dimanche 9 octobre 2011

L’utopie « immigrationniste »

Les primaires socialistes ont mis en évidence l’oubli, évidemment volontaire tant le sujet est brûlant et important, de définir une politique migratoire. Il est pourtant fondamental pour la France d’aborder ce sujet et que les partis le ne le considèrent pas comme une patate chaude. La pensée unique de « l’immigration, une chance pour la France » a sclérosé tout débat politique où le soupçon de racisme en fait taire plus d’un.


 Le terme « racisme » a d’ailleurs été dévoyé. On parlait autrefois de races en distinguant des caractéristiques physiques évidentes comme la couleur de la peau. Pour les anthropologues et au sens génétique du terme, une race est une population qui diffère dans l'incidence de certains gènes des autres populations, conséquence d'une isolation, le plus souvent géographique.  Les noirs et les indiens colonisés, la traite des noirs par les européens et les arabes a induit une notion de supériorité de race ou d’ethnie. Le racisme est devenu une idéologie, qui partant du postulat de l'existence de races humaines, considère que certaines races sont intrinsèquement supérieures à d'autres.


Au-delà de cette définition, toute pensée, tout écrit, toute parole pouvant être considérée comme discriminatoire est devenue punissable sous le prétexte qu’elle peut nuire à la catégorie d’individus concernés. La notion génétique de race n’existe plus et l’on peut être raciste « à l’insu de son plein gré ». Il s’ensuit donc un partage entre les bons électeurs, partisans du respect des Droits de l’Homme, de l’hospitalité française et ouverts à une immigration sans limite et les mauvais qui sont tous les autres, ceux qui s’inquiètent de l’impact des chômeurs immigrés sur l’emploi, de celui des jeunes sur la sécurité, ceux qui voient notre façon de vivre bouleversée par une autre culture où la religion se place au-dessus des lois.


La France se drape dans une idéologie et pour ne pas voir le moindre aspect négatif, elle ferme les yeux des statisticiens. Contrairement aux Etats-Unis les études sur les flux migratoires et la répartition des immigrés sur le territoire français sont rares. De plus toute publication pouvant porter ombrage au dogme est passée sous silence. Si des études sont publiées montrant que l’immigration n’est pas un gain économique, un rapport contradictoire est immédiatement demandé. Comme il a l’imprimatur du gouvernement il est forcément meilleur et le débat est clos.


Nous sommes de plain-pied dans le domaine de la non-connaissance qui ne peut générer une politique adaptée. En 2005 l’arrivée de jeunes immigrés en Seine-Saint-Denis (57% d’immigrés en 2005) nécessitait l’ouverture de quatre classes par semaine. Les statistiques sur la répartition des immigrés sur le territoire sont réduites à leur plus simple expression ou anciennes et la délivrance des visas longue-durée par les ambassades ont privé les préfectures de tous les renseignements utiles.


Les politiques sont incapables de disposer de chiffres fiables et l’INSEE lui-même a reconnu que les chiffres qu’il publie ne le sont pas. Les gains de l’immigration sont donc difficilement chiffrables par contre les dépenses le sont et elles sont très importantes en coûts sociaux et d’infrastructures en particulier. L’impact sur le PIB serait faible selon des études américaines et anglaises, par contre l’effet négatif sur les salaires et amplificateur sur le chômage est beaucoup plus important. De même l’argument que les immigrés prennent les emplois que les natifs ne veulent pas prendre, n’a pas été retenu par les Lords à la suite d’une étude anglaise.


Mais il est important de ne pas considérer l’immigration comme un tout. L’origine de l’immigration, la culture et la qualification des arrivants sont des paramètres fondamentaux pour juger de l’intérêt de l’immigration et des problèmes qu’elle peut entraîner. Nous importons surtout des immigrés de basse qualification qui alimentent principalement le chômage et les immigrés de haute-qualification vont faire défaut aux pays qui les perdent pour faire tourner leur économie. C’est le cas pour nous avec tous ces chercheurs qui partent aux Etats-Unis ou en Chine.


L’origine est aussi importante car il est prouvé, par exemple, que les immigrés du Sud-est asiatique s’intègrent beaucoup plus facilement et obtiennent beaucoup plus de métiers de cadres ou de dirigeants.


La culture et d’une façon essentiellement cultuelle différencie les capacités d’intégration entre les immigrés d’Europe de l’Est et ceux d’origine maghrébine. La religion musulmane prime sur les lois de la république et elle demande des nouveaux lieux de culte. Elle introduit des visions différentes sur la femme, sur le poids décisionnel du groupe, sur les dates religieuses, l’alimentation, visions qui demandent à être d’autant plus satisfaites que le nombre de ses représentants s’agrandit. Il en résulte :


  • Une chape de plomb sur la liberté d’expression
  • Une justification de la violence et de la délinquance
  • Une langue française mise en concurrence
  • Une dégradation de l’image de la jeunesse
  • Une Omerta sur le sexisme dans nombre de banlieues
  • Des problèmes de compatibilité culturelle.


Il nous faut respecter la laïcité
Faire respecter l’Egalité républicaine
Garder une France à culture française
Gérer une immigration choisie et non subie
Mettre notre politique au service d’une véritable intégration
Rendre à la France son âme, sa fierté et sa dignité !

Claude Trouvé