samedi 26 mai 2012

Pour une nouvelle droite républicaine et une monnaie commune européenne

Philippe De Villiers a essayé de faire comprendre que la route que nous prenions pour l’Europe ne pouvait conduire qu’à un fiasco… il y a de cela bien longtemps et une génération est arrivée depuis. Aurait-on toujours tort d’avoir raison trop tôt ? Fort heureusement Philippe est toujours parmi nous et il peut modestement savourer la justesse de ses prédictions.

Ce n’est pas un homme à s’attarder sur le passé, c’est l’homme d’action du Puy du Fou et du Vendée Globe. Le temps est venu, alors que la France est réellement en grand danger, de rassembler tous ceux qui, dans des partis différents, font le même constat. Le débat gauche-droite n’a plus de sens, sinon qu’il est bloqué par des rivalités que les grands partis entretiennent dans l’esprit de nos concitoyens.

Il n’y a que deux options politiques qui aient une cohérence, soit une véritable Europe fédérale avec un président et un gouvernement, doté de tous les pouvoirs régaliens et d’une monnaie unique, soit une Europe des peuples où ceux-ci gardent une maîtrise de leur monnaie d’une façon ou d’une autre. Nous sommes actuellement dans une situation économique et monétaire qui est celle du « cul entre deux chaises ».

Nous subissons plus ou moins le dictat de l’Allemagne vu l’impuissance de notre économie à rivaliser avec eux. Nous nous en tirons mieux, pour l’instant, que les grecs, les portugais, les irlandais, les espagnols et à peine mieux que les italiens. Avec eux pourtant nous sombrons à une vitesse qui s’accélère avec la dette. C’est donc avec grand plaisir que je répercute le communiqué de presse de Jacques Myard qui fait partie de l’ancienne majorité. Sa vision est très proche de la nôtre et passablement éloignée des discours du précédent gouvernement.

Le 24 mai 2012. « La zone euro ou le règne du négationnisme ! 

La dernière réunion du Conseil européen à Bruxelles laisse pantois d’irréalisme et de naïveté utopique.

On a d’une part Angela MERKEL qui campe sur sa position de la « trique budgétaire » qui étrangle ses partenaires européens, alors que l’Allemagne se maintient grâce à sa force exportatrice et sa faiblesse démographique. Elle risque pourtant de perdre rapidement ses clients de la zone euro qui seront bientôt incapables de lui acheter ses produits.

On a d’autre part François HOLLANDE qui clame haut et fort la nécessité d’émettre des euro obligations, c’est à dire de mutualiser les dettes des Etats faibles, alors même que la France est déjà créditrice de plus de 65 milliards d’euros sur la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande, qu’elle a toute les chances de ne jamais revoir. A l’évidence les emprunts russes n’ont pas servi de leçon au parti socialiste ! 

Les euro-obligations ne feront ainsi qu’augmenter les dettes françaises et allemandes, et « plomber » davantage la croissance que seul M. HOLLANDE voit repartir. A très court terme, il n’y a qu’une seule solution : la monétisation de la dette, par des avances directes du système des banques centrales aux Etats, comme le font les Anglais et les Américains sur la base du « quantity easing ».

Mais ces avances directes – création monétaire – ne peuvent être qu’un répit. La question fondamentale est bien celle de l’inadaptation d’une monnaie unique à des économies divergentes. Il est urgent que les dirigeants européens regardent les réalités en face, et sortent de leur credo utopique, et cessent d’être des cabris de l’euro, qui conduit à la catastrophe économique, sociale, et politique. L’émergence d’un parti néonazi à Athènes ne lui ouvre-t-elle pas les yeux ?

 La monnaie unique n’est pas viable, elle est en sursis, et plus on attendra pour l’admettre, plus les peuples le payeront en récession, chômage et révoltes sociales. Seule une monnaie commune, monnaie de référence permettant des ajustements monétaires, a une chance de sortir l’Europe de la crise.

On assiste aujourd’hui au refus des réalités. C’est un véritable négationnisme politique et monétaire.

Jacques MYARD - Député UMP - Président du Cercle Nation et République »

La France est à l’heure des choix de son avenir,

Le débat gauche-droite actuel est mortifère,

Il faut rebâtir l’Europe avant qu’elle sombre !
Claude Trouvé