérêt de notre engagement au côté des Etats-Unis. Il ouvre la porte à des motivations toutes autres.

Par qui serait-il remplacé sinon par le Conseil National Syrien (le CNS), dominé par les Frères musulmans mais dans lequel les différents courants de l'opposition n'arrivent pas à s'unir. A ce propos dans une conférence récente, Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE et reconnu bien au-delà de l'Hexagone pour son expertise du monde arabo-musulman déclare :

"Tout comme son père, Bashar el-Assad n’est que la partie visible d’un iceberg communautaire complexe et son éventuel départ ne changerait strictement rien à la réalité des rapports de pouvoir et de force dans le pays. Il y a derrière lui 2 millions d’Alaouites encore plus résolus que lui à se battre pour leur survie et plusieurs millions de minoritaires qui ont tout à perdre d’une mainmise islamiste sur le pouvoir.
 
Les Alaouites sont une communauté sociale et religieuse persécutée depuis plus de mille ans. Issus au 10ème siècle aux frontières de l’empire arabe et de l’empire byzantin d’une lointaine scission du chiisme, ils pratiquent une sorte de syncrétisme mystique compliqué entre des éléments du chiisme, des éléments de panthéisme hellénistique, de mazdéisme persan et de christianisme byzantin.

[…]Les Alaouites sont considérés par l’Islam sunnite comme les pires des apostats. Cela leur a valu au 14 ème siècle une fatwa du jurisconsulte salafiste Ibn Taymiyya, l’ancêtre du wahhabisme actuel, prescrivant leur persécution systématique et leur génocide. Pourchassés et persécutés, les Alaouites ont dû se réfugier dans les montagnes côtières arides entre le Liban et l’actuelle Turquie. […] Après s’être libérés des occupations étrangères, les bourgeois musulmans sunnites de Syrie sont parvenus à l’indépendance de leur pays en 1943. Ils ont laissé l’encadrement de l’armée de leur tout jeune pays aux pauvres, c’est à dire les minorités : Chrétiens, Ismaéliens, Druzes, Chiites et surtout Alaouites. 

 […] Dans les années 70, Hafez el-Assad, issu d’une des plus modestes familles de la communauté alaouite, devenu chef de l’armée de l’air puis ministre de la défense, s’est emparé du pouvoir par la force pour assurer la revanche et la protection de la minorité à laquelle sa famille appartient et des minorités alliées – Chrétiens et Druzes - qui l’ont assisté dans sa marche au pouvoir. »

La Syrie est en proie à une guerre civile de type religieux dans laquelle l’armée dans son ensemble montre son loyalisme hormis certaines défections montées en épingle comme celle du général Manaf Tlass, un sunnite. L’insurrection est loin d’être générale, les minorités en particulier, nombreuses en Syrie, craignent l’arrivée au pouvoir des islamistes alors que les différentes communautés en particulier musulmane et chrétienne vivaient jusqu’alors en bonne intelligence.

Alain Chouet ajoute : « L’information diffusée en Occident n’est absolument pas crédible. La source de référence est l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), en fait un rédacteur syrien exilé à Londres et une traductrice. " Financé par les médias arabes c’est lui qui donne le nombre de morts et la liste des massacres…

Dans l’Armée Syrienne Libre qui compterait 40.000 combattants on trouve de nombreux étrangers, des Libyens, des Libanais, des Qatari, des Saoudiens et même des Afghans, des Turcs et des Français. Nombreux sont les salafistes, les djihadistes et les membres d’Al Quaïda. Ils ont vu leurs moyens renforcés par des fournitures d’armes venues du Qatar, d’Arabie Saoudite via le Liban et la Turquie.

Qu’en est-il sur le terrain ? Le « volcan de Damas » promis par les américains s’est effondré sur lui-même sous la répression des troupes loyalistes guidées par la majorité de la population. Le bilan, selon Thierry Meyssan journaliste indépendant, serait de 4.000 morts dans l’ALS et 3.700 d’entre eux faits prisonniers. L’attentat, fomenté par les américains avec l’Arabie Saoudite, a décapité l’armée syrienne sans la désintégrer. Damas est un échec. Alep ne devrait pas résister longtemps.

