jeudi 5 janvier 2012

L’OCI vous connaissez ?

A l’heure où les sévices sur les chrétiens, pour ne pas parler de massacres, se généralisent dans le monde musulman l’Organisation de la Conférence Islamique, rebaptisée Organisation de la Coopération Islamique le 28 juin 2011, mérite pourtant d’être connue. Elle a son siège provisoire à Djeddah en Arabie Saoudite, en attendant « la libération de Jérusalem », et comporte 56 états membres, islamiques adoptant la charia où à présence islamique (Albanie, Azerbïdjan, Kazakhstan, Kirghizistan, Liban, Ouzbékistan, Syrie, Tadjikistan, Tunisie, Turkménistan, Turquie, Guyana, Ouganda, Suriname), auxquels s’ajoutent des membres observateurs comme la Russie.

Cette organisation s’est fait connaître au grand public le 16 mars 1989 à propos du livre des « Versets Sataniques » de Salman Rushdie qu’elle désigne comme hérétique et renégat de la religion musulmane. Elle décrète que la loi islamique s’applique aussi dans les Etats non-musulmans et qu’à ce titre, cet auteur mérite le châtiment prévu, la mort.

Mais le plus important est l’adoption au Caire de la « Déclaration des droits de l’Homme en islam » le 5 août 1990. Il s’agit d’une copie de la Déclaration des droits de l’Homme reconnue par l’ONU mais avec un ajout de taille, celui de la compatibilité avec la charia, la loi islamique. Quand les représentants des pays membres parlent des Droits de l’Homme, il s’agit des droits compatibles avec la loi islamique. C’est toute l’ambiguïté des discours et des actions européennes entre autres de cette organisation qui n’a pas seulement des buts religieux mais aussi politiques, économiques, sociaux et culturels.

Elle a tissé des liens étroits avec l’UE dans des accords peu dévoilés au grand public donc mal connus. L’Union Europe-Méditerranée soutenue par Sarkozy en fait partie. Il faut citer en 2004 le projet à l'ONU d'une « Alliance des civilisations », proposé par le gouvernement espagnol de Zapatero et le gouvernement turque de Recep Tayyip Erdogan.

L’OCI est la plus grosse organisation internationale après l’ONU et regroupe un milliard trois cents millions de personnes. Elle a réussi à établir une véritable gouvernance sur les minorités musulmanes en Europe. Elle poursuit le but de faire garder à ces minorités leur lien avec leur religion, leur culture, leur langue et leur Etat d’origine. Ceci aboutit à encourager implicitement la non-intégration et à œuvrer pour une désintégration des peuples de culture chrétienne et de gouvernement laïc et républicain en contournant les procédures démocratiques.

Elle propage l’idée que le terrorisme doit être considéré par les occidentaux comme le résultat d’une islamophobie répandue en Europe et en Israël et demande donc que tout soit fait pour que les musulmans puissent pratiquer leur culture et leur religion sans contrainte et discrimination. Elle considère même que la présence musulmane en Europe n’est qu’un juste retour des choses pour reprendre les biens et les terres que les chrétiens leur ont confisquées depuis le VIIème siècle lors de leur présence sur ce continent.

Ils ont réussi à faire naître un ambitieux projet de rapprochement du monde musulman et de l’Occident dans un groupe de personnalités choisies par l’ONU dit Groupe de Haut niveau (GHN). Ce dernier, dans un rapport publié en novembre 2006, entérine la vision islamique de l’histoire et attribue à l’Occident et à Israël la culpabilité des conflits actuels. Ceux-ci auraient débuté au XIXème siècle avec le colonialisme européen et le sionisme. Le GHN se pare ainsi du titre d’Alliance des civilisations. Cette Alliance réclame « une attention particulière par les Etats (au niveau national, régional et local), les organisations internationales et la société civile ». Cette recommandation est appliquée par l’UE qui développe une telle stratégie conjointement avec l’OCI.

On perçoit que l’UE développe, dans le dos des peuples européens une politique d’envahissement d’une culture profondément liée à la charia, mélangeant le temporel et le spirituel. Elle troque une absence de terrorisme contre une « dhimmitude » prochaine. Elle s’applique une culpabilisation qui la pousse à une tolérance suicidaire des conquêtes musulmanes dans les lois, les mœurs, les pratiques cultuelles et à entériner la nécessité d’aider le peuple palestinien à reprendre ses terres et à supprimer Israël. C’est exactement ce que veut l’OCI. La stigmatisation permanente d’Israël en est la traduction que nous distille les gouvernants et les médias.

On veut nous imposer une culture, une religion autoproclamée supérieure

Laisserons-nous longtemps nos peuples

Se laisser envahir et diminuer ainsi ?

Claude Trouvé