dimanche 3 juin 2012

L’Union Européenne veut accueillir la Turquie sans l’aval des peuples européens

Le 28 septembre dernier l’UE a franchi un pas décisif dans le processus d’adhésion de la Turquie mais l’information a peu circulé. Le ministre des affaires étrangères turc, Egemen Bagis, et le vice-président de la Commission européenne en charge des affaires administratives, Maroš Šefčovič, ont signé un accord-clef entre la Turquie et la commission européenne : des experts turcs seront détachés auprès de la Commission européenne.

Malgré tous les rapports européens montrant que les minorités religieuses ne sont pas respectées et que la liberté d’information n’est pas assurée, le processus en vue de l’adhésion se poursuit. Le précédent président avait finalement officialisé une position d’opposition à cette entrée mais il a continué à alimenter financièrement le processus de pré-adhésion. Sous sa présidence de nouveaux chapitres de discussions ont été ouvert en particulier le plus important touchant aux aspects financiers.

La représentante de l’UMP au parlement européen a d’ailleurs voté les 2,26 milliards que les pays membres ont affectés à ce processus. On peut prévoir, vu l’attitude du nouveau président sur l’immigration, que la France ne va pas ralentir cette pré-adhésion. D’ailleurs en avril 2009, le député européen socialiste Vincent Peillon a jugé "irresponsable (...) de décréter a priori qu'on ne veut pas faire entrer la Turquie dans l'Union européenne".

 La Turquie présente toutefois des caractéristiques très particulières. C’est un pays asiatique puissant, membre de l’OTAN, de 73 millions d’habitants, relativement encore peu endetté mais qui a vu sa dette augmenter de plus de 15% en 2011. Ce pays politiquement démocratique depuis 1923 sous l’influence d’Atatürk a évolué vers un recul de la laïcité avec une influence grandissante de l’islam. Il n’est pour s’en convaincre que de lire cette phrase du Premier ministre, Recep Tayyep Erdogan :

" Nous vous conquerrons par vos valeurs démocratiques et nous vous dominerons par nos valeurs musulmanes ".

C’est le même qui a déclaré, à la suite de la reconnaissance du génocide arménien par la France, qu’elle avait commis un "génocide" en Algérie. "On estime que 15 % de la population algérienne a été massacrée par les Français à partir de 1945. Il s'agit d'un génocide".

La porte est donc de plus en plus ouverte pour accueillir la Turquie, ce qui explique son communiqué envoyé aux députés européens. « En d’autres mots, les Turcs vont avoir un rôle dans la formation des futures politiques et législations européennes. » Il a ajouté : « Le réseau créé dans les couloirs de la commissions européenne et des institutions entre bureaucrates turques et eurocrates, va non seulement contribuer à une compréhension mutuelle, mais va également balayer les erreurs de perception et les préjugés contre l’adhésion de la Turquie dans les pensées et le cœur de certains Européens. » 

Tout ceci se passe au nez et à la barbe des peuples de l’UE et l’on voit bien que les choses avancent rapidement. Il faut savoir que la Constitution française remaniée permet d'éviter un référendum sur un élargissement de l'UE si le Parlement l'approuve à la majorité des trois cinquièmes.

Il est insupportable que l’adhésion d’un pays plus peuplé que la France, doté d’une armée puissante, et d’un gouvernement qui veut imposer l’islam à l’Europe, ne soit pas soumise aux peuples européens sous forme de référendum.

Le MPF s’opposera à toute entrée de la Turquie dans l’UE

Par voie parlementaire.

Claude Trouvé
Candidat MPF aux législatives 2012 dans la 5ème circonscription de l’Hérault