Nous assistons à une guerre civile religieuse où le pouvoir lutte contre des insurgés comme nous l’avons fait en Algérie. De toute évidence le pays serait depuis longtemps rentré dans l’ordre si des puissances étrangères, certains pour des motifs religieux et d’autres de suprématie économique, n’entretenaient pas ce conflit jusqu’à la mort du pouvoir reconnu jusqu’alors.

Le communiqué d’un groupe intitulé Ansar al-Cham est sans ambiguïté sur l’intervention arabe étrangère : "Le monde doit savoir que la Syrie a commencé à attirer des jeunes arabes prêts à rejoindre les révolutionnaires et les combattants. Ils ont le droit de frapper à travers le monde ceux qui soutiennent directement ou indirectement le gang au pouvoir en Syrie".

Est-ce vraiment notre combat ? Le faisons-nous pour donner le pouvoir aux Frères Musulmans comme en Libye ? Pour que le chaos s’installe comme en Irak ? Que vient faire la démocratie dans cette guerre qui n’en a cure ? Les Etats-Unis, mis en échec, montent encore un chantage aux armes chimiques alors que la Syrie a exclu de l’utiliser tant qu’il ne s’agit pas d’une agression extérieure caractérisée. Enfourcherons-nous encore ce bobard pour donner notre voix aux américains dans une réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU ?

Dans une période où les pauvres et la classe moyenne

Vont devoir payer les erreurs de leurs gouvernants

La France se grandirait plutôt en payant ses dettes.

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

samedi 28 juillet 2012

Quand notre Don Quichotte au sang chaud pensa, il se rua sur des moulins électriques…

Notre ministre du Redressement Productif, ce bellâtre qui devrait faire un stage de six mois dans une école de commerce, a du travail sur la planche pour redresser… le chômage. Le monde économique ne croit pas que la voiture électrique soit tombée pile pour avoir une action à court terme et croit même que le plan d’aide à l'industrie automobile ne sert encore une fois qu’à gagner un peu de temps.
 
Pendant ce temps justement « le nombre de demandeurs d'emploi sans activité en France métropolitaine a poursuivi sa hausse en juin pour atteindre 2,945 millions de personnes, soit 23.700 de plus qu'en mai (+0,8%), marquant un 14ème mois consécutif de hausse, a annoncé mercredi le ministère du Travail. »

En incluant les personnes exerçant une activité réduite, ce sont 4,395 millions de personnes qui étaient à la recherche d'un travail --un record depuis la mise en place des ces statistiques en 1991--, soit une hausse de 48.400 demandeurs d'emploi (+1,1%) en un mois, selon les chiffres de la Dares.

Ce dernier chiffre d’augmentation du nombre de chômeurs est à rapprocher de l'attente de la mobilisation des 80.000 contrats aidés supplémentaires au second semestre. A ce rythme, il ne faudra pas deux mois pour que cet apport soit effacé dans les statistiques de l'emploi et que les dépenses de l’Etat soient alourdies. La deuxième mesure d’embauche de 2.000 CDI pour Pôle Emploi est sûrement une charge pour l’Etat mais bien moins sûrement un apport sensible au reclassement des chômeurs. Le reclassement demande souvent une formation à une autre activité puisque celle-ci débauche.

Notre ministre du Redressement Productif de chômage va donc refiler à son collègue du ministère du Travail largement plus de 10% de chômeurs à fin 2012. Avant de dire pauvres chômeurs, je suis tenté de dire pauvre Montebourg, ce chantre de la « démondialisation », qui va devoir saluer le pape européen de la mondialisation formé chez Goldman Sachs !

 En effet dans le domaine des illusionnistes, le patron de la BCE Mario Draghi, vient de faire une prestation époustouflante. Par une phrase « Je ferai tout pour sauver l’euro », il a effacé plus d’une semaine de dégringolade de la Bourse, fait chuter les taux d’emprunt de l’Espagne et de l’Italie au-dessous de leurs records historiques, ravit la Fed, le FMI et les chefs d’Etat américain, allemand et français qui aspiraient à souffler un peu pour leurs vacances d’été même de courte durée.

