mercredi 14 septembre 2011

Le couple franco-allemand, bientôt seul, persiste et signe

Le couple franco-allemand serre les rangs. La note de la France est menacée et ne tient que par la solidité du couple. Il réaffirme son engagement dans le soutien à la Grèce. La rigueur imposée à ce pays ne peut pourtant conduire qu’à l’explosion sociale. Le pays va se désagréger en résistances aux impôts, en grèves et bientôt en émeutes. Les deux dirigeants français et allemands jouent leur dernière carte.

La Grèce va vers une faillite certaine, c’est pourtant l’avis général. En prendre conscience maintenant permettrait d’accompagner ce pays dans une autre voie, la sortie provisoire de l’euro. De nombreux responsables européens, comme le ministre allemand des finances, en sont persuadés.

13/09/11. Le ministre des Finances néerlandais vient de déclarer que la faillite de la Grèce était "inévitable".

La prise de direction de la zone euro, par le couple franco-allemand, commence à prendre une tournure qui n’augure rien de bon pour celle-ci. Il s’instaure un certain mépris et l’on voit clairement que la présence du président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, est censée suffire à justifier la prise de décision du couple. Ce président a finalement un poids réduit à celui d’une simple caution.

Alors que l’ensemble des ministres des Affaires européennes était réuni à Bruxelles lundi 12 septembre, les représentants de sept pays d’Europe de l’Est (Pologne, République tchèque, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Lituanie, Lettonie) ont organisé une "contre-réunion".

Quelques jours après cette rencontre, le premier ministre polonais, Donald Tusk avait d’ailleurs fustigé l'insuffisance des décisions de la chancelière allemande et du président français.

Tant que les dernières cartouches ne seront pas tirées, on ne changera pas de direction. Il faut que la Grèce rende son dernier soupir. Ceci permettra de dire que l‘on a tout fait et que ce n’est pas la faute de la zone euro et de sa politique qui, après les avoir attirés, tue les pays faibles d’abord.

Il n’y a pourtant pas de quoi pavoiser. Le monde des anciens pays en difficulté se penche désormais sur le berceau de l’Europe. Ce n’est évidemment pas par humanité, il n’y a qu’à voir l’attitude de la Chine envers la Grèce. L'Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l'Inde et la Russie se rencontreront la semaine prochaine à Washington pour s’accorder sur une proposition visant à aider l’Union européenne à surmonter ses difficultés budgétaires, selon des représentants du gouvernement brésilien.

Depuis le début de la semaine, les marchés jouent au yo-yo. Et Moody's a décidé de dégrader, mardi 13 septembre dans la soirée, la note de la société générale et du Crédit Agricole d’un cran. Ces banques restent sous surveillance négative. On nous dit que les états garantissent les banques, mais les états empruntent auprès des banques. En réalité, les deux se moquent de nous et espèrent toujours dans la relance de l’économie par le fonctionnement de la planche à billets.

L’euro est blessé à mort

Comme il a la vie dure

Il vit ses derniers soubresauts.

Claude Trouvé