jeudi 7 juillet 2011

Des énergies renouvelables qui renouvellent la pollution et la dépendance

L’énergie photovoltaïque, les éoliennes dont on attend grand bien dans les années futures, c’est-à-dire quand elles seront rentables, peut nous réserver de mauvaises surprises tout comme les voitures hybrides et bientôt entièrement électriques.


Elle nécessite l’emploi de « terres rares », ensemble de dix-sept métaux difficilement séparables, qui comme leur nom l’indique ne sont pas en grande quantité connue dans le monde. La Chine détient pour l’instant 97% du marché mondial. Pour des raisons économiques, plusieurs pays dont les Etats-Unis n’exploitent plus leurs gisements.

Elles sont indispensables pour produire écrans LCD, moteurs électriques, éoliennes... Mais les "terres rares" sont aussi une ressource précieuse, qui génère des tensions entre États concurrents. Une préfiguration de "guerres des métaux" à venir ? (TF1). La Chine a déjà fait pression sur le Japon en menaçant de restreindre ses exportations.



Usine chinoise de produits de haute technologie. Les produits high-tech, dont beaucoup sont produits en Chine, sont très gourmands en "terres rares", dont la Chine est le premier producteur mondial. © www.abacapress.com
 
La possession des minerais est un enjeu géopolitique majeur. La France n’y échappera pas et l’indépendance énergétique est primordiale pour notre pays. Accroître la dépendance par l’accroissement des énergies renouvelables met en cause la pertinence de ces choix et leur développement futur.


Vous avez certainement en tête la maladie dite du saturnisme qui nous oblige à supprimer les canalisations en plomb dans nos villes et nos maisons. Il se trouve que ce métal dangereux  pour notre organisme est employé dans les batteries et pour l’énergie photovoltaïque. Il est donc nécessaire pour les batteries des voitures hybrides pour l’instant et totalement électriques bientôt.

Là aussi le plus grand producteur est la Chine nettement devant l’Australie et très loin devant les Etats-Unis. Nos choix énergétiques et de modification écologique de la propulsion des véhicules nous entrainent vers une dépendance plus grande et un nouveau genre de pollution. Le recyclage des batteries n’est pas chose facile et le stockage en plein air peut entrainer, par lessivage des eaux de pluie, une pollution des nappes phréatiques.
 

Les choix « écologiques » ne sont pas si anodins et peuvent nous conduire à des situations écologiquement pires et de soumission économique. L’attitude béate devant la défense de l’environnement ne peut être salutaire. Par exemple le « Sortir du nucléaire » appelle nécessairement la question «  et pour le remplacer par quoi » ? Et ce quoi remplit-il toutes les conditions de non-nocivité pour l’homme et de meilleure indépendance nationale ?


La réponse est loin d'être aussi simple que l’on veut bien nous le faire croire.


Claude Trouvé