Ce « je ferai tout » signifie tout simplement mon compte bancaire est ouvert et inépuisable, autrement dit, d’une façon ou d’une autre, des liquidités seront à votre disposition pour vous banques et états. Mario Draghi vient donc de s'adjuger, avec la complicité franco-allemande qui n'en peut mais, le droit d’inonder l’Europe de monnaie factice à l’instar de la Fed alors que sa mission n’est que dans la surveillance de l’inflation. Or chacun sait que l'un des risques d’une telle opération est justement l’hyperinflation.

« Vas-y mon garçon, je te donne ma carte bancaire, amuses-toi surtout, la somme dépensée n’a pas d’importance ». C’est le message de Mario Draghi à l’Espagne, entre autres pays et banques, qui n’ose pas officiellement demander de l’aide sans nouvelle contrainte mais qui ne peut plus faire face ni au renflouement de ses banques ni à celui de ces régions exsangues. Quand un catalan demande de l’aide à Madrid c’est un signe qui ne trompe pas !

La valse de rachat des obligations bancaires et souveraines pour sauver banques et états, la baisse du taux d’intérêt vont s’appuyer sur du vent pour faire tourner le moulin de la monnaie. L’euro n’ayant pas la force militaire et pétrolière du dollar et s’appuyant sur la garantie des mêmes états solidaires, qui va payer la note quand ce système va s’écrouler ?

Peu importe… on a gagné du temps, cela dure depuis trois ans pourquoi pas indéfiniment ?

Alors qu’Arnaud consomme du vent

Pour faire tourner les moulins automobiles

Mario produit du vent pour faire tourner le moulin à monnaie

C’est toute la différence !

Bonnes vacances !

Claude Trouvé
Coordonnateur du MPF Languedoc-Roussillon

vendredi 27 juillet 2012

Cesseront-ils de pratiquer un libéralisme dévoyé ?

Le plan de licenciement de PSA a donné naissance à un nouveau plan d’aide à l’industrie automobile et à une attaque en règle du ministre du Redressement Productif contre la mauvaise gestion de ce groupe privé. Ceci a eu pour premier effet de vexer la famille propriétaire, le directeur et, cerise sur le gâteau, de faire chuter un peu plus l’action en Bourse de Peugeot, en doublant sa vitesse de dépréciation. 

Il est étrange que ce ministre, qui s’était proclamé le chantre de la « démondialisation » en tant que candidat à la primaire socialiste, considère que cette industrie ne peut invoquer le coût du travail en France pour expliquer une partie de ses difficultés ou tout au moins n’y accorde que peu d’importance. PSA avait été félicité pour avoir moins délocalisé que Renault et encouragé à continuer par le précédent gouvernement mais avec l’appui de l’opposition sur ce point. S’il y a faute, elle est au moins partagée !

Mais le plus grave est l’entêtement que mettent nos dirigeants à pratiquer l’interventionnisme dans un libéralisme mondialisé de libre-échange sans contrainte, par ailleurs soutenu et promu par la politique européenne. Il y a là une contradiction fondamentale. L’interventionnisme du gouvernement précédent sur l’industrie automobile n’a pas rendu une vraie santé à cette industrie qui est touchée par le ralentissement économique mondial, par une baisse du marché intérieur dû à la restriction du crédit et au ralentissement actuel de la demande en raison de cet interventionnisme lui-même.

On a injecté de l’argent pour retarder l’échéance. Par ailleurs ceci fausse les réflexions du management de l’entreprise aidée qui n’assume plus pleinement la situation et ne prend donc pas forcément les décisions courageuses qui s’imposent. De plus l’orientation du choix de dépenses sur le particulier n’est pas forcément bonne pour l’économie en général. Au lieu d’acheter une voiture par effet d’aubaine, n’aurait-il pas été mieux pour monsieur Untel de soutenir les entreprises du bâtiment en faisant des travaux d’amélioration de son habitat ?

La demande a été forcée et ne correspondait plus à son évolution naturelle et a eu pour effet de déséquilibrer l’économie dans d’autres secteurs par des interventions importantes, imprévisibles et d’autant plus brutales. Le plan de soutien à l’industrie automobile en mettant l’accent sur la propulsion électrique veut encore influer sur la demande et nous pousse donc à acheter une voiture électrique, même si elle ne correspond pas à nos goûts ou nos besoins, mais nous force de toutes façons à payer par nos taxes et impôts les subventions nécessaires à ce soutien.

