samedi 6 août 2011

La « règle d’Or » de Nicolas, le bonbon qui endort.

Billet d'humeur


Comment ne pourrait-on pas applaudir à l’initiative vertueuse de notre président Sarkozy ? Une règle d’or de rigueur budgétaire, le titre est accrocheur, alors que la convertibilité fixe de notre monnaie en or a depuis bien longtemps sombré dans la planche à billets.


Une règle constitutionnelle, qui dit mieux, voilà de quoi dormir sur ses deux oreilles, la France va se gérer comme notre budget familial. On ne dépensera pas plus que ce que l’on gagne ! On ne passera plus devant la commission de surendettement, les agences de notation en l’occurrence. On sera comme un particulier « normal » qui gère son budget. Super le progrès !


Croyez-moi, cela engage ! Tenez, quoi de plus engageant que la constitution ? Eh bien dans l’alinéa 5 de celle-ci, il y a « la règle d’or de l’anti-chômage » :

 « Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi ».


Sauf que le Conseil constitutionnel a donné la vraie lecture du texte. L’Etat a une obligation de « moyens » et non de « résultats ». Résultat, l’Etat fait ce qu’il peut, pas ce que chacun veut !


Un Congrès en grande pompe va décider ou non de la règle d'Or. S’il dit non les anti-rigueurs porteront toute la responsabilité des gouvernements dépensiers. S’il dit oui, les déficits budgétaires continueront mais majorité et opposition auront trouvé un nouveau champ de bataille. Les chômeurs auront toujours le plaisir de les regarder s'écharper à la télévision l’après-midi. Rien de pire qu’un chômeur désœuvré  qui n'a pas de compensation !


Les électeurs sont saturés des promesses non tenues,
il était temps d'en faire une qui n'engage à rien !
Mais qui peut rapporter gros… politiquement.