mardi 25 octobre 2011

Le trio incontournable : emploi, rigueur, intégration (10)

L’Europe vacille sous le poids des dettes mais elle vacille aussi sous le poids de l’immigration. Les gouvernements européens ont ouvert les vannes d’une immigration sans précédent vers l’Europe. Il est donc nécessaire d'évaluer l’impact de l’immigration sur la vie économique, sociale, culturelle  et cultuelle au niveau européen depuis que nous y avons supprimé les frontières internes.

Nous avons, à l'origine, introduit une immigration pour des besoins temporaires de main-d’œuvre, besoins que signalait déjà le Général De Gaulle mais lui ne voulait qu’une main-d’œuvre immigrée européenne. Après lui les immigrés du sud sont arrivés en masse et nous avons créé les conditions pour qu’ils restent, en particulier le regroupement familial et les mariages mixtes. Ceux-ci ont attiré, sédentarisé ces populations et permis des naissances sur notre sol. Notre législation en a donc fait des français. Nous avons ajouté à cela, comme l’Allemagne, des aides sociales particulièrement incitatives garantissant, entre autres, des revenus aux immigrés au chômage.

L’immigration pose un problème économique qui le lie à l’emploi et aux prestations sociales. En effet ce sont ces immigrés qui émargent le plus sur ces dernières. Il faut arrêter de dire que l’immigration est nécessaire et nous rapporte. Il ne peut en être ainsi dans un pays où le chômage tourne autour des 10% et où la Sécurité Sociale, dont ils profitent le plus, est en déficit.

En effet les études économiques omettent pour la plupart « les coûts liés à la gestion de l’immigration et des relations interethniques, les coûts spécifiques en matière d’éducation, de santé et de logement des immigrés, les effets sur l’éducation des enfants des autochtones dans les quartiers immigrés, le besoin constant de régénérer les zones urbaines de peuplement immigré au lieu de les démolir, les problèmes de criminalité et d’ordre public et l’effet multiplicateur sur l’immigration future. » (du démographe Oxford David Coleman).

Mais, même si on observait un léger gain, ce sont les retombées socioculturelles et cultuelles qui sont les pierres d’achoppement de l’intégration des immigrés. Il faut comprendre que l’immigration massive, à laquelle nous assistons depuis au moins 1974, pose des difficultés que l’on ne rencontre pas avec des individus isolés qui émigrent pour des raisons personnelles. Ils se retrouvent dans un pays souvent inconnu où leur survie, donc leur intégration, ne tient qu’à eux-mêmes.

Ce n’est plus le même comportement dans le cas d’une immigration massive. Les nouveaux arrivés s’agglutinent naturellement aux précédents auprès desquels ils trouvent tous les renseignements et aides nécessaires à leur insertion. Mais de l’insertion à l’intégration il y a un grand pas à franchir, l’insertion n’est qu’une juxtaposition sans effort d’adoption du pays d’accueil. Si ce pas n’est pas franchi, l’individu se blottit dans le groupe d’immigrés qui l’a accueilli. Si la culture et le culte de ce groupe ne se sont pas précédemment intégrés, il ne le fera pas non plus.

Cette difficulté de non-intégration s’aggrave avec le nombre et la non-insertion dans le monde de l’éducation et du travail. La culture musulmane est une culture de groupe, l’individu n’existe qu’à travers le groupe d’où la surveillance constante exercée par la mère sur ses enfants, le frère sur ses sœurs, etc. L’éducation laïque qui développe l’individualité, le sens de l’observation personnelle et de la critique vient se télescoper avec celle que les enfants vivent dans leur famille. Ces deux mondes sont antagonistes. Souvent l’enfant immigré ne peut adopter notre laïcité et comprendre notre culture qu’en rompant avec sa famille. Ceci limite considérablement les chances d’intégration d’autant plus que la religion musulmane ne sépare pas le spirituel du temporel, spirituel délaissé par la laïcité.

La politique française actuelle est une politique de recul de nos valeurs pour faire une place à celles de cette culture musulmane importée. Car ne nous leurrons pas, c’est bien essentiellement avec cette population que les problèmes de non-intégration sont les plus difficiles à résoudre même si l’arrivée d’immigrés sans qualification de l’Europe de l’Est nourrit aussi la paupérisation. Il est reconnu que les immigrés, non-musulmans, venant d’Asie du Sud-est s’intègrent facilement. C’est donc bien la religion et le nombre qui constituent un barrage à l’intégration. Le chômage, la délinquance n’en sont que les conséquences et non l’inverse comme on veut nous le faire croire.

C’est cette politique de recul incessant qui fait fausse route car nous mettons notre culture sous l’éteignoir, la leur trouve alors un terrain d’expansion sans faire d’effort d’intégration. Il faut agir au niveau des familles et de l’éducation pour faire comprendre que notre culture est judéo-chrétienne et que notre république est laïque. Ce sont des valeurs fondamentales de notre pays, comme d’autres en Lybie s’empressent de dire que les préceptes du Coran régiront le pays. La mobilisation pour réussir l’intégration, pendant qu’il en est encore temps, est vitale pour notre survie et que, comme nous l’avons fait pour les italiens, les espagnols, les portugais, les polonais nous puissions rapidement considérer ces nouveaux arrivants comme assimilés, ce qui est le stade ultime de la réussite de l'immigration.

J’avais publié un calcul sur l’immigration, à base de données INSEE, en partant de l’hypothèse minimaliste de 42% de musulmans dans les immigrés, ce qui correspondait aux seuls immigrés en provenance du Maghreb. Pour se faire une idée, si l’on considère un pourcentage de 50%, sûrement plus réaliste, avec l’immigration de l’Asie et du reste de l’Afrique, on obtient, avec un solde migratoire de 170.000, une augmentation de 450.000 du nombre de musulmans entre 2010 et 2011.

Ceci montre bien que c’est par la fécondité supérieure de cette population que l’essentiel de l’augmentation est faite. En 2015 la population musulmane aura augmenté de plus de 2.000.000 mais pendant le même temps la population autochtone aura diminué de 1.500.000. La répartition n'étant pas homogène, certaines villes seront à majorité musulmane comme Roubaix. Dire, comme François Fillon, que notre natalité est une chance pour la France, c'est préférer la culture musulmane à celle de nos aïeux. Le multiculturalisme n'est bon que s'il est pratiqué à petite dose, ce qui n'est plus le cas.

En conséquence, compte-tenu en plus de l’arrivée de la récession donc du chômage, l’arrêt du flux migratoire est une nécessité logique mais il est encore plus urgent de mettre sur pied un véritable programme d’intégration et de relancer la natalité en France par une politique incitative puisque les autochtones représentent encore près de 90% de la population.

Comme pour sa place en Europe,

La France est au carrefour des routes.

Dans quelle culture veut-elle vivre ?

Si elle hésite, l’utérus des musulmanes le fera pour elle comme le disait Arafat !

Claude Trouvé