D’autre part le marché actuel est très restreint, de l’ordre de 1%, sur la voiture électrique et les subventions vont aller pour partie sur des constructeurs qui ne sont pas forcément français implantés en France et pas sur des constructeurs français réalisant la chaîne finale de montage à l’étranger. Une partie du soutien se noie donc dans le libéralisme mondial alors qu’en plus le gain sur l’emploi est sujet à interrogation. En effet les constituants d’une voiture peuvent venir de tous les pays du monde. Est-ce plus profitable pour l’emploi d’aider une société étrangère réalisant la sortie d’usine sur notre territoire à partir de constituants provenant de l’étranger ou une usine française réalisant cette même sortie d’usine sur un territoire étranger à partir de constituants faits en France ?

La réponse est impossible sans une étude au cas par cas. On voit bien que dans le contexte du libéralisme, ces interventions sont plus pénalisantes que bénéfiques et sont en plus une entorse au principe de libre-concurrence que l’État n’a pas remis en cause. Bruxelles pourrait d’ailleurs avoir son mot à dire. Il ne semble pas que l’UE ait encore adoubé le plan de « redressement » de la filière automobile concoctée par le même ministre.

Enfin si l’État intervient sur le plan de licenciement prévu par l’entreprise, il y a de fortes chances que ce plan soit moins valable et donc que l’entreprise en bénéficie moins, ce qui se retournera contre les salariés. Par contre l’État est responsable d’une solidarité nationale et il est normal qu’il mette tout en œuvre pour que les salariés en détresse soient récupérés dans les emplois non pourvus le plus rapidement possible. C’est tout le travail d’adéquation entre l’offre et la demande par des opérations de formation et de reclassement ainsi que de soutien financier temporaire, or il y a encore beaucoup d’emplois non pourvus malgré le chômage actuel. On fait même venir des travailleurs de l’étranger !

L’État est aussi responsable des taxes et impôts qui frappent les sociétés. Ceux-ci ont un impact sur les coûts de production et le pouvoir d’achat des consommateurs. Quand il est en déficit par mauvaise gestion, il a la mauvaise habitude d’augmenter la pression fiscale… les industries en sont-elles responsables ? Si notre commerce international est tant en déficit, n’y a-t-il pas une faute de l’État ?

Vouloir nier qu’une entreprise peut traverser une période difficile et même en mourir, c’est ne rien comprendre au monde commercial, artisanal et industriel. Quand le charbon s’est révélé trop cher à extraire dans les bassins miniers français, alors qu’il est de plus en plus extrait en Chine actuellement, aucun plan de soutien n’aurait empêché leur mort. Le mieux était de le prévoir le plus tôt possible et d’envisager toutes les solutions pour une reconversion dans d’autres métiers et des aides à la retraite.

L’interventionnisme fait dans l’urgence,

N’est qu’une dépense aux effets pervers

Et c’est prendre le problème à l’envers

Car moins taxer a meilleure influence.

Claude Trouvé
Coordonnateur MPG du Languedoc-Roussillon

jeudi 26 juillet 2012

Vous travaillez surtout pour les banquiers pour lesquels vous n’êtes que des serfs !

J’ai eu l’occasion d'écrire qu’il fallait que les politiques cessent de se justifier en accusant les banquiers pour masquer leur compromission ou leur manque de courage pour réellement les affronter (comme le fit De Gaulle). Ceci n’enlève rien au constat que nous sommes entrés dans une phase de dépendance aigüe au monde bancaire. L’État accumule les dettes, le chômage augmente, les prestations sociales et le pouvoir d'achat diminuent, la zone euro se meurt et le seul gagnant est le système bancaire.

Curieusement la France est entrée dans la dette publique en 1974 juste après que la France ait décidé sous Pompidou de ne plus emprunter à la Banque de France à taux zéro mais aux  banques privées avec intérêt évidemment non nul. Il faut prendre conscience que la BCE, qui est hors de tout contrôle selon les traités, n’est qu’un ensemble de banques centrales et de banquiers. Mais plus important encore est la Fed américaine, qui n’a rien d’ailleurs d’américaine. C’est un cartel des plus grandes banques occidentales où l’on retrouve les Rothschild et Rockefeller, grands promoteurs de la gouvernance mondiale.

Ce n’est plus seulement les entreprises qui sont sous la domination bancaire mais ce sont désormais les États. Par la Fed, la BCE, le FMI, l’ONU, le pétrodollar, les états européens ont perdu leur plus important pouvoir régalien, la monnaie. Les banquiers désormais les étranglent, jouent avec les taux d’intérêt, la Fed inonde le monde de fausse monnaie, pousse à l’utilisation du crédit, et le FMI a en main la survie des états.

L’appauvrissement progressif de l’Europe permet à ce cartel mondial d’avancer vers la gouvernance mondiale poussé par une oligarchie spéculative. La mise en commun des dettes par le jeu de la solidarité entraîne l’ensemble des nations européennes vers le fédéralisme qui sera de nouveau et plus directement entre les mains des banquiers par le biais de la BCE. Cette dernière, à la demande même des pays européens en difficulté mais contrairement à ses statuts, commence à imprimer de la fausse monnaie en reprenant les obligations pourries de ces états.

Le pas vers une BCE, copie conforme de la Fed, est presque franchi. Elle sera une première victoire de l’oligarchie bancaire, concoctée dans les réunions des groupes confidentiels de banquiers et de personnages influents, où se joue l’avenir du monde, les Bildeberg, CFR (Council on Foreign Relations), Trilatérale et autres. Le CFR (Think Tank situé à New-York) a publié en 2008 un projet sur 5 ans pour la gouvernance mondiale. Autour d’eux gravite tout le monde pétrolier, pharmaco-chimique, environnemental, etc.

Ce sont ces groupes, à fort lobby juif, qui font et défont les dirigeants du monde occidental. L’épisode de la présidentielle française en est l’illustration. Dominique Strauss-Kahn, qui en faisait partie et avait été préalablement promu directeur du FMI, était programmé pour la présidence française. Il a fait bêtement défaut. Le président actuel n’est qu’un second choix, Sarkozy ayant trop accumulé sur son nom pour garder sa crédibilité.

Tout l’appareil des états occidentaux est noyauté par les réseaux de cette oligarchie, à composantes juives et maçonniques, encore occultes ou peu connues du grand public. Celle-ci n’apparaîtra au grand jour que lorsque le noyautage de l’occident sera réalisé et que la gouvernance mondiale pourra s’appuyer sur le monde nord-américain et européen pour arriver à ses fins.

Sa puissance grandissante l'a définitivement éloignée d’un but purement économique pour envisager de régner sur le monde pour des buts purement égoïstes où l’individu n’a de poids que tant que son utilité est prouvée. La réduction du nombre d’individus inutiles n’est plus pour elle une simple vue de l’esprit. La fomentation de conflits de guerre civile ou internationale lui a déjà permis dans l’histoire récente d’augmenter à chaque fois ses profits et sa puissance. L’appauvrissement des masses est une occasion d’accentuer leur servitude et leur soumission donc d'augmenter l'emprise de la "Banque".

C’est pourquoi la guerre sur la Syrie et sur l’Iran, en toile de fond, est particulièrement inquiétante. Ce cartel bancaire doit encore compter sur la puissance militaire américaine pour progresser. La menace que cette guerre fait peser sur deux grands pays comme la Russie et la Chine, est une terrible partie de poker. Si la Syrie plie, grâce au financement de cette guerre qui tourne à la guerre d’usure et s’appuie sur une rivalité religieuse musulmane, l’objectif suivant est l’Iran avec l’appui d’Israël. Le risque de guerre mondiale est donc réel car ce sera deux mondes militairement puissants qui s’affronteront.

Sur un autre plan on comprend que la survie de l’euro ne peut se situer que dans le fédéralisme contrôlé par les banquiers où les nations disparaissent, où la démocratie est réduite à sa portion congrue et où l’individu est réduit à l’état de serf payant la dîme et la gabelle non plus au roi mais à la Banque. C’est donc bien à un sauvetage de la nation, de sa monnaie et à la fuite de la dépendance de l'État aux prêts avec intérêt, que se résume notre espoir d’hommes libres. Ce n’est malheureusement pas à l’Arc Républicain PS-Verts-Modem-UMP que nous le devrons.

Il n’est pas inutile de relire cette phrase d’Henri Ford qui tenta un temps de s’opposer à la puissance bancaire et dût finalement se déjuger :

« Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin ».

Quand le danger avance masqué

Il n’est que peu de voix qui crient au loup.

C’est ainsi que se déroula la rafle du Vel d’Hiv

Qui laissa peu de survivants…

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

mercredi 25 juillet 2012

Non seulement on nous vomit et on nous tue, mais on nous exploite !

Le gouvernement lance une nouvelle offensive sur la fraude fiscale et en particulier sur les aides sociales pour réduire les dépenses. Pendant ce temps Manuel Valls rend de nouveau gratuite l’AME pour les étrangers, en majorité musulmans, alors que des citoyens meurent sous les balles d’un tueur au nom d’Allah. Cerise sur le gâteau, un délinquant, père du tueur, assigne la France en justice après avoir largement profité de ses largesses. Quand arrêterons-nous de nous faire ridiculiser ?

" Le père du tueur de Toulouse et de Montauban, Mohamed Benalel Merah, a passé quatre années en prison, avant de repartir dans son pays natal, l'Algérie. Il n'était plus proche de son fils depuis 1994, ce qui ne l'empêche pas de vouloir porter plainte contre la France «pour avoir tué son fils».

Âgé de plus de 60 ans, il est retourné vivre en Algérie, après avoir été condamné à deux peines de prison ferme à Toulouse. En 1999, cinq ans après la séparation avec sa première femme (son plus jeune fils, Mohamed, n'a que six ans), il est arrêté par la police en possession de plusieurs kilos de cannabis dans le quartier des Izards à Toulouse. Mohamed Benalel Merah est incarcéré, puis condamné en juin 2000 à cinq ans de prison ferme.

En 2001, il est encore condamné, cette fois pour subornation de témoins, et écope de neuf mois supplémentaires. Il fut détenu à la prison de Seysses près de Toulouse, là où son fils Mohamed fut incarcéré quelques années plus tard. Il sort après quatre années de détention et se rend par la suite de plus en plus souvent en Algérie, où il finit par s'installer définitivement. Il passe désormais son temps entre la région de Tiaret (340 km à l'ouest d'Alger) - où il gère une société de matériaux de construction - et sa résidence à Mouzaïa (60 km au sud-ouest d'Alger).

Il avait revu son fils Mohamed en 2010 lors d'une de ses visites en Algérie, mais il n'entretenait pas de «solides relations» avec ses enfants depuis son divorce, a témoigné son oncle maternel Djamel Aziri. Mohamed (le tueur) «était vraiment perdu, sans vrai tuteur, il s'est fait son éducation quasiment seul», a raconté l'oncle au quotidien algérien El Watan.

Mais Mohamed père quand il vivait en France avait honnêtement déclaré à la Préfecture son statut : musulman, 2 femmes 16 enfants.    La Préfecture a accepté, grâce a la loi sur le regroupement familial, que sa première femme, la légitime au regard du droit Français, le rejoigne en France avec ses  8 enfants sans leur délivrer de carte de résidence. 

Mais il a aussi avec une deuxième femme (la concubine) de nationalité algérienne et avec elle 8 autres enfants tous nés en France, ils sont donc Français. Du coup, bien que n'ayant pas de papiers, elle ne peut pas être expulsée..."

D’après les informations qui me sont parvenues, ce rapport aurait été établi par les enquêteurs du SRPJ de Toulouse et confirmé par la DCRI. Mais comment, me direz-vous, ce père arrivait-il à entretenir sa famille ? C’est pourtant simple :

 A)     ÉTUDE DE LA SITUATION DE LA 1ère ÉPOUSE (la légitime) : 
  1. 978,08 euros d'allocations familiales tous les mois
  2. 2 allocations pour jeune enfant : 323,32 euros
  3. allocation logement : 300 euros
  4. le RMI pour un couple :   (626,82 euros) + 8 enfants (1337,20 euros) soit 1 964,02 euros 
  5. allocation de rentrée scolaire pour 4 enfants : 85,87euros/mois.
        Au total Mr et Mme n°1 touchaient : 3641,29 €          

     B) ÉTUDE DE LA SITUATION DE LA 2ème ÉPOUSE (la concubine) :

Cette deuxième femme n'étant de fait pas une épouse en droit Français elle est considérée par la C.A.F comme un "parent isolé" . Elle touche donc :
  1. l'API qui s'élève à 707,19 euros pour un parent seul avec 1 enfant auquel on ajoute 176,80 euros par enfant supplémentaire (7 x 176,80 euros en plus). Soit un total de 1944.79 euros.
  2. Toujours pour ses 8 enfants elle touche chaque mois en plus : 978,08 euros d'allocations familiales.
  3. Comme elle a 2 enfants de moins de trois ans, elle a donc droit à l'A.P.J.E : 161,66 euros x 2 soit 323,32  euros.
  4. Comme parent isolé : allocation logement, à la louche plus ou moins 300 Euros.
  5. Avec 8 enfants, elle n'a pas le temps de travailler, d'autant plus que son mari pense qu'il ne faut pas qu'elle travaille avec des hommes, parce qu'elle pourrait être tentée par l'adultère... Donc elle touche le RMI soit pour une personne seule 417,88 euros + 167,15 euros / enfant. Soit  1755,08 euros.
  6. Elle a 4 enfants en âge d'être scolarisés : Allocation de rentrée scolaire soit un montant mensuel de 85,87 euros.
Ce qui nous fait au total, rien que pour Madame n°2, la somme mensuelle de : 5387,14 €

Ainsi au total, tous les mois, nous versions sur le compte de ce pauvre M. MOHAMED, qui ne travaillait plus depuis longtemps, la modeste somme de   9038,43 €

Et Monsieur MOHAMED, bien sûr, ne payait pas d'impôts puisqu'il n'a AUCUN REVENU en France... ne payait pas le loyer de son HLM puisqu'avec 16 enfants (parmi lesquels l'assassin de 7 personnes !), il ne pouvait être expulsé, ni payer la cantine scolaire, ni les colonies de vacances, ni ni ni... "  

Il n’y aura jamais de respect pour la France

Si elle est à genoux et dans la repentance.

La fierté d’un pays, c’est quand il se défend,

Sinon sous la charia vivront tous nos enfants.

Claude Trouvé
Coordonnateur du MPF du Languedoc-Roussillon

mardi 24 juillet 2012

Avec l’euro, l’Europe s’auto-asphyxie

Emmanuel Todd a bien raison quand il écrit « avec l’euro fou (plus que fort), l’Europe réussit le tour de force d’utiliser sa propre puissance économique pour se torturer ». (Lettres du Gaullisme)

L’Europe va devenir le seul ensemble de pays entrant en récession. Or il n’y a pas de véritable crise mondiale même si certaines croissances diminuent comme en Chine. On peut seulement parler de rééquilibrage après des émergences rapides d’économies dans le monde, émergences qui traduisent des balances commerciales très bénéficiaires. Par ailleurs des pays sauvent leur économie par la planche à billets comme le font les Etats-Unis et comme vient de le faire le Royaume-Uni. Ils prennent le risque de créer une hyperinflation ou l’éclatement de bulles dont l’origine est l’excès de liquidités prêtés à taux bas et à risques incontrôlés.

Ce gain de croissance est factice et ne correspond pas à la croissance réelle née de l’abaissement des coûts de production et de l’innovation. Il n’a de sens que dans le court terme. La croissance réelle n’est donc plus la croissance mondiale qui prend en compte la croissance factice d’un certain nombre de pays. Elle est notablement inférieure, probablement de l’ordre de 1 à 2%. C’est donc sur cette base économique que l’Europe doit réfléchir et agir. Ceci implique la réduction des dépenses pour tous les pays en déficit, l’amélioration de la balance du commerce extérieur, le contrôle des capitaux et de la monnaie.

Sur le premier point la réduction des dépenses doit être ciblée sur le gaspillage, les emplois redondants, les organisations pénalisantes ou inefficaces, l’organisation territoriale, etc. La réduction des dépenses qui se traduisent par une perte de pouvoir d’achat des citoyens sont à proscrire ou à pratiquer avec la plus grande parcimonie.

Sur le deuxième point ce sont les coûts de production qui sont en cause. C’est donc tout ce qui touche aux impôts et taxes qui sont ciblés, en particulier ceux qui jouent sur les coûts salariaux. Cette évolution comme celle sur la réduction des dépenses doit se faire de manière progressive et ajustée au contexte économique mondial. Elle nécessite de pratiquer des mesures protectionnistes ciblées et évolutives dans le temps de façon à remettre progressivement nos industries à un niveau compétitif.

En ce qui concerne les troisième et quatrième points, nous sommes dans le carcan de l’euro et de Bruxelles qui nous empêche de jouer sur le contrôle des capitaux, la monnaie, et de pratiquer même un protectionnisme modéré. Nous nous trouvons être avec l’Allemagne les deux pays qui assurent la survie de l’euro avec une vue des opinions majoritaires de leurs citoyens complètement divergentes. Ces opinions, enfourchées par les gouvernements, font que d’un côté on prône la rigueur, de l’autre la croissance. Contradiction qu’il faut gérer dans le carcan de l’euro que les deux veulent sauver à tout prix.

Gérer de la croissance ex-abrupto, c’est creuser du déficit ou créer de la monnaie, dernier point qui n’est normalement pas dans les attributions de la BCE (bien que…). Cela ne résout pas pour autant le déficit du commerce extérieur même si cela agit sur la consommation intérieure. Les recettes sont aléatoires mais les dépenses certaines. Mais la rigueur pratiquée à haute dose et sur un plan principalement fiscal ou de réduction des salaires et des avantages sociaux se traduit inéluctablement par une perte de croissance intérieure, donc de recettes. On voit ce que cela donne en Grèce, en Espagne et en Italie.

L’Europe, et particulièrement la zone euro, s’étrangle dans le licou de l’euro et de politiques appliquées sans discernement sur des pays dans des situations économiques et sociales très éloignées les unes des autres. On ne parle désormais que de sauvetage de pays en péril et les caisses sont vides ou presque. Les fonds du FESF et du futur MES ne suffisent pas pour sauver l’Espagne, l’Irlande, la Grèce et peut-être l’Italie. Les fonds annoncés, en sus de ceux déjà programmés, ne représentent que 30 milliards nouveaux. Joseph Stilgitz va jusqu’à dire que ce qui est envisagé en Europe pour enrayer la récession qui s’annonce est comparable à «un pistolet à eau face à un rhinocéros qui charge».

On ne peut qu'adhérer à ce constat qui montre que seules deux solutions cohérentes existent. La première est l'Europe fédérale et non le fédéralisme budgétaire, c'est-à-dire une Europe unie sous un même chef et un même drapeau avec une politique financière, économique, extérieure et monétaire unique. L'euro s'impose alors à tous, y compris au Royaume-Uni. La seconde est la maîtrise de leur monnaie redonnée aux peuples européens, permettant à chacun de s'adapter au mieux à la mondialisation et d'en réguler les excès par le protectionnisme ciblé et le contrôle des mouvements de capitaux. L'euro pourrait valablement subsister, avec les monnaies nationales, comme monnaie commune et non unique. Nous sommes actuellement dans une solution bâtarde qui ne peut mener qu’à une lente asphyxie.

Il va sans dire que notre préférence va à la seconde solution car l’Europe fédérale implique la disparition des nations, objectif vers lequel aucun peuple européen n’est prêt. Elle se traduirait par la mainmise des puissances financières sur l’Europe sur fond de gouvernance mondiale. En effet sa mise en place nécessiterait de passer outre à la volonté des peuples donc à implanter un semblant de démocratie.

Quand tu as la corde au cou

Plus tu te débats, plus se serre le licou.

Penses à ôter la corde

Miséricorde !

Claude Trouvé
Coordonnateur du MPF Languedoc-Roussillon